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Citations sur Une enquête du commissaire Brunetti : Entre deux eaux (16)

Il avait de grands yeux limpides à l’iris sombre, presque noir.
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Un coup d’œil à la carte d’Italie suffisait à comprendre combien ses frontières était perméables. Des milliers de kilomètres de côtes, truffées de baies abritées, de criques discrètes, d’estuaires... ou, pour ceux qui étaient bien organisés ou qui disposaient des bonnes relations, il y avait les ports et les aéroports, par lesquels on pouvait faire transiter n’importe quoi sans beaucoup de risques. Les gardiens de musée n’étaient pas les seuls à être mal payés.
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Pour les non-vénitiens, Venise est une ville ; ses habitants, eux, savent bien que la Sérénissime n’est qu’un gros bourg assoupi, où l’on est curieux et friand de commérages, et où l’étroitesse d’esprit est la même que celle qui règne dans les patelins perdus de la Calabre ou de l’aspromonte.
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Les sirènes avertissant du risque d’une Acqua Alta avait retenti à trois heures du matin, réveillant tout le monde, mais la marée s’était inversée avant que l’eau ait eu le temps de s’infiltrer par les interstices des carreaux. La pleine lune ne tombait que dans quelques jours, mais il avait beaucoup plu dans le Frioul, si bien qu’il y avait un risque que la première véritable inondation de l’hiver ait lieu pendant la nuit.
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Il resta quelque temps dans cette contemplation, jusqu’au moment où le joyeux « Buon giorno, signor » , de la signora Elettra le tira de sa rêverie .Aujourd’hui , elle était habillée d’une robe jaune en soie fluide qui lui tombait jusqu’aux genoux, et elle portait des talons aiguilles tellement fins qu’il trouva heureux de ne pas avoir de plancher dans son bureau.De même que les fleurs , les mouettes et la douceur de la bris e, elle apportait la grâce de la jeunesse dans la pièce et il lui sourit avec quelque chose qui ressemblait bien à de la joie.
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Les doigts raides, elle composa brutalement le 113. On décrocha au bout de dix sonneries, et une voix de femme lui demanda ce qu'elle voulait.
" C'est une urgence! Il me faut une ambulance ; c'est à Cannaregio."
LA voix féminine, d'un ton ennuyé, demanda l'adresse exacte .
"Cannaregio 6134.
- Je suis désolée signora. C'est dimanche et nous n'avons qu'une ambulance. Je vais vous mettre sur la liste d'attente."
La voix de Flavia s'éleva : "Une femme vient d'être gravement blessée! On a essayé de la tuer! Il faut qu'elle aille de toute urgence à l’hôpital!"
La voix, cette fois, prit l'intonation qui signifiait qu'on abusait de sa patience. "Je viens de vous le dire, signora. Nous n'avons qu'une ambulance, et il y a eu deux autres appels avant le vôtre. Dès qu'elle est libre, je vous l'envoie."
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Une infirmière, portant du linge propre, entra dans la chambre sans frapper et lui demanda de sortir pendant qu'elle lavait la malade et changeait les draps. De toute évidence, la signora Petrelli avait fait ce qu'il fallait auprès du personnel de l'hôpital, et les petites enveloppes, les bustarelle, étaient arrivées à destination. En l'absence de ces cadeaux, même le service minimal n'aurait pas été assuré dans cet établissement et il incombait souvent à la famille de nourrir le malade et de lui faire la toilette - y compris en présence des infirmières.
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Non seulement la signorina avait réussi à obtenir les copies des relevés bancaires de La Capra, mais elle s'était arrangée pour fournir aussi des relevés de cartes bancaires aussi complets que ceux concernant Semenzato. Parfaitement conscient du temps qu'il aurait fallu pour se procurer ces informations par la voie officielle, Brunetti dut se résoudre à reconnaître qu'elle avait procédé de manière non officielle, ce qui voulait probablement dire illégale. Cela admis, il poursuivit sa lecture.
.../...
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Paola tira doucement sur sa main. "Pourquoi vous faites appel à elles ?
- Hein ? demanda Brunetti, sans vraiment prêter attention à la question.
- Pourquoi vous faites appel aux prostituées ? Je ne parle pas de toi, évidemment, mais des hommes en général", ajouta-t-elle aussitôt pour qu'il ne se méprenne pas.
Il leva leurs deux mains jointes et les agita en l'air, un geste vague et imprécis. "Une relation sexuelle sans culpabilité, je suppose. Pas de liens, pas d'obligations, pas besoin d'être poli.
- Ca ne paraît pas tellement séduisant, remarqua Paola. Je suppose que c'est parce que les femmes veulent toujours y ajouter des sentiments.
- Oui, c'est ce que vous faîtes."
Paola libéra sa main et se leva. Elle étudia un instant son mari, puis partit à la cuisine préparer le repas.
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(entre Paola et Brunetti)

Il reprit la bouteille de grappa. "J'ai l'impression qu'il est de plus en plus difficile de faire la différence, observa-t-il.
- Entre quoi et quoi ?
- Entre ce qui est mal et ce qui est criminel.
- Qu'est-ce qui te le fait penser, Guido ?
- Je ne sais pas très bien? Peut-être, comme je viens de te le dire, le fait que nous ne croyons plus aux anciennes valeurs, et que nous n'en avons pas trouvé de nouvelles ou d'autres pour les remplacer.
Elle hocha la tête, méditant là-dessus.
"Et on a rejeté toutes les règles anciennes, poursuivit-il. Depuis cinquante ans, depuis la fin de la guerre, tout a été mis à bas. Par le gouvernement, par l'Eglise, par les partis politiques, par l'industrie et l'économie, par les militaires.
- Et par la police ?
- Oui, répondit-il sans la moindre hésitation, aussi par la police.
- Tu ne veux tout de même pas la quitter ?"
Il haussa les épaules et se resservit un peu de grappa. Elle attendit. "Il faut bien que quelqu'un essaie", dit-il finalement.
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