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Stéphane assiste tristement à l'enterrement de sa grand-mère maternelle. Surpris d'apprendre que son grand-père est dans le caveau familial, il ne peut s'empêcher d'y repenser. Malgré le fait qu'il ne l'ait jamais connu, il a, pour lui, des sentiments très étranges, presque mystiques tellement sa mère parlait de lui en bien et l'admirait profondément. de plus, son prénom, Bernard, est accolé au sien et il paraît qu'il lui ressemble beaucoup, un héritage dont il est fier. le jeune homme se rappelle alors les vacances d'été passées chez leur grand-mère, à Selles-sur-Cher, avec sa soeur, lorsqu'ils étaient plus petits. C'est dans cette maison de campagne, d'un tout autre temps, où les pendules se remontaient mécaniquement, où les vieux meubles s'entassaient les uns sur les autres et où la grande table ornée d'une nappe à fleurs avait des pieds sculptés en forme de sanglier, que le petit garçon partait à la découverte des coins secrets comme le vieux cabanon où l'on gardait le bois et où à l'occasion, l'on allait se soulager. C'est en se regardant dans le miroir qu'il aperçoit son grand-père, assis sur le lit, sous l'apparence d'un sanglier. Il se remémore selon ce qu'il a pu entendre le passé de celui-ci... Nous sommes en 1942, la guerre est là mais aussi ses héros du quotidien...

Stéphane Levallois narre l'histoire vraie de son grand-père maternel, ce héros de la Résistance au grand coeur. Bon vivant, paysan, toujours de bonne humeur, il n'aura de cesse de protéger les siens et ceux qui l'entourent. Evidemment, cela ne fut pas chose aisée d'agir en tant que passeur lorsque son propre voisin, lui, travaillait pour les Allemands et s'étonnait de ne pas le voir arroser ses salades... N'ayant pas connu son grand-père, l'auteur se l'est approprié à sa façon, c'est à dire en lui prêtant les traits d'un sanglier. A la fois bourru, fort, tranquille, cet animal correspond sans nul doute à l'image qu'il a de celui-ci. Ce récit, émouvant, profond, terriblement humain, fait la part belle aux silences, parfois lourds de sens ou évocateurs. le dessin au lavis noir et blanc est de toute beauté et met superbement en valeur toute cette pudeur contenue, cette émotion et cette fierté. Un très bel hommage...

La résistance du sanglier... fort et beau à la fois...
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C'est la couverture de cette BD qui m'a taper dans l'oeil. Je trouve cette image d'un sanglier un peu flou se reflétant en un petit garçon aux contour très belle, mais aussi mystérieuse.
Je n'ai pas été déçue par le contenu qui finalement est très bien résumé par la couverture. On y découvre la vie de résistant du grand père de l'auteur, à la campagne, proche de la ligne de démarcation où il pouvait rendre de "petits" services qui n'étaient pas sans risque.
Les images sont comme la couverture. Chaque page est un plaisir pour les yeux. Des feux d'artifice en noir et blanc.
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Hommage rendu par Stéphane Levallois à son grand-père qu'il n'a pas connu, mais auquel il ressemble, lui a-t-on toujours dit. de ce grend-père, il ne sait que peu de chose, mais il en a une image fantasmée, d'un homme simple, mais fort. Il l'imagine dons doté d'une tête de sanglier. Il nous parle de ce grand-père sanglier pendant la guerre. Il nous montre un homme joyeux, qui vole les vélos de ceux qui se rendent à la kommandantur, et qui n'hésite pas un donner un petit coup de main à la résistance. Sans être un véritable résistant, il cache des armes, apporte son aide aux membre du STO... rien de spectaculairement héroïque, mais des petites victoires quotidiennes, actes de résistances dérisoires par eux-mêmes mais qui font la différence, et pour lesquels il risquait gros.
Portrait fantasmé, d'un homme ordinaire et extraordinaire à la fois, dressé tout en pudeur par Levallois qui continue d'explorer le sillon entamé avec "le dernier modèle", son titre précédent. Plus que jamais un auteur intéressant.
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Conte graphique à l'encre de chine et acrylique noir et gris, sur 3 temps : aujourd'hui, les années 70 et 1942. Les absents se "matérialisent" dans le miroir d'une armoire, dans l'obscurité d'une cabane pour un petit garçon en vacances chez sa grand-mère. Et le héros est représenté sous les traits d'un sanglier. Conte parce que s'y mêlent rêves et vérités, les épines gouttent du sang, des araignées apparaissent dans les flaques et les pieds des tables sont des chiens. Conte parce que l'histoire est belle et généreuse, avec des hommes cruels et des hommes fidèles à leur humanité.
Superbe !
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Bel hommage de l'auteur à son grand-père qu'il n'a pas connu. Il nous raconte son implication lors de la seconde guerre mondiale sous la forme d'un sanglier : ses actes de bravoure et de courage, des petits gestes de résistance face à l'ennemi allemand. Récit poétique et d'imagination. J'ai été moins sensible au dessin.
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Une forte ambiance imprègne ces variations de noir, de blanc et de gris délavés. Les terreurs de l'enfance rejoignent les monstres réels. Des ponts d'émotion se déploient par la grâce de l'imagination et des indices disséminés vers la figure mythique du grand-père. L'enfant se construit. Émouvant, cet album plonge aux racine de l'être, des liens entre les générations, avec humanité, respect et réalisme intérieur. J'ai été très touchée. La bande dessinée trouve là toute sa noblesse.
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En 1942, en France, la Résistance...

