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3,95

sur 614 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai trouvé ce livre au hasard d'un bouquiniste. J'ai d'abord été surprise par le style d'écriture, simple et épuré, trop simple... Cependant, dès que j'ai compris de quelle histoire il était question, j'ai trouvé ce choix stylistique cohérent et ambitieux.
Dans ce court récit nous suivons la jeune Mary, paysanne analphabète, durant l'année où elle fut placée chez le pasteur. Nous découvrons les très dures conditions de vie des paysans du 19ème siècle, d'autant plus pour les femmes, esclaves du pater familiale. Mary, trop intelligente pour son propre bien et ayant une patte folle est un poids pour sa famille qui ne tarde pas à la placer comme domestique. C'est une nouvelle vie qui commence pour la jeune fille, elle va devoir s'adapter aux moeurs très différents de la domesticité. Nous suivons avec espoir son ascension et son évolution jusqu'à ce que le destin la rattrape et que le récit prenne un sens nouveau.
Un texte touchant qui nous offre le portrait saisissant d'une petite paysanne aux cheveux couleur de lair, qui ne sera pas épargnée par la vie.
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Un bon petit moment avec cette lecture dont jen'avais pas imaginé la fin
Le personnage principal est vraiment attachant et intelligente.
Une chronique de la campagne où vit et tente de survivre une jeune fille très déterminée et qui ne s'en laisse pas compter.
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Dans l'Angleterre du 19ème siècle,dans la campagne du Dorset. Mary, une jeune fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte vie : un père brutal, une mère insensible, silencieuse et soumise,en bref, une enfance de misère
elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée chez le pasteur Graham, pour servir et tenir compagnie à son épouse, une femme fragile et pleine de douceur. Avec elle, elle apprend la bienveillance. Avec lui, elle découvre la lecture et l'écriture et leurs richesses respectives qui ne font pas bon ménage avec l'obéissance, avilissement et humiliation. Finalement l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.

Malgré une écriture enfantine qui finit par devenir quelque peu exaspérante, (elle écrit comme elle parle,dans son journal intime), Mary est une jeune fille attachante qui souffre d'un handicap,elle a a une patte folle,(Je reprends les thermes utilisés par l'auteur), mais elle ne manifeste aucune plainte face à sa situation. de plus, elle n'a appris lire que très tardivement parce que son père considère que l'école est une perte de temps. Ce temps est indispensable pour effectuer les travaux de la ferme.On ne peut donc que saluer le mérite de Mary qui nous a promis d'écrire la vérité sur les choses telles qu'elles sont arrivées. Nous respectons cette franchise, cette lucidité. C'est pourquoi, il nous impossible de refermer cet ouvrage, sans en connaître la fin.
Lien : http://www.babelio.com/monpr..
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1831. La jeune Mary vit à la ferme avec son grand-père, ses parents et ses trois soeurs aînées. Leurs journées sont rythmées par des corvées sans fin. Leur père est brutal et leur mère assez indifférente. Les quatre soeurs partagent le même quotidien mais ne sont pas véritablement soudées. Seul le grand-père est plus sympathique. Mary est sa favorite – c'est aussi la seule à s'intéresser à son sort. Un jour, elle est envoyée au presbytère pour aider le pasteur dont la femme est malade. Son salaire est versé directement à son père qui ne l'a nullement concertée avant de décider de lui faire quitter la ferme.

Mary n'a jamais appris à lire et n'a connu que le monde rustre et direct de la ferme. Elle détonne ainsi immédiatement chez son nouvel employeur de par son franc-parler : elle n'a aucune idée des conventions, dit tout ce qu'elle pense et ne voit pas d'impolitesse dans ses réparties (par exemple lorsqu'elle compare la quantité de nourriture ingérée par son employeur à celle que consomme habituellement le cochon de la ferme). Néanmoins, Mary a bon fond et fait preuve d'un bel optimisme, ce qui lui permet de gagner les faveurs de la femme du pasteur, ce dernier se montrant lui aussi indulgent devant des maladresses pouvant passer pour de la grossièreté.

A travers cet emploi, Mary va découvrir un univers totalement différent mais aussi saisir une opportunité, en apprenant à lire et à écrire. Néanmoins, le séjour au presbytère finit par prendre une tournure beaucoup plus sombre.

