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3,95

sur 614 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ca commençait mal : la couleur blanche citée toutes les trois phrases ; des comparaisons avec le blanc, au cas où le lecteur serait un peu long à la détente.

Et puis finalement, j'entre dans l'histoire.

Le style ne m'a pas déplu, ni les phrases sans majuscule. J'ai plus été déroutée par la brutalité du père, le travail sans fin, l'absence de sentiments.

La révélation finale n'est pas étonnante, finalement, malgré sa dureté.

J'ai aimé le personnage de mary, sa franchise et sa compréhension rapide des choses de la vie. Son entêtement, jusqu'au bout.

L'image que je retiendrai :

Celle de mary, entrant dans le boudoir de madame et ne sachant pas ce qu'est un oreiller ni à quoi sert une salle à manger, étonnée devant le bleu coordonné de la pièce.
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1831 dans la campagne anglaise. Mary est la dernière d'une fratrie de quatre soeurs. Ses soeurs et elle vivent dans une ferme avec leur père, un homme brutal qui a la main leste, leur mère, totalement indifférente à leur triste sort et leur grand-père, un homme bon mais infirme, une bouche inutile à nourrir pour les parents.

Dotée d'une claudication, la jeune Mary n'est pas belle mais elle a l'esprit vif et de la répartie, ce qui va séduire le pasteur et sa femme qui décident de l'engager. Mary, malgré les coups et la vie rude de la ferme, regrette la vie agraire et a du mal à s'intégrer au presbytère, d'autant qu'elle subit la jalousie de l'autre bonne, mais son père n'en a cure, trop heureux de se débarrasser d'elle et d'empocher son salaire.

Elle bénéficiera cependant de la bonté et de la générosité de l'épouse du pasteur qui ne prendra jamais ombrage de la franchise et des reproches de la jeune fille au sujet de son absence de liberté.

Pendant un peu de moins de 200 pages et une année, Mary nous raconte son quotidien avec ses mots à elle. Ici pas de majuscule ni de ponctuation, juste des retours à la ligne, des fautes de syntaxe et d'orthographe en abondance puisque Mary vient tout juste d'apprendre à lire et à écrire. Une confession faite de mots simples écrite par une âme simple et pure.

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J'ai trouvé ce petit livre bien écrit, avec un peu de suspense,même. Il nous tient bien en haleine, jusqu'à la fin, surprenante. Ou pas. Si on y pense bien, tous les indices étaient là.... mais c'est quand même angoissant, cette vie dure, racontée d'une forme si simple, si banale, si soumise, on dirait.... Bref, c'est un livre qui dérange, et auquel on continue de penser longtemps après l'avoir terminé!
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Quel histoire touchante ! Un peu de mal avec l'écriture au début mais on comprend vite qu'elle est nécessaire pour aller là où veut nous emmener l'auteur.
La narration, le sens de l'histoire et la longueur sont des éléments entièrement contrôlés par l'auteur et voulus.
Même si on a tendance à trouver cette histoire trop courte, on comprend pourquoi et on fini par prendre l'histoire telle qu'elle est et pour ce qu'elle est.
Très bonne lecture, à découvrir !
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J'ai lu « La Couleur du lait » de Nelly Leyshon, roman publié par les éditions Phébus (littérature étrangère) en 2014, traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Karine Lalechère.
Au XIXème siècle, au coeur de la campagne du Dorset, un comté situé dans le sud-ouest de l'Angleterre, sur le littoral de la Manche, vivait une jeune fille de quinze ans qui se prénommait Mary.
Mary était la cadette de sa fratrie composée de Beatrice, Violette et Hope. Elle était le vilain petit canard de la famille. La boiteuse qui avait volé à son père la dernière chance d'avoir un fils, pas de fils pour épauler son père et surtout pas d‘héritier à qui transmettre la ferme. Son père ne l'aimait pas. Il était même violent avec elle. Quant à sa mère ce n'était guère mieux. Elle restait muette. Seul son grand-père invalide lui montrait de l'affection. Elle était ‘sa petiote'. La vie à la ferme n'était pas des plus faciles. Au printemps, les travaux de la ferme et des champs étaient importants. Chaque jour, il fallait se lever tôt pour accomplir les nombreuses besognes. le soir venu, elle tombait de fatigue. Son père n'envoyait aucune de ses filles à l'école car écrire et lire étaient nullement nécessaires à la vie de paysan. L'été arriva, Son père annonça à Mary qu'elle allait quitter la ferme pour s'installer au presbytère chez le révérend Graham pour aider sa femme malade. Mary n'avait pas d'autres choix que de se plier à la volonté de son père. Il s'en sépara volontiers à cause de ‘sa patte folle'. Car elle n'abattait pas suffisamment de travail selon ses critères et que l'argent qu'il allait recevoir en contrepartie était plus que bienvenu. Mary était désormais au service du révérend Graham et de son épouse. Qu'allait apporter cette nouvelle vie à cette chère Mary, le meilleur ou le pire?
Motus et bouche cousue. Il vous faudra lire le roman pour le découvrir. 

Une découverte boîte à livres, emprunté avant le confinement!
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Mary a 15 ans, et vit chichement avec sa famille, composée de ses 3 soeurs, ses parents et son grand-père. Tous les jours, le labeur est constant et la jeune fille n'a pas le temps de rêver à autre que la traite des vaches, et les cultures.

