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Critique de lafilledepassage
Voilà encore un livre dont j'aurais pu (dû) me passer. Un livre poisseux, comme ceux de Lize Spit, de Vann, de De Vigan (pas tous, peut-être), d'Amélie Nothomb (ici aussi pas tous, peut-être), le talent d'écriture en moins.
C'est un livre écrit dans la veine actuelle où il est de bon ton d'être jaloux, mesquin, vulgaire, frustré, défaitiste, anti-élite, centré sur son image et obnubilé par son confort matériel, incapable de réagir à la petitesse de notre vie quotidienne, de s'intéresser aux autres, de s'ouvrir sur d'autres mondes, sur d'autres possibles.
Aucune imagination, aucune curiosité intellectuelle ou artistique. La jeune femme égocentrique dans toute sa splendeur, qui cherche surtout à plaire aux diktats de la société, sans aucun recul. Et là je me marre : Madame Leroy, si prompte dans ses chroniques radiographiques à dénoncer les discours machistes, véhicule elle-même à travers son héroïne tous les clichés paternalistes de la jeune fille en construction de son identité (mais peut-on parler d'identité ?), centrée sur son besoin de plaire et d'être aimée.
La vie est triste, moche et banale. Oui, c'est une idée très à la mode, Madame Leroy, mais vous devriez vous inspirer de ces personnes qui ont fait de leur vie de magnifiques oeuvres, à travers leurs faits et gestes (souvent sans grandiloquence, sans tapage médiatique) ou à travers d'une véritable oeuvre littéraire (Baudelaire en premier sur la liste de ces auteurs désabusés mais dont la lecture nous revigore. Je pense à son célèbre « enivrez-vous »).
Alors quelle est la démarche qui a poussé Myriam Leroy à se lancer dans l'écriture de ce roman? Peut-être comme elle l'avoue elle-même : « Thérapie classique par l'écriture. On est loin de la littérature. »
En guise de conclusion, et pour terminer sur une note positive, allez écouter la belle voix de Serge Reggiani qui nous lit « Enivrez-vous ». Et méditons cette phrase de Romain Gary, qui ne cesse de tourner dans ma tête: « le désespoir, c'est seulement un manque de talent. »
C'est un livre écrit dans la veine actuelle où il est de bon ton d'être jaloux, mesquin, vulgaire, frustré, défaitiste, anti-élite, centré sur son image et obnubilé par son confort matériel, incapable de réagir à la petitesse de notre vie quotidienne, de s'intéresser aux autres, de s'ouvrir sur d'autres mondes, sur d'autres possibles.
Aucune imagination, aucune curiosité intellectuelle ou artistique. La jeune femme égocentrique dans toute sa splendeur, qui cherche surtout à plaire aux diktats de la société, sans aucun recul. Et là je me marre : Madame Leroy, si prompte dans ses chroniques radiographiques à dénoncer les discours machistes, véhicule elle-même à travers son héroïne tous les clichés paternalistes de la jeune fille en construction de son identité (mais peut-on parler d'identité ?), centrée sur son besoin de plaire et d'être aimée.
La vie est triste, moche et banale. Oui, c'est une idée très à la mode, Madame Leroy, mais vous devriez vous inspirer de ces personnes qui ont fait de leur vie de magnifiques oeuvres, à travers leurs faits et gestes (souvent sans grandiloquence, sans tapage médiatique) ou à travers d'une véritable oeuvre littéraire (Baudelaire en premier sur la liste de ces auteurs désabusés mais dont la lecture nous revigore. Je pense à son célèbre « enivrez-vous »).
Alors quelle est la démarche qui a poussé Myriam Leroy à se lancer dans l'écriture de ce roman? Peut-être comme elle l'avoue elle-même : « Thérapie classique par l'écriture. On est loin de la littérature. »
En guise de conclusion, et pour terminer sur une note positive, allez écouter la belle voix de Serge Reggiani qui nous lit « Enivrez-vous ». Et méditons cette phrase de Romain Gary, qui ne cesse de tourner dans ma tête: « le désespoir, c'est seulement un manque de talent. »
