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4,08

sur 244 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nirliit, ce sont les oies sauvages qui reviennent du sud, ou bien ce sont les travailleurs saisonniers qui débarquent dans le Nord avec régularité chaque été, sur les chantiers de construction ou, comme la narratrice, en tant que travailleuse sociale, pour s'occuper des enfants laissés désoeuvrés par les grandes vacances. Elle s'apprête à retrouver son amie Eva, jeune grand-mère de quarante ans, mais Eva a disparu, jetée dans les eaux du fjord par un meurtrier qui n'a pas été appréhendé.

La narratrice raconte le Groenland, Nunavik, c'est-à-dire « le grand territoire », et ses habitants, avec passion, rage et finalement peu d'espoir. Ses mots sont très beaux pour dire l'amour qu'elle porte notamment aux enfants, dont elle ne sait jamais si elle va les retrouver d'une année sur l'autre, si la fillette si mignonne ne va pas être devenue une adolescente bouffie et droguée, si le jeune garçon dynamique ne va pas s'être tué dans un accident de motoneige. Car quel que soient les messages de préventions dont les « blancs » les abreuvent, concernant l'alimentation, la sécurité, la prévention sexuelle, l'alcool et les drogues, rien n'y fait, le désoeuvrement et la solitude, la colère et la vie de famille déréglée poussent malheureusement jeunes et moins jeune vers les comportements à risque, peu aidés en cela par l'économie locale qui fait que, par exemple, les produits les moins onéreux sont : chips, coca, cigarettes !

L'écriture est fougueuse et séduisante à la fois, les thèmes abordés très forts, et j'aurais pu choisir une page au hasard pour y trouver une citation, tant la tentation est grande de noter une phrase sur deux ! Cette alliance d'une langue percutante et poétique à la fois, et d'un constat très rude des conditions de vie des Inuits fonctionne très bien, mais a aussi ses limites.
J'ai été séduite par l'écriture, par ce que j'ai appris sur le Nunavik, mais je n'ai pas toujours apprécié la narration fragmentaire, et je pense aussi que l'emploi de la deuxième personne du singulier, qui me demandait toujours un temps d'adaptation en reprenant ma lecture, m'a fait rester à côté du texte bien souvent, et pas vraiment dedans…
La deuxième partie relate les amours difficiles d'Elijah, le fils d'Eva, elle est plus fluide, mais m'a un peu moins touchée, c'est juste un sentiment personnel. Au final, j'ai admiré l'écriture, mais c'est aussi elle qui m'a maintenue un peu à l'écart du texte. Sinon, une mention spéciale pour le très beau travail d'édition, beau papier, couverture à rabat, format agréable…
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Chaque année, la même situation se répète. Les travailleurs blancs envahissent, le temps de la belle saison, Salluit, une ville située dans le Grand Nord du Québec. Parmi eux, il y a la narratrice, une femme de Montréal qui revient s'occuper des enfants autochtones.

Mais, cet été-là, son amie Eva n'est pas là pour l'accueillir et le poids de son absence l'accable. Les circonstances de sa mort restent floues. Accident? Violence conjugale? Une disparition parmi d'autres car celles-ci sont monnaie courante au sein de la population inuite.

Si la seconde partie du récit possède un fil conducteur avec l'histoire d'Elijah le fils d'Eva, la première partie est décousue. Ainsi, par le biais de courts textes fragmentés, Juliana Léveillé-Trudel évoque ce peuple et cette région pour lesquels elle ressent une affection profonde. Mais son regard érige également un constat bien sombre. Car, la vie est rude au Nunavik et la communauté inuite subit les répercussions de la colonisation.

On découvre un peuple qui noie ses souffrances dans l'alcool et qui est touché par un fort taux de suicides. La jeunesse est désoeuvrée et les corps sont usés prématurément. Mais c'est surtout le destin dramatique des femmes inuites qui m'a bouleversée entre viols et grossesses à répétition.

À aucun moment, la voix de la narratrice ne prend pas position. Une voix marquée par la colère, l'impuissance et la résignation. Un récit pour mettre en avant toute la complexité des rapports qui unissent la population autochtone aux blancs venus du Sud.

Avec lucidité, Juliana Léveillé-Trudel dresse, dans son premier roman, le portrait d'un peuple en pleine décrépitude et s'attarde avec un réalisme poignant sur le sort réservé aux femmes inuites dans le Grand Nord Canadien. Les mots poétiques de l'auteure forment également une vibrante déclaration d'amour à un territoire aux paysages majestueux. Un roman saisissant et envoûtant, qui laisse des traces.
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Direction le Grand Nord du Québec, dans la province du Nunavik, là où les neiges et la glace recouvrent le pays une bonne moitié de l'année. Une province qui réunit 13 000 habitants, sur une surface grande comme l'Espagne et à peine plus petite que la France métropolitaine. L'histoire se déroule à Salluit, un village de 1 483 habitants, situé tout au nord de la province du Nunavik. Y vivent des Inuits, isolés dans un environnement à couper le souffle. Isolés… pas tant que ça, et c'est bien le problème au coeur de ce récit. Car chaque été, y débarquent de nombreux travailleurs venus notamment du Québec et du Canada, pour construire des maisons, instruire les enfants, et profiter du temps un peu plus clément pour faire les travaux qui ne peuvent être réalisés sous la neige.

