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3,95

sur 614 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quatre saisons pour raconter son histoire. Marie, 15 ans vit à la ferme avec ses parents. Quand son père lui annonce qu'elle va vivre chez le pasteur pour aider sa femme, le monde s'écroule même si son père la maltraite et la fait travailler avec ses soeurs, comme des hommes.
Récit court sans majuscules avec quelques fautes de syntaxe et de temps avec des mots simples (l'auteur est une jeune paysanne sachant à peine lire), mais un récit fort et émouvant. c'est le récit que Marie écrit elle-même alors que l'année précédente, elle ne savait ni lire ni écrire.
Un texte touchant auquel j'ai complètement adhéré.
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un petit roman qui je dois bien l'avouer m'a littéralement bluffée. Au commencement, on sourit, on rit de ce personnage : Mary, tellement attendrissante, courageuse, voire culottée. Mais ce n'est que le reflet de sa franchise, et de son naturel. Plus on avance plus le personnage se mue, pour devenir une victime.
Puis vers la fin, nous assomme, j'étais loin d'imaginer cette tragédie. On comprend le pourquoi du comment, j'ai fini le livre des frissons de la tête au pied.

Un roman à lire pour le charme de cette petite paysanne, pour son franc parlé mais aussi pour la construction du roman avec cette fin magistrale mais déstabilisante.

une remarque : je ne sais pas si la traduction a été faite par une Canadienne car vraiment j'ai eu cette impression d'intonation et des mots des tournures qui m'ont fait penser au québécois.
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D'abord déroutée par le format de ce livre : pas de majuscules, une ponctuation et un style très haché, un parler peu accessible de prime abord, je n'ai pas pu m'empêcher d'être finalement embarquée par cette terrible histoire.
D'emblée, on sent le drame dans cette histoire. Mary, la narratrice, fille de paysan en 1831 se retrouve vendue par son père à un révérend du village voisin en tant que personnel de maison.
A travers les saisons qui défilent, on s'imprègne du style de Mary, de son franc parler. Les relations qu'elle tisse et ses pensées se mêlent et on sent l'urgence de l'écriture.
Les thèmes abordés sont extrêmement durs et font état de la terrible condition de vie féminine au 19ème siècle mais aussi du joug de l'homme sur leurs vies. Les personnages sont remarquablement décrits et mis en lumière par les impressions de Mary et le récit de ces scènes tantôt émouvantes, tantôt révoltantes. Jusqu'à l'inéluctable fin.
Un roman teinté d'Histoire mais cruellement actuel dans un style et une mise en mots très originaux qui ne laissera pas le lecteur indifférent.
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Mary nous fait le récit de sa courte vie. Elle est née dans une ferme du Dorset dans les premières années du XIXe siècle. La famille est pauvre, le père ne juge les choses que selon ce qu'elles coûtent ou rapportent. La mère est silencieuse et soumise. Ils ont quatre filles Hope, Violette, Béatrix et Mary. le père aurait préféré des fils, ça travaille plus et puis ça a plus de bon sens. Il y a aussi le grand-père infirme dont seule Mary se soucie vraiment.
Tout le monde travaille hormis l'aïeul, les filles ne vont pas à l'école, elles ne savent ni lire, ni écrire, ça sert à rien pour traire les vaches, ou ramasser les oeufs.
La vie s'écoule dans les travaux jusqu'à ce que le révérend demande au père de lui envoyer une de ces filles pour prendre soin de sa femme malade. Ce sera Mary, 14 ans, elle a une jambe abîmée et travaille moins vite.
Personne ne lui demande son avis. Bien qu'elle soit bien traitée elle met du temps à
s'habituer, pourtant on est content d'elle. Lorsque l'épouse meurt, elle reste tout de même. le révérend lui apprends bientôt à lire et à écrire, puis il renvoie l'autre servante.
C'est cette triste histoire qu'elle relate dans un style direct et oral qui peut rebuter mais qui ajoute à la sincérité du récit.

Aujourd'hui l'affaire serait traitée tout à fait différemment mais nous sommes au XIXe.

