AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 95 notes
5
7 avis
4
10 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Deuxième album qui clôt ce diptyque, logique respectée...

Gabriel, blessé, est miraculeusement recueilli par les guérilleros sandinistes.
Une seule issue désormais, fuir pour échapper au pouvoir en place.
Quoi de plus rassurant que de se perdre en une forêt luxuriante et hostile. Visiblement, rien.
Gabriel va devoir s'intégrer au groupe en prouvant qu'il n'est ni un danger ni un poids mort pour lui.
Apprentissage de la mort et de l'amour, l'équilibre semble respecter. Notre jeune héros révolutionnaire brûle les étapes en se construisant dans le chaos ambiant.

Fantastique.
Je ne vais pas revenir sur le talent du dessinateur qui explose à chaque planche ni sur celui du scénariste qui divertit tout en initiant. Lepage, en véritable couteau certifié Helvétie, est de la race des grands, des seigneurs.
Non, ce qui m'a bluffé ici, c'est cette forêt protéiforme et omniprésente croquée en long, en large et en travers. Véritable personnage à part entière de ce dernier volet, elle nourrit cette histoire tout en occasionnant de véritables tableaux de maîtres.

Attention , chef d'oeuvre !
Commenter  J’apprécie          360
Gabriel de la Serna n'est plus dans ce tome 2, ce jeune séminaire destiné à peindre la passion du Christ mais il rejoint les guerilleros et va se battre pour une plus grande justice contre la dictature portée par la famille Somoza.
Il va se révéler et révéler son amour pour les hommes. Préférence sexuelle qui n'est pas, loin s'en faut, acceptée par tout le monde et la religion.
Ainsi le combat de ce jeune Gabriel n'est pas qu'idéologique, politique mais aussi un combat pour faire changer les mentalités et il y a encore du chemin.
Les dessins nous portent dans la forêt tropicale, on y est. Les dessins, les couleurs sont vraiment très bien rendu et on en serait presque à regarder où on met les pieds. le réalisme est impressionnant.
Commenter  J’apprécie          300
Gabriel, blessé, se retrouve dans la forêt. Arbres et lumières, un plaisir pour les yeux avec un camaïeu de vert et des détails d'une richesse inégalable. Il rejoint la guérilla. Des amours interdits sur fond de révolution nicaraguayenne en deux tomes.
Commenter  J’apprécie          220
Nous avions laissé Gabriel en pleine crise de rébellion envers sa famille proche du dictateur du Nicaragua. Il s'était enfui dans la forêt, et il va bientôt rejoindre les rangs de la guérilla.

Dans la forêt vierge, aux cotés de guérilleros traqués, Gabriel va murir et se découvrir. Une histoire qui parle au final bien plus de l'acceptation de soit et de la découverte de l'autre que du pays en proie à la guerre civile. Mais qu'est ce que c'est bien raconté!
Quasiment tout l'album se déroule dans cette forêt, omniprésente, oppressante, mortelle parfois. Et toujours sous cette tension constante. La peur de la guardia, la peur que l'on découvre son ascendance, la peur de son homosexualité.
Le tout est raconté avec autant de passion que de douceur, que reflète à la perfection les aquarelles splendides qui savent aussi bien nous faire vivre le périple en forêt équatoriale que la chaleur des feux de camps ou encore la douceur des étreintes volées.
Une très belle bande dessinée à découvrir pour le grand talent d'Emmanuel Lepage en tant que dessinateur mais aussi scénariste.
Commenter  J’apprécie          190
On s'enfonce encore plus dans la forêt tropicale du Nicaragua. le travail d'aquarelles d'Emmanuel Lepage est magnifié dans cette ambiance chaude et inquiétante, de tragédie romantique. L'atmosphère est toujours tendue, tragique et angoissante. le récit est d'une grande maîtrise, en accord avec le graphisme, beau et passionné. Je mettrai un petit bémol sur l'usage des ambiances colorées un peu trop marquées, une planche toute bleue, une autre toute verte ou toute jaune, qui aplatissent un peu trop le graphisme. Mais l'ensemble est d'une très haute tenue. Une bande dessinée puissante.
Commenter  J’apprécie          150
Dans ce deuxième et dernier tome, Gabriel, blessé, est recueilli par les guérilleros.
Il va partager leur fuite, leur combat et découvrir l'amour.

