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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce qui est formidable avec le roman, c'est qu'il peut tout se permettre : jouer avec l'histoire, petite ou grande, augmenter ou modifier la réalité, imaginer ce qui aurait pu se produire si…

C'est à cet exercice que se livre Jean-Baptiste Lentéric dans Herr Gable, donnant une suite inattendue à l'engagement de l'acteur américain dans les forces aériennes US en territoire français durant la deuxième guerre mondiale, à la suite du décès dramatique de Carole Lombard, sa troisième épouse.

L'occasion est alors belle de réconcilier la présence de la star en Europe à cette période avec la cinéphilie légendaire d'Hitler et de sa maîtresse Eva Braun, pour les plonger dans une histoire commune à laquelle viendra se mêler un jeune capitaine de la Wehrmacht promenant ses états d'âmes du front russe jusqu'aux maquis de la Résistance pour finir à New-York.

Pourquoi pas, donc. Et vous l'aurez compris, Herr Gable est une saga épique et rythmée qu'on lit sans déplaisir. Mais l'inverse est aussi vrai.

Car ce qui est formidable avec le roman, c'est qu'il peut tout se permettre… À condition – selon moi – de rester un minimum crédible. Et j'ai parfois eu un peu de mal avec ces enchaînements opportuns de situations ou ces mélanges de rappels historiques ou cinématographiques bien (trop) documentés avec des raccourcis improbables faisant régulièrement se retrouver ou recroiser les différents protagonistes.

Et si le style rythmé et choral convient bien au livre, certains dialogues – et notamment ceux avec Hitler – ou certaines situations – la plupart des scènes sensuelles avec Eva – sonnent assez faux et prêtent même à sourire pour certaines.

Un retour mitigé donc, mais comme toujours pour les premiers romans, j'attendrai le prochain pour me faire un avis complémentaire sur un auteur qui possède assurément l'imagination indispensable dont se nourrissent les grandes sagas.
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J'ai été séduite et intriguée par l'idée initiale de ce roman et surtout, il faut l'avouer , par la photographie de Clark Gable en couverture .
L'enlèvement de Clark Gable lorsqu'il s'est engagé dans l'armée de l'air par un soldat d'élite de la Wehrmacht sur l'ordre d'Hitler est un point de départ original , le défi est ambitieux .

Alors que l'armée allemande est tenue en échec à Stalingrad et que ses soldats n'ont plus de ravitaillement, la vie d'Hitler au Berghof , détachée des réalités , est choquante entre le luxe de son train de vie et ses préoccupations priapiques et je n'ai pas apprécié la narration répétitive des états d'âme d'Eva Braun et de sa romance avec un jeune soldat. C'est pour distraire sa maitresse, admirative comme lui de l'acteur américain qu'il ordonne de le capturer pour le ramener dans sa retraite...

La description de Clark Gable , qui vient de perdre accidentellement sa femme , Carole Lombard, dans un accident montre une facette sombre mais réelle de Gable . le mythe en prend un coup mais son véritable engagement pendant la guerre alors qu'il n'était déjà plus tout jeune est sincère .

Le troisième personnage ,Florian Weiter, le seul fictif, est un sniper allemand, , il est dépeint en super héros avec un grand coeur , obligé d'obéir aux ordres des SS...

Les personnages secondaires , que ce soit les hommes entourant Hitler et les membres du réseau de résistance qui recueillent Gable apportent une touche plus crédible au récit.
La rencontre de Hitler et Gable est assez irréaliste ...

Dommage, je n'ai pas aimé l'amalgame des genres avec trop d'explications historiques sur des événements rabâchés qui perturbent la fluidité de la lecture .

Mes remerciements sincères à Masse critique privilégiée et aux Éditions Belfond .
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Le bandeau de photographie du mythique Rhett Butler/Clark Gable en soldat américain est une accroche insolite. C'est un bon point, même si l'acteur, bien que mobilisé dans la "vraie vie", ne tient pas ici le premier rôle.

