Julie de Lestrange vous présente son premier à découvrir en Poche dès le 10 mai prochain !
Même si nous ne comprenons pas toutes ses révoltes, même si ses colères nous excèdent souvent, notre fille est douée d'empathie. Reste à savoir s'il s'agit d'un atout ou d'une faiblesse dans la vie.
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Personne ne se lève le matin en se disant : tiens, aujourd'hui, je vais essayer de foirer un maximum de choses.
Alexandre adorait sa grand-mère. Plus que n'importe quelle autre personne ....elle représentait l'enfance, le cocon rassurant, les histoires que l'on se fait lire sur les genoux, les câlins contre le sein et les vacances. En un mot: l'amour.
Le vrai, celui qui donne force et confiance.
Elle s'était tant occupée de lui qu'il considérait qu'elle l'avait en partie élevé.
Il trouvait les relations amoureuses d'une grande absurdité. Surtout la fin. Du jour au lendemain, il fallait décréter que l'autre n'existait plus. soit. Mais les sentiments, eux, existaient toujours. Le manque aussi. Il se sentait orphelin.
Progressivement, je prends conscience à quel point nous nous permettons d’agir avec nos proches comme nous ne le ferions jamais avec des inconnus.
- J'essaie de comprendre, c'est tout. Avoue que ce n'est pas commun, une femme qui ne veut pas d'enfant.
- Plus que tu ne le crois. Beaucoup cèdent à la pression sociale.
Je fais une moue dubitative. Ma sœur renchérit.
- Et pourtant, c'est vrai. Si tu n'as pas d'enfant, tu deviens un objet de curiosité. Soit on suppose que tu ne peux pas en avoir, soit on pense que tu es lesbienne. Rarement on envisage la possibilité que tu n'en veux pas. Et si tu as le malheur de l'avouer, alors là, on te considère carrément comme une pestiférée.
- N'exagère pas.
- À peine. Si les gens pouvaient cesser de juger ce qu'ils ne comprennent pas. On leur demande simplement d'accepter.
"_Je vous crois, dit-elle. Mais je pense aussi que quelque chose nous échappe/ Quel intérêt ma Communauté aurait-elle à perpétrer ces crimes ?
_Quand l'ennemi n'existe plus, il faut l'inventer."
Il trouvait les relations amoureuses d'une grande absurdité. Surtout la fin. Du jour au lendemain, il fallait décréter que l'autre n'existait plus. Soit. Mais les sentiments, eux, existaient toujours. Le manque aussi. Il se sentait orphelin. Aucune relation ne souffrait de ce type d'abandon. N'importe où ailleurs, lorsque l'on ne s'entendait plus, on s'éloignait discrètement. On cessait peu à peu de téléphoner, on laissait la vie opérer. On ne coupait pas le fil aussi brutalement.
Je me fais trop de souci pour tout. Je le sais. Car cette journée finira comme les autres, et, au crépuscule de ma vie, plus rien n’aura d’importance.
Il n'y a rien de pire que de retenir quelqu'un qui a des envies d'ailleurs.