Une enquête du commissaire Brunetti : Le meilleur de nos fils

Très bon suspens. Bien que je sois très bon public en terme de roman policier. Donna Leon, bien que n'étant pas italienne, décortique et analyse impitoyablement les méandres de l'administration et de la politique italiennes. On n'a aucune peine à imaginer que le réel puisse parfois dépasser la fiction. le commissaire Brunetti fait ce qu'il peut pour ramener un peu de justice dans cette bonne vieille ville de Venise. Mais face à certains individus, c'est perdu d'avance. D'ailleurs pas seulement en Italie. le monde fonctionne ainsi. Ce livre ne délivre pas vraiment de message optimiste sur la justice. Venise est très bien décrite et un plan aurait été bienvenu. On touche du doigt l'ambiance de la ville avec les allées et venues des vaporetti et les passages dans les étroites ruelles bordant les canaux. A conseiller aux amateurs de polars et d'Italie.

Un tome beaucoup plus pesant pour notre lecture commune mensuelle avec Laehb, même si les enquêtes de Brunetti sont basées sur des faits réels qui ont souvent trait à la corruption, la mafia ou l'omerta ! Et parfois la plume de l'autrice est moins légère mais que j'aime toujours autant lire !

Un Cadet est retrouvé pendu dans les douches de son Académie et tout laisse penser à un suicide mais quelques détails vont faire douter Guido car c'est le fils d'un député non corrompu qui enquêtait sur le financement des hôpitaux publics et l'approvisionnement de l'armée.

Paola et les enfants Brunetti sont moins présents, même si tout le long de son enquête ils ne quittent pas son esprit et on comprendra pourquoi !

Volume 13 le mois prochain, pour l'instant la lassitude ne nous a pas encore atteintes !!

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Lecture Thématique Polar mars 2024 : Tome d'une série

De loin un des meilleurs Donna Leon.
Cette histoire va amener le commissaire Brunetti à enquêter à Académie militaire de Venise. Malgré l'obstruction de la hiérarchie de l'école, Brunetti va enquêter le très suspect suicide d'un jeune élève officier retrouvé pendu dans les douches. Suicide sans nul doute lié aux fonctions exercées par le père du cadet, député en charge d'une enquête sur le système d'approvisionnement de l'armée.
Avec l'aide De Paola son épouse, de la précieuse signorina Elettra, experte en informatique, Brunetti va être confronté aux relents militaro fasciste d'une caste qui se croit encore au dessus de la loi. A cela s'ajoute les inévitables pots de vins et corruption qui entourent la société italienne.
L'adaptation télé (allemande) est assez réussie.

On a l'habitude avec Donna Leon que ses romans se finissent par un "non lieu" pour les criminels : justice lente, pouvoir de la mafia ou du clergé, ... c'est d'autant plus éprouvant avec ce roman-ci où la victime est un jeune étudiant de l'Académie, une école militaire fréquentée par des fils de bonne famille.

Dans la sérénissime, un élève de la prestigieuse Académie Militaire San Martino se suicide dans la salle des douches. Dans cette Académie , les étudiants, les cadets sont triés sur le volet et, seuls les rejetons des familles riches sont accueillis dans la prestigieuse école. le commissaire Guido Brunetti est affecté par l'affaire; lui-même père de deux enfants du même âge que le défunt. Selon toutes les apparences, le jeune Ernesto Moro s'est donné la mort par pendaison en dessous d'un lavabo et, les instances supérieures veulent classer l'affaire. Toutefois, le commissaire veut se convaincre de cette évidence, mais il se heurte à des persuasions d'assassinat. le jeune homme aimait la vie et rien ne laissait entrevoir qu'il aurait pu mettre fin à ses jours. Les parents d'Ernesto, séparés, ont des attitudes qui suscitent un certain questionnement. Et, ses condisciples ont adopté des aspects qui laissent la police de Venise dans la perplexité.

Le roman trimbale le lecteur dans une ville où l'atmosphère a des tons de mystère et des ambiances lugubres. On y traite de politique, de corruption, de clientélisme, tout ce qui gangrène la péninsule toute entière.

C'est dans le milieu militaire que se déroule cette enquête : le suicide d'un adolescent paraît douteux à Brunetti , d'autant que , le père de celui-ci est un député intègre qui enquête sur des prévarications dans le système de santé et (tiens tiens) dans l'armée.Le commissaire se sent d'autant plus concerné que son fils Raffi a le même âge que la victime. Mais le milieu militaire est lui aussi une mafia avec ce que cela comporte d'omerta ( la grande muette en Italie aussi). Un des plus sombres titres de la série.

Un tome bien sombre et triste pour cette nouvelle lecture commune mensuelle avec Zazaboum.
Brunetti est appelé à l'Académie de Venise, institution militaire où les enfants des plus illustres officiers sont inscrits.
Un jeune étudiant est retrouvé mort, pendu, dans les douches.
Il s'agit du fils d'un ancien député, rendu célèbre par ses révélations de malversations et a alors mis un gros coup de pied dans ce nid de vipères. Celui-ci a brutalement mis fin à sa carrière politique, et à ses investigations en cours, quand sa femme fût victime d'un étrange accident de chasse.
Le passé politique du dottor Moro a-t-il un lien avec le suicide de son fils ?
S'agit-il bien d'un suicide ?

Un tome à l'ambiance vraiment pesante, réduisant même la célèbre gourmandise du commissaire.
Une bien triste histoire, encore plus triste qu'elle est criante de réalité, une preuve de plus du talent de Donna Leon.

Jusqu'ici, j'ai le souvenir de n'avoir lu qu'une aventure du commissaire Guido Brunetti, certainement distraitement car je n'en garde pas un souvenir très vivace. Après quelques lectures plutôt intenses cet été – et même parfois carrément déprimantes, disons-le – j'avais besoin d'un peu de légèreté et souvent les polars me procurent ce sentiment.
Trouvé dans la bibliothèque de mon hôte, j'ai donc embarqué à la plage le meilleur de nos fils et, disons-le tout net, je me suis régalée ! L'intrigue n'a rien d'extraordinaire, un étudiant de l'académie militaire de San Martino est retrouvé pendu dans les douches de l'internat : suicide ou meurtre ? La fait qu'il soit le fils du dottor Moro, ancien politicien à la réputation sans tâche, incorruptible et intraitable quant aux questions d'éthique ou de collusion d'intérêts, motive Guidoi brunetti à aller au-delà des apparences.
Ce qui fait la qualité du roman, ce sont les personnages : la signorina Elettra, pleine de ressources et dont il ne vaut mieux pas savoir quelles sont les sources ; Paula, l'épouse du commissaire, à l'écoute, empathique et dont les repas mitonnés sont dignes de réconforter toutes les armées du monde ; le vice-questeur Giuseppe Patta, toujours prompt à étouffer de possibles scandales et à couvrir toutes les bassesses de la société vénitienne. L'Italie de Donna Leon est une nation corrompue, sans justice, où le plus puissant est protégé – sa description des institutions est plus que pessimiste et on espère que le tableau est noirci…
Et puis, suivre le commissaire dans les ruelles de Venise, embarquer sur un vaporetto, boire un verre de Chianti en sa compagnie sur une petite placette à l'abri des regards, c'est une vraie invitation au voyage et il est inutile de s'en priver !