En revanche, c'est une fois de plus un roman sur la période atroce du nazisme, qui me provoque un sentiment de répétition agaçant, voire d'un gout douteux.
C'est un mauvais point …

Pour autant, le décor est planté et assez travaillé (entourage du Führer, combats de Stalingrad, division Totenkopf, Einsatzkommandos )
Le contexte est réaliste (le meilleur étant les passages au Berghof avec l'entourage d'Hitler), la fiction irréaliste mais bien troussée, avec des chapitres courts et dynamiques. Une façon aisée de s'immerger dans l'époque en pardonnant quelques anachronismes.

Pour faire court, c'est un roman d'aventures passable mais sans prétention, entre réalité et fiction improbable, émaillé de quelques scènes sentimentales pour faire bonne mesure et d'un fin sans grande envergure. Les tribulations d'un soldat allemand en super-héros frise parfois le ridicule mais il faut les prendre pour ce qu'elles sont: du divertissement littéraire et surtout pas un document historique ou biographique.
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Un roman dont la lecture m'a procuré peu de plaisir et beaucoup de déception.

Quelques bonnes choses perdues dans un fatras abracadabrantesque de situations grotesques...

L'idée très originale de ce récit est également gâchée par une écriture bâclée, des expressions qui ne correspondent pas au langage de l'époque, ainsi que par des détails qui peuvent paraître mineurs, mais qui sont visibles par les lecteurs qui s'intéressent à l'époque où se déroule ce roman.
Des sommets sont atteints avec un dialogue entre Eva Braun et Clarck Gable tout à fait ridicule, déplacé et inconsistant...

Il y a de tout : une ambiance "fleur bleue", des moments érotiques, et j'en passe : une grosse tambouille.

Après l'évocation des aspects très décevants de ce livre, il me faut en citer la seule réussite.
Malgré ma déception, je dois reconnaître à l'auteur le mérite de présenter, aux lecteurs néophytes sur l'histoire de la Seconde guerre mondiale, les personnages et les évènements marquants de ce temps. Il le fait avec précision et sans trop charger le récit. Ceci et l'originalité de l'idée (mal aboutie malheureusement...) me font noter ce livre de deux étoiles et demi.

Une lecture qui me laisse perplexe.
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Eva Braun (la maîtresse d'Hitler) attend avec impatience une livraison très importante... New York – Miami avec Clark Gable « Fraülein Braun et moi-même sommes vos plus fidèles admirateurs. Nous avons vu tous vos films ». Oui, le sinistre führer et sa fiancée adorent, idolâtrent Clark Gable, mais chut, c'est un secret. D'ailleurs le projectionniste est bouche cousue, ne voit pas ce qu'il ne doit pas voir « Ne rien voir, ne rien entendre. Et surtout ne rien dire. Telle pourrait être la devise du Berghof. »

Allons aux USA. Clark Gable n'est pas au mieux de sa forme. Il ne se remet pas de la mort, dans un crash aéronautique de Carole Lombard, son grand amour. Crash lors de la récolte de fonds pour soutenir l'effort de guerre. Clark Gable sombre dans le chagrin et l'alcool et décide de suivre le conseil de sa chère Carole, envoyé un an plus tôt « Ta place est à l'armée, avec les meilleurs. ». Il s'engage pour devenir artilleur sur les avions de combat. "Le 12 août 1942, Clark Gable s'engage dans l'armée de son pays, mettant un terme provisoire à sa carrière d'acteur. le roi d'Hollywood est descendu de son trône pour devenir un soldat. Louis B. Mayer a fini par céder. Mais il a exigé qu'Andrew McIntyre, chef opérateur émérite et ami de Gable, accompagne son poulain dans l'aventure." L'entraînement dur, dans un camp anglais, lui permet de surmonter sa peine ; il volera dans un B17, « pour en découdre avec les nazis »

Le docteur d'Hitler lui administre, quotidiennement, une dose de Mutaflor « le voilà en train d'administrer un produit stupéfiant à un homme qui, après l'avènement de la République de Weimar, ce régime corrompu aux moeurs dépravées, a déclaré la guerre aux toxicomanes ; un homme qui, dès son arrivée au pouvoir, les a listés puis déportés dans des camps quand il ne les a pas purement et simplement éliminés ». Coté guerre, ce n'est pas ce qu'il attendait, Stalingrad, c'est l'enlisement et la reddition, ailleurs, comme en Afrique du Nord, ce n'est pas mieux…

