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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Albert Lippincott est habité par son métier de facteur au point de ne vivre que pour le bonheur de distribuer le courrier, pas seulement de le distribuer d'ailleurs !

Bien souvent, sa passion le pousse à dérober quelques lettres par-ci, par-là, à les photocopier pour les lire et les relire avant de soigneusement les classer.

« Ce frisson d'ouvrir une lettre sans la détruire, d'en extraire le contenu sans offenser personne, de voir sans être vu. Il savoure tout autant la conquête que la victoire »

Mais, notre homme est consciencieux et, une lettre DOIT être distribuée, aucun problème, il sait décacheter une enveloppe et la recoller sans dommage et lorsque celle-ci ne résiste pas au traitement, qu'à cela ne tienne, les services postaux ont prévus ces « accidents de manipulation » et les excuses qui vont avec !

Sous des airs faussement comiques, ce roman est l'histoire d'une solitude, Albert est divorcé, sans enfant, sans amis.
Il faut dire qu'il n'a pas grand-chose pour lui ce pauvre garçon, un caractère de cochon, parano, dépressif, incapable d'aimer.
Sa façon à lui de s'échapper à une vie monotone est de se réfugier dans celle des autres.

J. Robert Lennon décortique ses moindres faits, gestes ou pensées au point de nous immerger dans la tête de ce personnage hors-norme.

J'ai apprécié cette étude psychologique minutieuse même si j'ai parfois éprouvé un léger agacement par une foultitude de détails souvent inutiles.

« Mailman » est un roman qui demande une certaine patience, il faut accepter une mise en place d'environ 250 pages avant d'y trouver un réel intérêt.
L'écriture fluide et précise de J.Robert Lennon en rend cependant la lecture de facile et agréable.



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Bienvenue à Nestor, « petite bourgade » de l'État de New York : ses 25 000 habitants, ses rives du lac Onteo, sa poste et son facteur, Mailman, 57 ans, célibataire à la vie atypique et incompréhensible pour le commun des mortels.

Sa passion : détourner les lettres qu'il distribue, pour entrevoir des bouts de vie de ces gens qu'il ne fait que croiser le plus souvent. Avant de les refermer artistiquement puis de les redistribuer, ni vu, ni connu. Enfin la plupart du temps…

Mais un jour, avant qu'il n'ait eu le temps de remettre une lettre, son destinataire est retrouvé mort, apparemment suicidé. Et la vie de Mailman va basculer : « Une simple lettre ridicule, truffée de faites d'orthographe, peut-elle soulager une vie de dépression et de folie ? »

Mailman va alors prendre la route pour fuir Nestor et une vie qui n'a plus de sens, si tant est qu'elle en ait eu un jour. Une fuite révélatrice, à défaut d'être salvatrice : « le problème, c'est lui, Mailman (…) il se demande pourquoi il n'a jamais tiré de leçons de cette révélation. »

Mailman de J. Robert Lennon, traduit par Marie Chabin est un drôle de livre, complexe, dense, dont je ressors avec l'impression d'être un peu passé à côté faute d'intérêt total pour cet antihéros névrosé, aux rapports ambigus avec les femmes à commencer par sa soeur.

C'est pourtant bien écrit, avec une approche un brin cynique qui n'est normalement pas pour me déplaire et qui vire au conte initiatique à la fin, mais cette distance avec le personnage central m'a parfois fait trouver le temps un peu long.