Dans ce village du bout du monde où personne ne parle français (mais quel québécois installé chaque été à Salluit parle l'inuktikut ?), des hommes arrivent chaque été pour travailler. Ils viennent seuls, laissant leur famille au pays, et séduisent les (très) jeunes filles du village, prêtent à tout pour s'envoler elles aussi. Pas encore adultes, elles donnent naissance à des enfants qui erreront bientôt dans les rues du village, à la charge de qui voudra bien s'en occuper. Très vite abandonnées, voyant s'effondrer leurs rêves d'une vie meilleure, d'un vrai lit où abriter leurs amours, ces jeunes femmes perdent vite leur innocence et sombrent dans les affres de l'alcool et de la drogue. Les pères, ces hommes blancs arrivant et repartant avec les oiseaux migrateurs (les oies sauvages, Nirliit), n'auront pas connaissance de leur progéniture (et éviteront soigneusement de se renseigner).

Malgré un contexte tragique et révoltant, Juliana Léveillé-Trudel parvient à diffuser une certaine poésie, de la douceur, dans ce récit. Comme partout à travers le monde, les habitants de Salluit rêvent d'amour et de paix. Ils espèrent en un avenir lumineux.

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Chaque été, la narratrice migre du Sud au Nord, vers Salluit, ce petit village à l'odeur de chair pourrie, le plus violent du Nunavik. Cette année, elle ne retrouvera pas Eva, une reine de beauté nordique, victime de la jalousie de son « chum ».

« Il a jeté ton corps dans l'eau, ton corps fragile dans les eaux sombres et agitées du détroit d'Hudson. »

Dans un récit sombre, à l'allure désordonnée du flot de ses pensées, la jeune femme nous raconte la violence de ce village où les inuits dépossédés de leur territoire pour l'exploitation minière sombrent souvent dans l'alcool et la drogue fournis par les Blancs.

« La meilleure façon de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire.»

Les femmes et les enfants souffrent particulièrement de cette situation. Violées, battues par les Blancs ou les inuits alcooliques, elles voient pourtant comme une opportunité le regard de ces hommes blancs aux yeux bleus.

Sexe, argent, impunité. le gouvernement laisse faire cette amélioration de la race par le sang.

Dans ce récit, les exemples ne manquent pas pour montrer la déchéance de ces enfants, abandonnés par leurs parents alcooliques, confiés à l'ensemble du village. Cette première partie, un peu plus générale plante le décor de la vie à Salluit. Juliana Léveillé-Trudel nous fait profiter de son expérience pour nous instruire sur cette population, elle leur rend ainsi un vibrant hommage. Contrairement à la majorité des gens du Sud, la narratrice ne vient pas pour faire de l'argent mais parce qu'elle aime profondément ces gens, ce paysage. Mais comment rattraper toute cette misère ?

La seconde partie est centrée sur quelques personnages. L'auteur prend un virage plus romanesque tout en restant avec la mémoire d'Eva puisque l'on suit principalement son fils, Elijah. le jeune garçon est amoureux de Maata. A seize ans, la belle est plutôt volage. Quand elle se retrouve enceinte, elle ne sait qui est le père mais elle reste avec Elijah. Jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de Félix, un Blanc venu du Sud. Félix est divorcé mais toujours amoureux de sa femme. Maata n'est qu'une belle parenthèse. Les histoires d'amour des jeunes inuits sont troublées par une envie d'ailleurs, une tentation de partir vers Montréal comme le jeune Tayara qui ne supporte plus la violence d'Aleisha. Mais il ne suffit pas d'un vol pour sortir de cette misère. Avec ces cas concrets, l'émotion est encore plus palpable et l'on comprend vraiment l'état d'esprit des uns et des autres.