Germe dans le cerveau hitlérien l'idée géniale, lumineuse et saugrenue de kidnapper Clark Gable qui devenu opérationnel, bombarde les forces allemandes. Florian Weiter, capitaine de la Wehrmacht est chargé de l'opération. Cet officier très intelligent est polyglotte allemand, anglais, russe, français et ce sans accent. Il était sur Stalingrad, tireur d'élite très efficace et, se retrouve dans les Einsatzgruppen SS, en punition, à fusiller des juifs par centaines jusqu'au dégoût de soi.

L'aventure, le danger sont au coeur de cette uchronie qui se lit avec grand plaisir, malgré les exactions SS, certaines incohérences (Weiter qui s'infiltre en deux temps trois mouvements au sein d'un réseau de résistance). Oui, Hitler aurait pu penser à enlever le beau gosse pour faire plaisir à son Eva, mais….

Je ne vous raconte pas tout et vous laisse le plaisir, si vous lisez ce livre, de la découverte.

Lentéric brode sur un canevas historique précis avec des points différents ; beaucoup de rebondissements, pas le temps de s'ennuyer. Ce livre pourrait devenir un film, l'auteur ayant travaillé avec des réalisateurs prestigieux (4ème de couv.) encore faut-il trouver le sosie du beau gosse !

Une échappée très agréable avec, cerise sur le gâteau, la confrontation entre Hitler et Gable, comment dire, très directe. Quelques points communs avec des personnalités vivantes et des évènements tragiques sont fortuitement intéressantes et donnent froid dans le dos

Je remercie Babelio qui, grâce à une opération Masse Critique ainsi qu'aux éditions Belfond pour cette lecture agréable et divertissante.
Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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J'ai lu ce livre en passant par différents stades car la principale difficulté pour moi fut de lâcher prise et d'accepter que la fiction se mélange à la réalité. Au long du livre j'ai voulu savoir ce qui était fictionnel et ce qui était réel. J'ai donc passé mon temps à m'interroger, ce qui a ralenti ma lecture et m'a empêché de me laisser porter.
J'ai aussi trouvé certains dialogues dissonants par rapport aux autres, notamment ceux qui concernaient certaines scènes entre Eva et Adolf.

Toutefois, j'ai beaucoup aimé ce roman pour plusieurs raisons :
-les personnages : celui d'Eva Braun, son caractère et sa relation avec Hitler. Ensuite, j'ai aimé ses deux gardes du corps pour les rôles qu'ils ont eus et qui sont d'ordre très différent. Enfin, Florian Weiter, soldat, reste l'un des hommes que j'ai préféré (celui qui fut le plus malmené).
-la fin est bien conduite et très réussie car l'on assiste jusqu'au bout à des révélations et l'histoire est aboutie, cohérente et laisse une voie possible pour l'un des protagonistes.

