J'avais cinq ans lorsque le clown a dit: "Et maintenant je vais demander à un petit garçon de venir au milieu de la piste", un roulement de tambour a accompagné le spot qui s'est arrêté sur moi, lorsque le clown s'est avancé, j'ai pleuré si méchamment qu'il s'est tourné vers un autre enfant.
Lorsque je m'allonge sur l'herbe, je me souviens du vertige que j'ai éprouvé à l'âge de six ans quand, allongé sur l'herbe, je pensais que si la pesanteur cessait, je tomberais dans le ciel.
La vie me semble interminable comme un après-midi d'enfance.
Ma grand-mère a été présentée à mon grand-père parce qu'ils aimaient tous les deux les courants d'air.
J'ai cru voir en conduisant sur la route un signe routier indiquant "La clinique du fromage", je me suis demandé si on y soignait le fromage, ou par le fromage.
Je souhaite qu'on grave sur ma tombe cette épitaphe : "À bientôt."
Je souhaite demander une aide au ministère de la Culture pour construire ma tombe future comme une oeuvre d'art, portant ma date de naissance, et une date de mort par anticipation, 31 décembre 2050.
En me contredisant, j’éprouve deux plaisirs : me trahir, et avoir une nouvelle opinion.
Quand je veux voir du théâtre, je vais à la messe.
Un de mes oncles a rencontré l'homme de sa vie en conduisant lentement sa voiture rouge décapotable dans les rues de Paris, l'homme en question, un immigrant hongrois, était désespéré, et marchait au hasard avant de se suicider, mon oncle s'est arrêté à sa hauteur et lui a demandé où il allait, ils ne se sont plus quittés jusqu'à ce que la mort les sépare.