Juliana Léveillé-Trudel livre un roman très sombre sur le vie dans cette région du Grand Nord canadien. Elle porte un amour sincère à cette population qu'elle connaît bien, sacrifiée pour les rêves commerciaux des Blancs. Dépossédés de leur terre, de leur façon de vivre, rendus dépendants de l'alcool et de la drogue, ils perdent toute dignité et avenir. En deux parties, elle plante le décor puis zoome sur une histoire plus intime. Un voyage dans un pays glacial où la nuit ne vient pas sauf dans les yeux des inuits qui sont pourtant les ancêtres de la population canadienne.
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J'aime beaucoup le ton de ce roman. La narratrice, chaque année, part s'occuper des enfants du Nord à Salluit et parle à son amie Eva, inuite, morte et vraisemblablement dans les eaux du fjord. La « blanche » qu'elle est nous fait découvrir ce peuple sous toutes ses facettes. On passe avec elle de l'attendrissement à la colère, à la révolte. Elle sait brasser nos préjugés, les comprendre, les retourner et nous les remettre en plein visage. Son approche est nuancée. le style est moyen, simple puisqu'il s'agit d'une conversation muette. J'ai un peu moins aimé la deuxième partie où elle nous présente ce qu'est devenu Elijah, le fils d'Eva. On a droit à des chassés-croisés amoureux de différents couples, mais on peut y voir aussi une certaine évolution dans le comportement masculin, ce qui est bienvenu. Une lecture dérangeante par moments mais intéressante.
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Dans ce petit livre à la couverture énigmatique, à la fois douce et inquiétante, la narratrice s'adresse à une certaine Eva.
Eva est son amie inuit aujourd'hui disparue dans les eaux glacées du Nord. Disparue... car jetée dans ces eaux intentionnellement.
La narratrice, elle, est une jeune québécoise qui tous les étés vient travailler dans le Nord auprès des enfants de Salluit. Elle raconte cette société désenchantée, où la tradition des chasseurs/pêcheurs se perd au profit d'un quotidien rempli de drogues et de violences. Elle raconte ces destins de jeunes filles, telle qu'Eva, constamment exposées au sexisme, et même, au viol. Elle raconte aussi la beauté de ces paysages froids et, au milieu, de ces enfants qui appartiennent à tout le village. Elle raconte avec sincérité, sans masquer la vérité, aussi brutale soit-elle.

On se dit mais alors pourquoi ne quittent-ils pas cette terre qui les plonge dans l'alcoolémie et les font mourir prématurément, d'accidents ou de suicides ? le continent n'est pas loin. Et pourtant, on découvre que là aussi la vérité n'est pas belle à entendre. Rongés par leurs addictions et leur méconnaissance du monde extérieur, ceux qui tentent l'aventure américaine n'y trouvent jamais leur place, ou rarement.
Mais si la narratrice dépeint cette société dans toute sa laideur, elle lui écrit aussi une véritable déclaration d'amour et d'affection, et exprime son désespoir de la voir périr. Elle dénonce aussi l'influence néfaste et irréversible de la société américaine, qui détruit puis s'excuse avec des dédommagements parfois encore plus néfastes.

Nirliit est un roman coup de fouet, qui casse nos clichés innocents sur les inuits, et nous met dans la confidence de ce secret trop peu abordé. le sujet est désespérant, et la sincérité de l'écriture ne nous laisse pas indifférent.
Ma seule critique est sur le style d'écriture, qui sur la fin du roman devient un peu lassant, car répétitif. Les liens entre les personnages sont parfois durs à démêler, ce qui gâche les révélations.
Mais la cause servie dans ce récit presque documentaire vaut bien un peu de persévérance.
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Nirliit, oies en Inuktitut. Un titre pour imager ce flux de populations qui migre du Sud vers le Nord, comme ces grands oiseaux, profitant des journées les plus chaudes et sans nuits des terres polaires. Des terres qui seront ensuite quittées avant la rudesse de l'hiver.
Des géologues, des infirmières ou bien des travailleurs sociaux. Ils sont les Blancs. Les Qallunaat. Parmi eux, il y a notre narratrice. Tous les étés, elle quitte Montréal pour le village de Salluit, le fjord aux creux des reins.

Durant la première partie du roman, c'est à son amie Eva qu'elle s'adresse. Une jeune grand-mère de 40 ans victime cette année-là de la violence du Nord. Mais à travers elle, c'est à toutes les femmes autochtones qu'elle parle. Celles qui subissent les coups de leurs maris, celles dont la jeunesse est offerte aux blancs, mais également celles qui se vendent contre de l'alcool ou de la drogue. La réalité,Juliana Léveillé-Trudel, nous la livre telle quelle, brute, crue et dure. Elle n'épargne ni les Blancs ni les Inuits. Mais au milieu de toutes ces violences et jalousies, au milieu de ces enfants livrés à eux-mêmes, il y a l'autre Grand Nord. Celui qui éblouit par la beauté de sa toundra ou par son fjord argenté qui « donne le goût de brailler ».
Puis nous quittons ce macrocosme pour se focaliser sur Elijah, le fils d'Eva. La deuxième partie, plus intimiste, nous montre le lien étroit entre la jalousie et la résignation et nous entraîne dans un triangle amoureux dont le centre est Maata.

