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Citations sur Une autre idée du bonheur (254)

Drôle de choses que les souvenirs. Certaines personnes s'en nourrissent comme si leur existence était retenue par un fil qui les tient éloignées de la mort , d'autres les effacent pour éclaircir le temps qu'il leur reste.
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Qu'est-ce qu'il y a de plus important pour un homme épris de justice : attraper un coupable ou protéger une innocente ?
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Ta mère avait de nombreux défauts. Elle était parfois égoïste, toujours têtue, d'un sang-gêne qui dépassait les bornes, mais Dieu qu'elle était courageuse. Elle se serait battue avec le ciel si sa couleur lui avait déplu, et je l'admirais pour cela. Tout ce qu'elle a fait dans sa vie, de bien et de moins bien, c'est par amour pour toi, pour que tu vives dans un monde meilleur que le sien, que ton enfance ne connaisse pas la peur de la folie des hommes, de la violence et de la répression, pour que tu puisses mener la vie d'une femme libre de décider de son avenir, à l'égal des hommes. C'est pour toi, qu'elle a mené toutes ces batailles. Mais parfois, le courage saute une génération...Alors, en son nom, je t'en prie, ne te satisfais pas d'une petite vie tranquille. Lutte pour un idéal, et quand bien même tu mènerais des combats de Don Quichotte, cela en vaudrait toujours la peine. Si tu croises la route de quelqu'un qui souffre, ne passe pas ton chemin, si tu rencontres quelqu'un qui a faim dans la rue, c'est à toi qui incombe de mettre un terme à cette abomination, si tu vois un homme se faire malmener parce que sa peau est d'une autre couleur que la tienne, deviens caméléon, quant à ceux qui te diront qu'il n'existe de Dieu que le leur, rappelle-leur que c'est Lui qui a créé le monde en couleurs et l'a paré de tant de diversité. Sois gardienne de ta dignité autant que celle des autres. L'injustice et le mal se propagent dès que les gens de bien renoncent. La vraie laideur consiste à faire semblant, et, à tolérer l'ignoble.
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- Qu'est-ce que vous regardez ?
- Un couple derrière toi. Ils sont bizarres.
- Qu'est-ce qu'ils ont de bizarre ?
- Ils ont chacun les yeux rivés sur leur téléphone, tapent dessus à toute vitesse et ne s'adressent pas la parole.
- Ils doivent être en train d'envoyer des messages à des amis, ou peut-être qu'ils postent des commentaires sur le restaurant.
- Comment ça.
- Avec ça, on peut communiquer avec le monde entier, publier des photos de soi, de chaque endroit où l'on se trouve, raconter ce que l'on est en train de faire, partager tous les moments de sa vie.
- Dans la notion de vie privée, c'est le mot privé qui vous a échappé ?
- Il ne faut pas voir les choses sous et angle, les réseaux sociaux sont de formidables remèdes à la solitude.
- Tu as raison, il n'y a qu'à regarder les deux zozos qui déjeunent là-bas. Si je comprends l'idée, on se rapproche des gens qu sont loin et l'on s'éloigne de ceux qui sont proches. Ce doit être passionnant de partager son repas avec un téléphone.Si j'avais pensé à ça en prison, j'aurais dîné plus souvent avec ma brosse à dents, moi qui me sentais seule, quelle idiote !
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La liberté n'est pas un jeu, c'est une nécessité.
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- Il faut que je t'avoue quelque chose. Ce revolver avec lequel je t'ai menacée le soir de notre rencontre, il ne fait que des tout petits trous, et il ne contient qu'une seule balle. Au mieux, et en visant bien, j'aurais pu faire péter le verrou de ta boîte à gants.
- Je sais, je m'en étais rendu compte. Maman m'emmenait parfois au stand de tir et j'en connais assez sur les armes à feu pour savoir que la vôtre était d'un tout petit calibre. moi aussi je vous ai menti ; ma routine n'a rien de confortable, je m'emmerdais à mourir et j'ai saisi ma chance.
- Je peux te faire une autre confidence ? demanda Agatha.
- Oui, bien sûr.
- Tu mens très mal !
- Vous aussi !
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La violence est comme un poison, une fois dans tes veines, c'est comme une drogue qui te ronge le cerveau en te laissant penser que ton coeur est intact.
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- Mon père a été l'homme de ma vie, enchaîna Milly, et c'est absurde, car je ne l'ai pas connu. Je ne sais même pas qui il est. La mienne, de mère, n'a jamais voulu me le dire.
- Pourquoi ? demanda Agatha.
- Si je le savais ! Combien de fois je l'ai appelé la nuit en cherchant le sommeil, combien de monologue lui ai-je tenus. Je l'imaginais partout, dans l'habit d'un maître d'école, dans celui du père d'une de mes amies, une année, je m'étais mis en tête qu'il était le chef des pompiers, après avoir visité la caserne avec ma classe. L'année suivante, c'était le propriétaire du cinéma, parce qu'il aimait bien ma mère et ne lui faisait jamais payer ma place. Ensuite ce fut au tour de l'épicier, j'avais appris qu'il effaçait notre ardoise quand maman n'avait pas de travail. Et puis j'ai fini par me dire que si elle s'obstinait tant à me refuser qu'on parle de lui, c'est qu'il devait être mort. Alors je me suis mise à le voir dans les nuages, dans la cime des arbres, dans des flaques d'eau. Ca tournait à l'obsession. J'étais fille unique et j'avais pour confident une ombre. L'avantage c'est qu'elle ne me contredisait jamais. Et puis un jour, j'en ai eu assez. J'ai accepté la vie pour ce qu'elle m'offrait au lieu de la détester pour ce qu'elle n'avait pas voulu me donner. Reste un manque que je ne comblerai pas, et une question : est-ce qu'il m'aurait aimée ?
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Je n'avais pas la moindre idée de la manière dont vivaient les garçons et les filles de mon âge, ce qu'ils aimaient ou détestaient, la façon dont ils travestissaient tout ou partie de leur identité pour appartenir à un groupe. Je n'étais pas une rebelle, juste quelqu'un souffrant de solitude. Je ne cultivais aucune différence, puisque j'ignorais tout de ce qu'était la normalité, de ces jeunes gens déterminés, à l'allure calme, aux gestes assurés, eux qui avaient reçu une éducation bourgeoise. Peut-être même m'arrivait-il de leur ressembler, peut-être leur arrivait-i de se sentir aussi mal que moi dans leur peau, mais comment le savoir au royaume des murmures ? Quand j'étais près de lui, j'avais l'impression de ne plus être invisible, j'existais. Nous n'avons jamais formé un couple ; une fois, rien qu'une seule, nous nous sommes embrassés, mais quel baiser, inoubliable ! Tu sais, il suffit parfois d'une étincelle pour embraser une vie. Il n'y a pas d'autre explication, c'est ainsi. Je savais que c'était lui et personne d'autre. Le jour où il m'a prise dans ses bras, j'ai vu les portes de mon adolescence se fermer, j'étais une femme.
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On vit avec quelqu'un, on s'invente un avenir commun, on dot dans le même lit, on parage ce qu'il y a de plus intime, et une fois séparés, on se recroise un jour dans une rue, l'air gêné, échangeant des banalités comme deux étrangers. Tu parles d'une hypocrisie ! Mieux vaut changer de trottoir, tu ne crois pas ?
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