Tout débute par des souvenirs de vacances d'été passées dans la maison de la grand-mère du narrateur.

Un décor d'antan où survit la mémoire de ce grand-père sur lequel il n'arrive pas à mettre de visage alors qu'il en a lui-même hérité les traits. Bien des années après, alors que sa grand-mère vient de mourir, le jeune homme pense à son grand-père qu'il n'a jamais connu… Stéphane Levallois l'imagine sous les traits d'un sanglier.



Il nous raconte le quotidien de ses grands-parents durant la guerre, en 1942, alors que le pays était occupé par les Allemands. le grand-père sanglier s'est engagé dans la Résistance. Goguenard, il n'hésite pas à faire des farces à ceux qui s'accoquinent un peu trop avec l'occupant mais sa crainte vient de son voisin, le père Marmouset, un vrai collabo.





Un récit tout à la fois dramatique et poétique porté par un dessin noir et blanc, utilisant la technique du lavis, qui en dit autant que le texte. L'ambiance est prenante, les émotions transpirent de chaque planche, de chaque case, de chaque visage emportant le lecteur dans l'époque historique et dans l'attachement de l'auteur à son personnage.



Un livre bouleversant !
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Après « le Dernier Modèle », chez le même éditeur, Stéphane Levallois livre ici un portrait intimiste de son grand-père maternel. La résistance du sanglier est un récit autobiographique qui baigne le lecteur dans la réalité de l'occupation allemande en 1942 et lui livre une leçon d'histoire très prenante.

Tout débute par des souvenirs de vacances d'été passées dans la maison de sa grand-mère. Un décor d'antan où survit la mémoire de ce grand-père sur lequel il n'arrive pas à mettre de visage alors qu'il en a lui-même hérité les traits. Un jeune homme qui sent le poids qui pèse sur le passé de ses grands-parents et qui, au milieu de ce décor d'époque, va laisser libre cours à son imagination. A la recherche du passé et du visage de cet aïeul, le récit bascule alors vers l'horreur de la seconde guerre mondiale. On y découvre le grand-père de Stéphane, fort, courageux et respirant la bonne humeur malgré le climat de terreur et de suspicion qui plane au-dessus du village et qui rythme les actes de ses habitants au quotidien. Lentement, l'horreur va rattraper la joie de vivre et marquer à jamais le visage de cette grand-mère qu'il ne se souvient pas avoir vu sourire. le tout est amené de manière magistrale, alliant douceur et brutalité. le portrait dressé par l'auteur déborde d'émotions, allant au plus profond de cet être adulé de tous et que le lecteur découvrira avec effroi, recroquevillé sur lui-même dans un petit coin d'ombre. S'il est difficile de mettre des mots sur l'horreur de la guerre, cette seule image y parvient à merveille.

Car ce sont bel et bien les images qui font la grande force de ce récit qui scrute l'imagination de la jeunesse de l'auteur et la mémoire de sa famille. Maîtrisant à merveille la technique du lavis, Stéphane Levallois enchaîne les images, rendant souvent tout texte superflu. L'ambiance est prenante, voire parfois insoutenable, les émotions transpirent de chaque planche, de chaque case, de chaque visage. La réalité de la guerre nous percute de plein fouet, comme elle percuta la destinée du grand-père de l'auteur. Graphiquement, de la couverture montrant ce grand-père sans visage et son petits fils qui se reflètent l'un l'autre, en passant par le parallèle avec cette araignée dont la survie ne tient pas à grand-chose, cette oeuvre est tout bonnement magistrale.

De l'art aussi grand que la leçon d'histoire qu'il permet de partager.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un roman graphique de toute beauté. En général, je n'apprécie pas particulièrement le noir et blanc, mais ici, chaque planche est une oeuvre d'art.
Quant à l'histoire, elle dépeint avec justesse et nostalgie des tranches d'histoires de l'auteur et de son grand père : les années 70, 90 ainsi que la deuxième guerre mondiale.
Une histoire de famille juste, belle et touchante.
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Très belle bande dessinée à l'encre noire avec des effets de gris, à la fois pleine de finesse et de force (en particulier la représentation du ciel).

Un homme revient sur le passé de son grand-père qu'il n'a pas connu mais dont il "voit" une partie de la vie comme une vision. Cette période, c'est pendant la 2ème guerre mondiale, dans la campagne française occupée. le grand-père est représenté avec une tête de sanglier, ce qui renforce l'impression de vision.

Sans être dans un réseau de résistance, Bernard, le grand-père aide des gens dans le besoin, écoute Radio Londres et donne des coups de main aux résistants locaux.

Il n'est ni un héros ni un lâche. C'est le récit d'une vie presque ordinaire dans une période noire. Très bien rendu par un dessin émouvant et fort.


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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