Ce court roman a su me toucher à travers la rencontre de deux mondes qui jusqu'ici n'ont évolué qu'en parallèle et qui n'ont finalement rien en commun, en dépit d'une même époque et de la grande proximité géographique. Nell Leyshon met en avant la condition paysanne au XIXe, misérable à bien des égards.

Le personnage de Mary est attachant. Je ne ressors pas complètement convaincue de l'exercice de style. le fait que la jeune femme ait pu rédiger un tel récit juste après avoir appris à écrire me semble peu crédible. Au-delà de la ponctuation sommaire, il aurait fallu a minima envisager de monstrueuses fautes d'orthographe sans doute – mais cela aurait rendu la lecture insurmontable bien entendu. Tel que le récit est construit, les maladresses volontaires n'ont finalement pas gêné ma lecture et permettent de facilement imaginer la façon dont s'exprime la jeune fille.

Comme dans bien des romans anglais, l'un des thèmes principaux est l'attention portée aux apparences en accord avec une morale de façade, profondément hypocrite.

Un roman original et intéressant, dont la chute ne laisse pas indifférent.
Lien : http://www.myloubook.com/arc..
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Un court roman lu d'une traite, qui commence toute en douceur avec la vie dans une ferme dans les années 1830, la dureté du travail agricole, les difficiles relations familiales, racontée par Mary, 15 ans, à peine instruite.
Mais l'on sent que quelque chose couve dans la façon dont Mary raconte son récit, qu'elle entrecoupe de sorte de mise en garde pour le lecteur, comme quoi elle tient à raconter la vérité.
Mary va aller vivre dans la maison du pasteur pour s'occuper de sa femme presque mourante, Monsieur Graham va lui apprendre à lire et à écrire, ce qui lui permettra de nous conter son histoire.
Jusqu'au dénouement...

Un beau récit, original par sa construction et son style qui ne vous laissera pas indifférent.
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Un court récit implacable sur les conditions de vie en 1831 d'une jeune fille de 15 ans pauvre et illettrée en Grande-Bretagne. L'auteur s'est mise à la place de Mary et écrit ce roman à la première personne avec toutes les imperfections de langage que pourrait avoir une jeune fille de cette condition sociale. Au départ ses conditions de vie sont dures mais elle est en famille et libre. Sa franchise rafraichissante et sa très grande lucidité laisse supposer une vive intelligence. Sans lui demander son avis on va brutalement la couper de son quotidien et faire de sa vie un enfer. Elle va cependant apprendre à lire mais le prix à payer sera exorbitant. Un hymne à la nature et à la liberté ainsi qu'une violente diatribe sur la pression que peut infliger une classe sociale sur une autre. Je recommande vivement ce livre. Dommage que cette oeuvre soit la seule traduite en français car ce récit est magnifique.
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Décontenancée au début par le style, les fautes d'orthographe et l'absence de majuscule observés dans ce texte, j'ai vite été happée par l'histoire bouleversante de cette jeune paysanne du début du 19s.
Ce livre est le récit d'une jeune fille mal naît, dans une famille rustre. Elle sera envoyée chez le révérend du village comme femme de compagnie où elle pourra bénéficier d'une instruction.
Ce livre dépeint la condition de la femme à cette époque, sans la critiquer, dans l'acceptation de la fatalité.
J'ai été totalement immergée dans les décors, baignée dans les lumières, inondée par les odeurs authentiques et ça m'a plu.
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J'ai dévoré ce livre ! Et je l'ai beaucoup aimé ! Je pense qu'il me marquera assez longtemps à vrai dire, même si je suis consciente de ses défauts.

Pour commencer, parlons du style. Aucune majuscule, et beaucoup de fautes de grammaire. C'est de l'écrit parlé, donc c'est souvent très court, et sans ponctuation. Donc c'est spécial, on adhère ou pas. J'ai pas mal bloqué sur les premières lignes, puis je me suis mise dans la peau de Mary, c'est-à-dire d'une jeune paysanne de la campagne anglaise, qui n'est jamais allée à l'école et n'a jamais fréquenté que sa famille qui n'est ni plus ni moins éduquée qu'elle. Ce style d'écriture m'a beaucoup aidé à me familiariser avec le milieu de Mary, avec sa personnalité, et à m'attacher à elle.

