Nous, les magnifiques

"_Si quelque chose existe, je ne suis pas sûr que nous ayons les clefs pour comprendre. On ne sait même pas expliquer par quelle magie on est en vie? Ça nous dépasse complètement. On ne peut que constater à quel point la nature est bien faite, à quel point tout est bien "pensé".
_Un heureux hasard...
_Peut-être. Mais qui se serait reproduit un sacré paquet de fois pour aboutir à un tel résultat. Et je me dis qu'en bon scientifique, justement, tant qu'on ne sait pas, le doute est permis."

"L'éducation construit des ponts comme elle les démolit parfois."

Elle résiste aux vents sans jamais s’ébranler. Du moins, en apparence. Car je sais, moi, qu’il existe des failles souterraines, invisibles et profondes.

L’éducation construit des ponts comme elle les démolit parfois.

"_Tu devrais la laisser partir...
_Quoi ?
_Ecoute, il n'y a rien de pire que de retenir quelqu'un qui a des envies d'ailleurs."

Je pense à cette soirée avec Marco. Il faudrait vraiment en provoquer de nouvelles. J'en ai assez d'évoquer nos souvenirs. Je voudrais faire des projets, partager des expériences inédites.

Ils étaient sur le tremplin de la vie... intouchables. Rien ne leur arriverait. Ou, plutôt, les emmerdes seraient pour les autres.

"Je me retourne sur le séjour plongé dans le noir. La morosité me gagne. D'habitude, quand je pénètre dans ce salon, les lieux vibrent d'énergie. Emission de radio, filet d'eau qui coule, tintamarre de casseroles, engueulades, parfois. La vie, quoi. Juliette aurait pu allumer. Il n'y a rien de plus sinistre qu'une maison inanimée. On s'y sent seul, même quand on ne l'est pas."

Je me fais trop de souci pour tout. Je le sais. Car cette journée finira comme les autres, et, au crépuscule de ma vie, plus rien n’aura d’importance. Je me répète souvent cette évidence. Pourquoi, dans ce cas, suis-je incapable de me défaire de cette anxiété qui me harponne dès le lever ?

Je les enviais. Ces gens heureux à qui je désirais ressembler.