Sa vie change le jour où le pasteur, qui ne vit pas très loin de la famille, décide d'embaucher l'une des filles de la famille pour aider la domestique qu'il emploie déjà. Mary est désignée, et bien qu'elle n'en ait pas envie, la voilà propulsée dans un autre monde que le sien.

Le style est tout à fait particulier. Mais l'histoire se passe en 1831, à une époque, donc, où les jeunes filles n'avaient pas le loisir d'aller à l'école, à la campagne. le fait qu'il y ait très peu de ponctuation et de syntaxe reflète cet état des choses. Et bien que cela soit déstabilisant au début, on s'habitue rapidement au style de pensées et donc d'écriture de Mary.

Elle est toujours très pragmatique, ne connaissant pas la fantaisie et la douceur. Aucune fioriture dans ses écrits, aucune manifestation émotive particulière. Et pour cause : Mary raconte sa longue descente aux enfers.

Bien qu'il ne soit pas véridique, ce récit a un parfum de réalisme malgré tout. Car ce genre de situation a du réellement exister à cette époque. Et j'ai eu l'impression de passer une porte et de me retrouver pratiquement 200 ans en arrière, ce qui était certainement le but de l'auteur.

Je n'ai pas eu, pour ce livre, de grand coup de coeur. Mais malgré tout, Mary m'aura touchée, à sa manière trop brusque, trop honnête, trop vive. Mary, du haut de ses 15 ans, a vu la réalité de cette époque avec une rare franchise. Et c'est ça qui m'aura ému…

Points attribués : 7/10

Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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Un récit court mais fort et poignant, révoltant aussi. Mary est un personnage passionnant, une jeune fille au caractère insaisissable, exploitée dès son plus jeune âge. Quand elle découvre la possibilité d'apprendre à lire et à écrire, sa vie va changer, et son destin aussi.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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C'est l'histoire d'une paysanne illettrée dans laquelle on suit, au fil des saisons, son apprentissage douloureux de la lecture et de l'écriture. C'est un roman surprenant par sa forme, qui témoigne de l'urgence d'écrire pour témoigner. Touchant aussi, car ce sont les mots parfois rudes et toujours sans ornement d'une enfant qui dépeignent son innocence et sa spontanéité. Mais hélas trop prévisible: la 4ème de couverture est à négliger pour ne pas déflorer ce joli roman.
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Mary prend la plume pour nous raconter son destin difficile. Née dans une famille déjà composée de 3 soeurs, petite boiteuse et maltraitée par un père violent et une maman dénuée de toute tendresse, Mary nous dévoile un quotidien de jeune fille vivant à la campagne et travaillant à la ferme.

Traire les vaches, aller chercher les oeufs, ne pas perdre de temps à discuter ou flâner sous peine de se prendre une soufflante par sa famille, Mary n'a pas le temps de rêver.

Sa rencontre avec le pasteur Graham va sceller son destin.

Cette jeune fille, pleine de franchise, nous prend aux tripes dès les premières pages. Mary va traverser de nombreux obstacles au cours de sa vie et ce livre étant court, les émotions n'en sont que plus intenses.

Mary m'a bouleversé: sa vie difficile et sa force de caractère m'ont beaucoup touché. Jamais elle ne se laissera faire par les épreuves ou les autres, jamais elle ne se laissera humilier.

Il faut savoir que le style de ce livre est tout particulier. En effet, Mary est la narratrice et faute d'avoir été à l'école, sa grammaire et son vocabulaire en sont impactés. L'auteur nous implique directement en ayant tenu compte de cela et ça peut perturber notre lecture au départ.

Ce roman est très poignant et vous porte vers une autre époque. Je n'ai eu aucun mal à me projeter dans le quotidien de Mary car les descriptions sont réalistes et Mary réveille notre instinct de protection d'une telle force que nous avons hâte de découvrir le dénouement de son histoire, surtout qu'elle sème tout le long des indices sur son futur.

En conclusion, ce titre très doux cache en vérité une histoire dramatique mais la force émanant du personnage de Mary vous poussera jusqu'à la dernière page sans aucune difficulté malgré le style d'écriture qui peut rebuter au départ.
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La couleur du lait, c'est la couleur des cheveux de Mary, une paysanne sortant de l'adolescence, au fin fond de la campagne anglaise du début du XIX° siècle.

Autant dire, une pauvre fille, vivant dans la crasse et la misère, illettrée, et de surcroît martyrisée par son père, comme ses trois soeurs, pour travailler plus vite, plus longtemps, plus fort; comme un garçon.

Dès la première page de ce court roman qui évolue au rythme des saisons d'un passé récent, le lecteur plonge dans le carnet, confession actuelle d'une Mary qui a appris à lire et à écrire. Plongée profonde, car le style de Mary est la transcription littérale du langage parlé, presque sans ponctuation.

Elle raconte ce qu'il lui est arrivé. Sans fard, sans artifice, comme un constat d'huissier. Avec la spontanéité d'une bonne personne qui n'a rien à cacher.

Récit constitué pour la plus grande part de dialogues, comme si le lecteur avait juste la bande son d'un film qu'il ne peut que deviner, au travers du filtre du vocabulaire fruste de Mary.

Autant le dire tout de suite : c'est un exercice de haut vol que tente - et réussit magnifiquement ! - Nell Leyshon; aussi casse-gueule que possible, auquel nombre d'auteurs se sont frottés par le passé, la plupart du temps avec un résultat plus que mitigé...

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : https://www.letournepage.com..
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