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Critique de dourvach
" Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais..." [S. Gainsbourg]
Voici une plongée magnifique, extrêmement riche en "belle iconographie", autour de la destinée d'un être hypersensible couvé par sa mère (père militaire souvent absent), se découvrant dès le lycée attiré à parts égales par les personnes des deux sexes, fréquentant assidûment les bordels, se mariant avec la femme qui le fascine (la belle Mathilde Mauté de Fleurville qu'il rencontre en 1869), essayant les habits de la respectabilité petite bourgeoise de son temps avant de les délaisser presque aussitôt pour suivre dans ses errances "le poète qui passe" (un certain Arthur Rimbaud, vrai gibier de Maison de Correction, mineur échappé de Charleville-Mézières et des coups de gueule récurrents de "La Mère Rimbe"...)
Avant cela, il aura lui-même produit quelques recueils de poèmes ("Poèmes saturniens" [1866] puis "Fêtes galantes" [1869]) à diffusion confidentielle, aura été réquisitionné sous l'uniforme de défenseurs de la Commune de Paris (1870-1871), piètre soldat, toujours fourré dans les bistrots... Les poèmes de l'adolescent Rimbaud le fascinent avant que l'auteur des vers n'enflamme ses sens.
Pauvre Madame Verlaine obligée de supporter "l'intrus" puis (après une dispute conjugale où son conjoint sous influence d'absinthe se mettra à cogner) exigera le divorce et finira par l'obtenir !
Henri FANTIN-LATOUR peindra avec autant de soin et d'inspiration "La Liseuse" [1861], quiète figure de fille de la bourgeoisie que son fameux "Un Coin de table" [1872] où figure, à l'extrême-gauche du tableau parmi les huit protagonistes le nouveau "couple" Paul Verlaine et Arthur Rimbaud : les deux versants d'une existence qui bascule...
Et le contexte... historique, artistique, politique, sociologique... Quelle richesse, quelle puissance de déflagration contenue entre ces pages !
Mais vous suivrez dans ce fabuleux (mais sans doute aujourd'hui introuvable) ouvrage de Jean-Jacques Lévêque de 1996 toutes les étapes du Chemin de Croix du poète – dont deux longs séjours en prison – qui s'éteindra, d'usure éthanolique et tréponèmateuse (cirrhose, diabète et syphilis tristement réunis), à Paris à l'âge de 51 ans...
L'on notera à cet égard l'inventivité largement dédramatisante des titres de chapitres de ce formidable ouvrage :
PORTIQUE
LORSQUE L'ENFANT PARAÎT
ENTREE DE SATURNE
POEMES DANS UN CIMETIERE
PARIS-BABYLONE
WATTEAU REVISITE
SOUS LA LAMPE
LA FEMME ET LE RÊVE
LA QUÊTE DE L'EDEN
LES FÊTES GALANTES
SOUS LA LAMPE /2 : "La Bonne Chanson"
UN PARIS FURIEUX
L'ANNEE TERRIBLE
LA BEAUTE DU DIABLE
"Le Coin de table"
SON FILS, C'EST ARTHUR
LES PASSANTS CONSIDERABLES
LONDRES ET LES "Romances sans paroles"
UN CHEMIN DE CROIX, 1ère station
COUPS ET BLESSURES
"Sagesse"
UN CHEMIN DE CROIX, 2ème station
UN CHEMIN DE CROIX, 3ème station : Paris, la pluie
L'ARDENNE AU COEUR
PARIS-SUBWAY
UNE VENUS DE LA MISERE
LA RUELLE DE l'HÔPITAL FIN DE SIECLE
PARIS, LA NUIT
CHRONOLOGIE
LES LIEUX DE VERLAINE
Voici une plongée magnifique, extrêmement riche en "belle iconographie", autour de la destinée d'un être hypersensible couvé par sa mère (père militaire souvent absent), se découvrant dès le lycée attiré à parts égales par les personnes des deux sexes, fréquentant assidûment les bordels, se mariant avec la femme qui le fascine (la belle Mathilde Mauté de Fleurville qu'il rencontre en 1869), essayant les habits de la respectabilité petite bourgeoise de son temps avant de les délaisser presque aussitôt pour suivre dans ses errances "le poète qui passe" (un certain Arthur Rimbaud, vrai gibier de Maison de Correction, mineur échappé de Charleville-Mézières et des coups de gueule récurrents de "La Mère Rimbe"...)
Avant cela, il aura lui-même produit quelques recueils de poèmes ("Poèmes saturniens" [1866] puis "Fêtes galantes" [1869]) à diffusion confidentielle, aura été réquisitionné sous l'uniforme de défenseurs de la Commune de Paris (1870-1871), piètre soldat, toujours fourré dans les bistrots... Les poèmes de l'adolescent Rimbaud le fascinent avant que l'auteur des vers n'enflamme ses sens.
Pauvre Madame Verlaine obligée de supporter "l'intrus" puis (après une dispute conjugale où son conjoint sous influence d'absinthe se mettra à cogner) exigera le divorce et finira par l'obtenir !
Henri FANTIN-LATOUR peindra avec autant de soin et d'inspiration "La Liseuse" [1861], quiète figure de fille de la bourgeoisie que son fameux "Un Coin de table" [1872] où figure, à l'extrême-gauche du tableau parmi les huit protagonistes le nouveau "couple" Paul Verlaine et Arthur Rimbaud : les deux versants d'une existence qui bascule...
Et le contexte... historique, artistique, politique, sociologique... Quelle richesse, quelle puissance de déflagration contenue entre ces pages !
Mais vous suivrez dans ce fabuleux (mais sans doute aujourd'hui introuvable) ouvrage de Jean-Jacques Lévêque de 1996 toutes les étapes du Chemin de Croix du poète – dont deux longs séjours en prison – qui s'éteindra, d'usure éthanolique et tréponèmateuse (cirrhose, diabète et syphilis tristement réunis), à Paris à l'âge de 51 ans...
L'on notera à cet égard l'inventivité largement dédramatisante des titres de chapitres de ce formidable ouvrage :
PORTIQUE
LORSQUE L'ENFANT PARAÎT
ENTREE DE SATURNE
POEMES DANS UN CIMETIERE
PARIS-BABYLONE
WATTEAU REVISITE
SOUS LA LAMPE
LA FEMME ET LE RÊVE
LA QUÊTE DE L'EDEN
LES FÊTES GALANTES
SOUS LA LAMPE /2 : "La Bonne Chanson"
UN PARIS FURIEUX
L'ANNEE TERRIBLE
LA BEAUTE DU DIABLE
"Le Coin de table"
SON FILS, C'EST ARTHUR
LES PASSANTS CONSIDERABLES
LONDRES ET LES "Romances sans paroles"
UN CHEMIN DE CROIX, 1ère station
COUPS ET BLESSURES
"Sagesse"
UN CHEMIN DE CROIX, 2ème station
UN CHEMIN DE CROIX, 3ème station : Paris, la pluie
L'ARDENNE AU COEUR
PARIS-SUBWAY
UNE VENUS DE LA MISERE
LA RUELLE DE l'HÔPITAL FIN DE SIECLE
PARIS, LA NUIT
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LES LIEUX DE VERLAINE
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