Un roman que j'ai aimé même si je n'ai pas eu de réels attachements aux personnages. J'ai été en retrait tout le long et je ne sais pas vraiment pourquoi. La transition entre les deux parties est assez déroutante même si j'y ai vu le passage d'une vision globale à une situation plus concrète en temps réel.
Ce que j'ai surtout aimé c'est le mise en lumière d'un territoire et du peuple Inuit et de sa situation actuelle qui n'est pas sans rappeller celle des amérindiens ou des Innus...

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Nirliit.

Comme l'oie du Sud migrant vers le Nord.

Comme ses battements d'ailes contemplant ce nouveau monde, découvrant ses changements depuis l'année dernière.

Comme ses cris devant les injustices, les pertes, les morts, la pauvreté, la misère.

Nirliit.

Comme la voix donnée à la narratrice.

Qui nous fait découvrir et place au centre, à tour de rôle, une mère et son fils.

Eva, l'amie disparue dans l'eau des Fjord.

Elijah, et son combat de vie entre amour, amitié, paternité et …survie.

Qui nous donne un aperçu émotif et sensoriel de ce Nord. Fraîcheur, humidité, oppression… Rêve. Inaccessible. Trop grand. Qui lui rend justice.

Qui nous dévoile la toundra, en dégage le brouillard, en creuse son froid, pour nous livrer ses règles naturelles mais surtout humaines.

Nirliit.

Un livre, un déchiffrage.

Une plume, une poésie sensible et insaisissable.

Des sensations, un plaisir de lecture, une expérience unique.
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"Le Nord est dur pour le coeur. le Nord est un enfant balloté d'une famille d'accueil à une autre, le Nord ne veut pas être rejeté de nouveau, le Nord te fait la vie impossible jusqu'à ce que ton coeur n'en puisse plus et que tu le quittes avant d'exploser, et il pourra te dire : voilà, je le savais, tu m'abandonnes. "

La narratrice sait de quoi elle parle. Venant régulièrement du Sud jusqu'à Salluit, village du grand nord canadien « roulé en boule au pied des montagnes », cette missionnaire-aventurière passe ses journées au grand air à s'occuper des enfants des rues et à constater l'état de délabrement avancé des infrastructures et des âmes. Quand l'hiver s'annonce, elle repart vers Montréal, consciente de laisser les autochtones à leurs conditions de vie difficilement supportables.

Elle s'adresse à Eva, l'amie disparue dont on n'a jamais retrouvé le corps. A Eva la « locale », qui connaissait parfaitement la situation, elle dresse le portrait sans concession d'une jeunesse perdue, d'adultes irresponsables, de familles en totale décomposition, de filles dont la beauté se fane au fil des saisons, d'enfants qu'elle « quitte heureux et libres à la fin de l'été pour les retrouver démolis et perdus l'année suivante, sans arriver à comprendre ce qui se passe entre dix et onze ans dans ce village du bout du monde. »

Il y a l'alcool, la malbouffe, la violence endémique, les cancers, les dépressions et les suicides, la natalité galopante, la rudesse du climat. Il y a les ouvriers blancs venus pour quelques mois avec lesquels on fricote en rêvant d'un avenir meilleur alors que pour eux la femme inuite n'est qu'une parenthèse refermée le jour où ils montent dans l'avion du retour.

Malgré les apparences il n'y a rien de misérabiliste dans les réflexions de la narratrice. Aucun jugement non plus, simplement un constat amer et désabusé doublé d'un regard lucide porté sur son propre statut.

Un texte elliptique où chaque chapitre tient en quelques paragraphes. Un texte à lire comme une succession de micro-nouvelles formant un tout cohérent, même si les deux parties le constituant sont très différentes. Un texte à l'écriture magnifique, rude, âpre, sincère, crue, poétique, à l'image de ce bout du monde d'une fascinante complexité.


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J'avais cette petite pépite dans ma bibliothèque depuis un long moment, je ne sais pas pourquoi je l'ai boudé aussi longtemps.
Nirliit, ce sont les oies sauvages dans la langue des Inuits au nord des provinces francophones du Canada, oies qui migrent vers le nord en été comme les travailleurs saisonniers blancs, dont la narratrice fait partie.
Le roman est divisé en deux parties, les deux personnes à qui la narratrice s'adresse : Eva sa collègue inuit décédée et Elijah, le fils de cette dernière.
Ce roman social et engagé m'a fait penser à Taqawan ou aux Moissons funèbres, même si les populations concernées ne sont évidemment pas les mêmes.
Le roman nous montre l'influence délétère de l'homme blanc sur les Inuits, dans le passé et encore aujourd'hui. Il foisonne de personnages, habitants du village de Salluit, nous montrant par là même que les dégâts sont très étendus.
J'ai beaucoup aimé.
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