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Critique de hanyrhauz


Les derniers jours des fauves seront caniculaires. C'est une chape de plomb qui recouvre le territoire. Un confinement qui n'en finit pas, une obligation vaccinale, sécheresse et coupures d'eau rythment lentement la chute inexorable de ces animaux politiques.
La présidente après un âpre combat électoral se lasse de l'être et aspire à une vie plus paisible loin des jeux de pouvoir. Qu'elle n'ait crainte, il y a dans son entourage des hommes prêts à tout pour prendre sa place. Par opportunisme, par conviction, par envie. Prêts à tout, vraiment. Les morts ne se comptent plus dans cette France qui subit de plein fouet une pandémie. Alors, quelques cadavres de plus ou de moins... Les hommes de main sont là pour ça. Ils sont nombreux et fidèles.

Si j'ai aimé ma lecture de L'ange gardienil y a quelques semaines, celle des Derniers jours des fauves me réjouit encore plus. Plus noir, plus cynique, plus politique, plus affûté, plus actuel, ce roman réunit tout ce que j'aime dans le roman noir à la française. Sans être tout à fait un roman à clef, on retrouve des figures bien connues (et notamment des personnages récurrent dans l'oeuvre de Jérôme Leroy), on y lit aussi des situations similaires à celles vécues ici ou là, ou parfaitement plausibles. Il faut une grande connaissance de l'actualité et un véritable intérêt pour la politique pour donner une vision si juste de la situation. On pense à une série comme Baron noir, bien sûr. Mais avec ce petit plus que donne la littérature, le cheminement que le lecteur doit faire lui-même.

Et comme toujours avec Jérôme Leroy, il y a de l'amour et de la poésie.
Amour impossibles, amours passionnées, amours mortes et amours filiales. Ça suinte d'amour par tous les pores. Et ça ruisselle de poésie, de Rimbaud et de ses Illuminations, des Calligrammes d'Apollinaire et de Bowie aussi (oui Ashes to ashes c'est de la poésie).
Beau et cynique. Voilà donc en deux mots le résumé de ce roman qui m'aura tenu en haleine pendant des jours.
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