Mary est un personnage que j'ai beaucoup apprécié. Elle est franche, simple et humble. Elle est au fait de sa condition, et l'assume totalement. Elle est très attachée à sa famille, voit toujours le bon côté des choses, et ne se plaint que rarement. Tous les personnages qui tournent autour de Mary m'ont aussi beaucoup touchée, notamment ses soeurs, et surtout son grand-père. Ses soeurs car, forcément, on les plaint et on partage leurs rêves, et son grand-père car il ne s'arrête pas, contrairement au père, au sexe de ses petits-enfants, et entretient une grande complicité avec Mary.

L'histoire m'a totalement bouleversée, et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ça, ni à cette fin… Cette fin, mais cette fin ! Quand j'ai refermé le livre, j'ai soufflé un bon coup en me disant « Ouf, et bien, quelle histoire ! ». L'évolution des relations entre tous les personnages m'a vraiment surprise, et jusqu'aux dernières phrases j'étais à fond derrière le personnage de Mary. Elle passe du statut d'esclave à celui de domestique, sans pour autant gagner quelque liberté dans ce changement. Et cette entrave à la liberté va l'amener bien loin dans l'horreur…

Vraiment, l'histoire de Mary m'aura marqué. Elle fait réfléchir sur ce que la liberté représente pour chacun, et à quel point chacun peut l'accepter.
Ce roman fut une très belle découverte !

17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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C'est l'histoire de Mary .

Mary quatrième fille de paysans à la patte folle qui vit une dure et rude vie de labeur sous la coupe d'un père à la main leste . le grand-père qui ne marche plus , les soeurs, la mère , la vache , les champs c'est tout son univers.

Elle apprend un jour qu'elle va devoir aller chez le pasteur pour prendre soin de sa femme malade. La coupure est difficile mais elle s'adapte contrainte et forcée , sa voix n'a pas réellement d'importance .

Elle restera au service du pasteur après le décès de sa femme et c'est à ce moment que la vie de Mary bascule ....
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Dickens fut le chantre de la pauvreté des villes mais à travers ses romans on voit peu le monde rural. Pourtant au XIXème siècle le peuple des campagne ne nageait pas dans l'opulence loin s'en faut. C'est ce monde que propose Nell Leyshon avec ce roman.

« Ceci est mon livre et je l'écris de ma propre main
nous sommes en l'an de grâce mille huit cent trente et un, j'ai quinze ans et je suis assise à ma fenêtre. je vois beaucoup de choses. je vois les oiseaux qui piaillent dans le ciel. je vois les arbres je vois les feuilles.
et chaque feuille a ses veines.
chaque tronc a ses fissures.
je suis pas très grande et mes cheveux ont la couleur du lait. »

Mary est très jeune, elle ne tient pas un journal, non, pourtant elle nous fait le récit de sa courte vie parce qu'il y a urgence.
Jusqu'à quinze ans elle a vécu à la ferme de ses parents dans le Dorset, un quotidien sombre, dur, violent. Elle n'est jamais allé à l'école, pas plus que ses soeurs, elle trime du matin au soir, travail ponctué par des coups, des humiliations, des moqueries sur sa boiterie, souffre-douleur du père, seul son grand-père est proche d'elle et d'une certaine façon elle le protège.
Les coups pleuvent sur elle car elle n'a pas la langue dans sa poche, elle se rebelle et elle est d'une spontanéité qui souvent la met en danger.
Sa vie va changer lorsqu'elle est quasiment vendue au pasteur du village M Graham, qui cherche de l'aide pour s'occuper de son épouse malade. C'est au presbytère qu'elle va avoir l'opportunité d'apprendre à lire et à écrire mais je ne vous dévoile rien sur sa façon d'apprendre à lire.
Elle à rêver de lire pourtant elle a du mal à couper les ponts avec sa famille comme si elle avait compris qu'il y aurait pour elle un prix à payer pour avoir voulu se hisser un rien au dessus des femmes de la famille.
J'ai aimé le style du récit, l'auteur nous restitue une langue encore un peu pauvre, maladroite mais pleine de spontanéité. le rythme donné au récit se fait urgent, les mots manifestement se bousculent sous la plume de Mary.
Nell Leyshon n'entretient aucun suspense mais parvient à tenir le lecteur en haleine grâce à une écriture qui sert parfaitement le roman avec parfois des métaphores bibliques.
C'est un roman très court, le sujet est presque banal mais Nell Leyshon en fait un très beau récit dans lequel la voix de Mary s'élève de façon intense et tendre.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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