Reste, une fois de plus, un très joli travail éditorial réalisé par Monsieur Toussaint Louverture.
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Je n'ai aimé ni la couverture de l'ouvrage, ni sa matière, ni son poids. J'ai été admiratif devant les détails donnés à chaque chose par l'auteur, même quand ils ne font guère avancer le récit. Il est un peu déroutant qu'au bout de 200 pages, il ne se soit pas passé grand chose, même si on a beaucoup appris du personnage principal. J'ai longtemps cru que les choses allaient s'assembler, comme dans La conjuration des imbéciles, ou s'emballer comme dans le seigneur des porcheries, mais il n'en est rien, ce qui m'a déçu. Reste des passages très savoureux comme la découverte du Kazakhstan et le retour en Amérique au rayon des céréales.
Je me demande s'il faut faire un lien entre l'incontinence récurrente de Mailman et l'espèce de diarrhée verbale de l'auteur/narrateur/héros...
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Il y a des surprises agréables dans "Mailman": sa construction faite d'emboîtements, d'enchâssements, de rétrospections, de rêveries, de projections, qui anime le récit et balade le lecteur d'un point à un autre, d'un temps à un autre. le regard sarcastique du personnage, Albert Lippincott, ce fameux facteur maniaco-dépressif incontrôlé et incontrôlable, mais aussi celui du narrateur (John Robert Lennon ?) tout aussi timbré que Mailman. Ce regard dresse le portrait d'une Amérique soucieuse et malade qui cache sa misère existentielle derrière les pacotilles de la réussite matérielle.
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Comment résumer Mailman… C'est une vie, une avalanche presque ininterrompue de souvenirs d'un personnage torturé – c'est le moins que l'on puisse dire. Mailman est postier, il aime les lettres, savoir ce que ses « clients » écrivent, s'écrivent parfois. Mais un jour, sa curiosité va le perdre, le perdre dans les méandres bien trop éthérées de son esprit… Mailman court dans tout le livre, court après sa vie, sa mort, sa soeur, ses femmes, ses chats, ses médicaments, sa voiture, son courrier, sa fierté… C'est un roman haletant, dont l'épaisseur et la narration bigrement chahutée m'ont souvent fait peur : mais je l'ai fini, et je l'ai apprécié. Merci Monsieur Toussaint Louverture !
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C'est longuet, mais bon j'ai été facteur durant 20 ans, c'est long aussi.
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C'est long, c'est lourd, c'est très américain. Mais on s'attache à ce personnage et je me suis un peu rabiboché avec la littérature narrative des écrivains américains du XXeme siècle. Pas mécontent d'avoir persévéré ! (bien que la fin baigne dans une philosophie sirupeuse sur la mort, également très américaine...)
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Cette histoire, troublante et glauque, ressemble à un gros shaker en forme de pomme, où Lennon J-Robert verse allègrement les ingrédients d'un cocktail intime explosif, à l'image des composantes de l'Amérique d'aujourd'hui, tiraillée entre ses devoirs et ses rêves les plus fous, qui brade les derniers bouts de son humanité. Roman de l'introspection et du voyeurisme, où les frontières entre soi et l'autre se brouillent à grands renforts de provocations, ce Mailman n'est cependant pas à mettre entre toutes les mains ...
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Parcourant les étagères de la bibliothèque du quartier, mon choix s'est posé sur ce bouquin. J'ai immédiatement reconnu la couleur du livre, appartenant à la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture qui m'avait fait découvrir le sublime Karoo de Steve Tesich !

Je décide donc d'embarquer le bouquin à la couverture marron, de taille plutôt conséquente (669 pages).
Le titre, Mailman, m'inspire.


Mailman est Albert Lippincott, facteur depuis vingt ans dans la petite ville Nestor. Mais ce n'est pas un facteur comme les autres. Il a une passion, une folie, un fantasme, un secret, une névrose : il ouvre le courrier des gens. Mais attention, il l'ouvre mais le referme aussi, il a tout ce qu'il faut pour que personne ne sache qu'il lit leur courrier. Personne ne le sait mais lui sait presque tout sur tout le monde. Les lettres en disent beaucoup plus que l'on ne voudrait le croire. Un jour, tout bascule. Il a gardé une lettre ne lui appartenant pas pendant trop longtemps. le destinataire de cette lettre se suicide. Si il l'avait reçu, il ne serait peut-être pas tué. Et tout bascule.

C'est sombre, touchant, percutant mais prenant.
Lien : https://labibliothequedechar..
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