Pour conclure, une belle découverte.
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Un roman en cinémascope avec en vedette Rhett Butler, l'homme à la fine moustache et au look solide : Clark Gable, celui qui se tient à l'écart d'Hollywood.
Disons qu'au départ, c'est un homme dévasté que nous rencontrons Gable. Il vient de perdre dans un accident d'avion, la femme qu'il aimait, la pétillante et terriblement terrienne, Carole Lombard (et la voir dans "To Be or Not to Be" de Lubistsch donne l'ampleur de son charme, de son talent et de sa personnalité). Gable sombre dans la dépression, boit trop et c'est parce qu'il est aussi charismatique que l'armée le sollicite pour un film d'encouragement des troupes, puis finalement, l'incorpore dans ses rangs et l'envoie voler et bombarder les lieux stratégiques en France en partant de l'Angleterre. Une course risquée vers la mort qui va le sauver, enfin pour un temps.
D'un autre côté, nous avons Adolf H., Eva B. et l'ensemble des sadiques qui composent le cercle du chef du grand Reich au Berghof. Entre deux injections de cocaïne, Adolf et Eva regardent des films et surtout des films américains. Ils sont fans de Gable, l'un comme l'autre. Mais la réalité de l'échec devant Stalingrad, des alliés qui pilonnent la France, l'échec en Afrique, minent Hitler.
Sur cette base de départ, l'auteur nous conte l'histoire comme un vrai film en noir et blanc d'ailleurs (je ne le vois pas en couleur), d'une improbable exfiltration d'un Gable, victime d'un accident de son avion de guerre, sauvé par un réseau de résistants, pour rencontrer le chef du Reich.
OK, c'est abracadabrantesque, mais le récit est bien troussé, très vivant. On y rencontre un tueur d'élite, Florian Weiter, trop sentimental pour sa profession au sein de la Wehrmacht, parfaitement polyglotte, redoutablement efficace. l y a de l'amour perdu (Gable et Lombard, Gable et Sue, Florian et Hilda, Hitler et Eva, Eva et son chauffeur de side-car, Horst Bleiber. Il y a aussi des morts, beaucoup de morts, trop de morts.
L'auteur sait donner vie et texture à son histoire et nous offre un beau moment de lecture. Merci aux Editions Belfond et à une masse critique Babelio de m'avoir permis de découvrir ce texte.
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Clark Gable perd son épouse Carole Lombard. Dévasté, il décide de s'enrôler dans l'US Air Force. Après une formation d'artilleur, il vole vers l'Angleterre. Il participe à des missions de bombardement au-dessus de l'Allemagne nazie et de la France occupée. Eva Braun, la maîtresse d'Hitler est folle de l'acteur, ce qui rend jaloux Adolf Hitler, grand cinéphile, qui ordonne de le capturer. Cette mission délicate est confiée au capitaine Florian Weiter, tireur d'élite de la Wehrmacht. L'idée de départ est alléchante et on suit en quelque sorte trois histoires. Je précise 'en quelque sorte', car on fait on s'y perd, et même on voit de moins en moins le rapport entre le roma, son titre et l'acteur. L'ensemble est intéressant jusqu'au premier tiers, puis c'est la confusion. Dommage car ça partait bien
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Un roman qui parle d'Histoire, avec Clark Gable dedans, un titre énigmatique, il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité.
Tout commence dans le repaire d'Hitler, au Berghof.
On y trouve le chef de l'état et Eva Braun, passablement déprimés, qui regardent des films américains pour se remonter le moral et s'isoler de la foule de courtisans qui grouille autour d'eux. Ils ne regardent pas n'importe quels films, ils ont une nette préférence pour ceux avec Clark Gable qu'ils trouvent tous les deux formidable.

Jean- Baptiste Lentéric, pour son premier roman, a décidé de partir de cette passion méconnue pour nous conter à sa manière une partie de la Seconde Guerre Mondiale, nous faisant voyager des Etats-Unis avec l'engagement de Gable au sein de l'armée américaine après la perte de son épouse, à Stalingrad puis aux campagnes des Einsatzgruppen, les commandos de la mort, en passant par les montagnes bavaroises.

Je vais être franche, je n'ai pas fini ce livre. J'ai lu la moitié avant de l'abandonner. Pourquoi ? Tout en sachant dès le départ que c'était un roman, donc qu'il fallait accepter la part de folie et de liberté que prenait l'auteur, je ne suis pas arrivée à rentrer dans l'histoire. le personnage d'Eva Braun tel qu'il est décrit est tellement « improbable » que je l'ai trouvé caricatural, Hitler lui-même est une parodie d'Hitler, et même les dialogues où Clark Gable intervient sonnent faux. Je me suis néanmoins attachée au personnage de Florian Weiter, tireur d'élite en poste à Stalingrad puis transféré malgré lui au sein des SS, et j'aurais aimé continuer pour savoir ce qu'il lui arrive, mais je n'en ai pas eu le courage.

Je ne m'avoue pas vaincue. Je laisse « Herr Gable » pour l'instant et j'y reviendrai sûrement. Après tout, « demain est un autre jour », il sera peut-être plus propice à cette lecture !

En attendant, je remercie les éditions Belfond et Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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