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Critique de Zakuro


Depuis "la petite trotteuse" et à chaque nouveau roman de Michèle Lesbre, je suis délicieusement bercée par son écriture lumineuse, aérienne et d'une mélancolique beauté.

Le temps qui passe, la mémoire, le voyage façonnent une oeuvre en partie autobiographique.

Avec "chemins", Michele Lesbre nous invite à l'accompagner dans ses rêveries au gré d'un lent voyage sur un chemin de halage au bord de la Loire.
En route pour rejoindre la nouvelle maison de ses amis, elle ne prend pas une ligne droite mais des sentiers buissonniers qui la ramènent vers les images de son enfance au lieu-dit "le Pommier", à la maison de ses grands-parents et au souvenir tremblant d'un père qu"elle a connu mais dont elle ne sait rien "un intime étranger".

Less souvenirs parfois douloureux sont atténués par la tranquillité paisible de la campagne où elle rencontre des gens simples et chaleureux : une vieille femme et son chien qui font paître les vaches " Dans la transparence de l'air, je croyais voir des images d'un étang familier au bord duquel de longs après-midi m'avaient appris la douceur de l'ennui, même si le temps me paraissait trop lent, car j'étais alors une petite fille", un éclusier charmeur et un couple de mariniers amoureux qui l'invitent à dériver dans leur péniche.

Au fil de son vagabondage, la narratrice n'est pas seule, un chien qu'elle adopte sur son chemin l'accompagne et surtout un livre qu'un inconnu avant son départ avait ravivé à sa mémoire en même temps que sa silhouette lui avait semblé étrangement familière. Ce livre plein de fantaisie et de gaïeté est "Scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger que lisait son père quand il était jeune homme, "un souvenir de jeunesse" pour lui dont il ne lui a jamais parlé et qui ressemble si peu à l'homme austère qu'elle a connu.

Après tant d'années d'attente et sur le chemin de son enfance, la narratrice est prête à le lire comme si enfin son père ouvrait son coeur.


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