Dans cet album magnifique dans lequel la forêt est omniprésente, le talent d'Emmanuel Lepage saute aux yeux à chaque case. Mais si vous voulez vous en faire une idée, regardez simplement les couvertures des deux tomes qui représentent Gabriel dans la même posture, tantôt en jeune séminariste et tantôt en guérillero, je trouve qu'elles font passer une émotion incroyable.
Commenter  J’apprécie          110
On change de décor en laissant le village au profit de la jungle avec un aspect plus politique et engagée (de la part de Gabriel).
Une bonne continuité mais avec beaucoup de différence histoire qu'on ne se lasse pas, que ça ne soit pas rébarbatif. Il y a bon nombre d'action et de rebondissement, on est plongé au coeur de la guérilla. Ce qui permet d'aborder la solidarité, le prix de ses idées et de ses actes, l'homosexualité... C'est passionnant et raconté avec douceur et pudeur tout en laissant transparaitre la violence et la dureté de la situation.
Gabriel évolue encore, grandit, murit. Il est très agréable à suivre. Touchant. Les personnages secondaires sont plus présents et dans leur petit groupe ils sont tous travaillés avec un passé et des convictions, tout aussi attachants.
Les dessins sont splendides. La douceur de l'aquarelle, les jeux de lumières stupéfiants... Rien à redire tout est parfait.

Voila un diptyque très réussi qu'il ne faut pas rater.
Commenter  J’apprécie          100
Ce second tome est un moyen pour moi de découvrir un peu plus une part de l'histoire récente du Nicaragua... et m'a même poussé à fouiller un peu en ligne pour en savoir un peu plus.
C'est rude, il y a la révolution, mais il y a aussi les individus et le regard des autres... et avec de joli question sur ce que l'on est par opposition à d'où l'on vient.
C'est une histoire pleine d'espoir pour le groupe, le peuple, la foule... par contre je trouve le sort individuel des personnages beaucoup plus sombre.
Par contre, maintenant il ne me viendrait pas à l'idée de tenter une balade en forêt équatoriale...
Commenter  J’apprécie          90
Magnifique BD !
Splendeur des dessins et des couleurs, scénario et dialogues riches avec une tension qui titille constamment les nerfs du lecteur, tant par la peur et l'angoisse, que le trouble de ces corps, magnifiés par un instinct et un appétit gourmand de la vie, la mort étant constamment à leurs côtés et ils la savent violente cette mort promise.
« Vous n'éteindrez jamais l'espérance » : ce n'est plus une réfexion sur l'art qui domine ce tome, mais plutôt sur ces révolutions, ces luttes des peuples opprimés qui prennent les armes pour regagner leur liberté. Pas de pathos dans le discours, une réflexion lucide sur la réalité de l'élan qui soulève les peuples mais aussi sur les dérives, les conclusions de ces guerilléras où il n'y a pas de vainqueurs, où il faudra composer.
"Il faut plus qu'une révolution pour changer les têtes" : la sexualite domine aussi ce tome. Hétéro ou/et homo, elle est pulsion de vie et rejette loin de la société celles et ceux qui ne se conforment pas au consensus sociétal.
Il est vrai, qu'en apparence, les années après 1968 et sa soi-disant révolution sexuelle, on semblait ne pas s'encombrer d'une quelconque culpabilité judéo-chrétienne, et pourtant. Les camps pour les homosexuels existaient, et pour défaire une réputation le simple soupçon de pratiques "hors nature" était plus efficace que celui de larçins.

Une image en tête à la fin de la lecture des ces deux tomes : celui du pêcheur qui a ferré une proie et qui, pour mieux l'épuiser, laisse courir la ligne, pour mieux la rembobiner. Gabriel a été ferré, sa ligne a filé dans la jungle, auprès des guerilléros, puis il a été ramené dans son milieu, dans une université étatsunienne, et maintenant, saura-t-il se défaire de l'hameçon pour mieux évoluer dans un environnement qu'il aura choisit ?
Commenter  J’apprécie          70
Gabriel a choisi son camp. Ce sera celui des guérilleros et de la révolution! Tout cette album nous montre sa traque de la liberté, de la reconnaissance de ses compagnons mais aussi, tout simplement les jours et les jours passés par lui et à sa bande à traverser la forêt la Nicaragua.
Lepage est toujours plus qu'au rdv sur le plan dessin et coloris.
On pourra néanmoins regretter le côté moins profond du scénario!
Autant le T1 a parfois mélangé trop de personnages, autant le T2 est un peu décevant sur le scénario. Pas véritablement de suspens, pas de rebondissements mais une fin anticipée, pas la surprise de la qualité du renoncement à nlaL jusrn
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (175) Voir plus



Quiz Voir plus

Le voyages d'Ulysse (en coulisses)

Comment s'appelle le personnage principal du livre ?

Jules
Salomé
Athénaïs
Ammôn

5 questions
7 lecteurs ont répondu
Thème : Les voyages d'Ulysse de Emmanuel LepageCréer un quiz sur ce livre

{* *}