Un livre poignant que j'ai trouvé très réussi.
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Dans le comté du Dorset, en l'an de grâce mille huit cent trente et un, Mary,une jeune fille anglaise née dans une famille paysanne, voit sa vie transformée en travaillant pour le compte d'un pasteur du village et surtout pour veiller sa femme qui a une santé très fragile.
Notre héroïne, nous fait part de ses confessions avec sa manière bien à elle de s'exprimer...
Ce petit roman, bien court mais très riche et captivant de par son fond nous révèle tout un destin et une fin pour laquelle on est surpris.Malgré une écriture sans trop de syntaxe grammaticale, on s'habitue au fil des pages et l'on comprend le pourquoi du comment de cette histoire autant dans le fond que par la forme...Un premier roman qui mérite d'être récompensé...
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Mary est née il y a quinze ans avec les cheveux de la couleur du lait et une patte folle qui l'empêche d'être aussi rapide que ses trois soeurs. Elle travaille dans la ferme familiale comme ses soeurs du matin au soir sans relâche, sous l'oeil d'un père très dur et d'une mère qui n'a pas le temps de s'arrêter et regarder ses filles.
Sa vie change quand elle part chez le pasteur du village, Graham dont la femme est bien malade. Mary doit s'en occuper et découvre la douceur , la bienveillance. Avec le pasteur, elle découvre la lecture et l'écriture , mais à quel prix!
Ce livre , c'est Mary qui l'écrit avec ses mots pour raconter une année de sa vie.

Une très belle découverte, originale.
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" Tu sais que tu aurai beaucoup à apprendre au reste du monde Mary . Je ne parlerai pas d'intelligence parce que tu n'es pas instruite mais tu as quelque chose, une astuce innée peut être, de l'esprit. "

Jamais Mary n'aurait soupçonné un jour, entendre pareil compliment de la bouche du Pasteur Graham. Louée par son père pour s'occuper de la femme de ce dernier, une personne douce, souffrante et solitaire, au fil des jours et des évènements intervenant dans sa propre famille et celle du Pasteur Graham, Mary apprend à lire et écrire à une vitesse prodigieuse, ne serait ce que par amour pour son grand père qu'elle affectionne particulièrement.

Oh my god ! Lorsque j'ai entrepris la lecture de la Couleur du lait de NELL LEYSHON, après toutes les bonnes critiques énoncées, j'étais à mille lieues d'imaginer une lecture d'une telle ampleur. Dans ce roman, L'auteure nous brosse le destin tragique d'une jeune paysanne dont la patte folle ne freinera jamais son ardeur pour le travail. Par sa verve on ne peut plus naturelle, si elle séduit le Pasteur Graham et sa femme, elle séduit également le lecteur, provoquant un véritable raz de marée par son parler franc et ses réponses pertinentes d'une logique implacable.
Le parcours de Mary m'a tellement marqué, que je me suis abstenue de relever des citations par l'appréhension de me moquer de cette pauvre fille exploitée, attachante au possible, née avec cette particularité qui lui est chère : "La couleur du lait."
Juste magnifique ! Plus qu'un coup de coeur, un chef d'oeuvre dans un registre d'écriture particulier qui lui donne encore plus de profondeur d'âme...
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Terminé, il y a quelques jours… ce roman résonne encore dans ma tête !
J'ai lu ce livre en édition de poche… la couverture est très différente de celle présentée en macaron et, je trouve, qu'elle laisse plus de place à l'imagination. Si j'avais vu, avant ma lecture, cette 1ère de couverture, je pense que j'aurai compris immédiatement la peur et la soumission du personnage principal…
On est en 1830-1831, en campagne anglaise, dans une famille de paysans pauvres, rudes ou la tendresse n'existe pas. Ils ont trois filles et la petite dernière Mary va être placée à l'âge de 15 ans comme domestique chez le pasteur, pas très loin de la ferme. Au départ, on est un peu surpris par l'écriture : pas de majuscule, des répétitions et des fautes de français… mais on comprend rapidement que c'est Mary qui écrit et qui insiste pour que son récit reste et soit entendu !
Mary est une jeune fille curieuse, bavarde, drôle, courageuse. Elle a appris à vivre avec son handicap : « une patte folle » qui n'a pas pu être redressée après sa naissance ! Avec son naturel et sa joie de vivre, elle prend son poste de servante, plus particulièrement au service de l'épouse du révérend qui est souffrante. Toutes les deux vont bien s'entendre. La femme du pasteur est bienveillante et Mary est au petit soin.
Au fil des pages, on va voir le caractère de la jeune fille évoluer… Elle sera prise au piège ! Personne pour se confier et raconter l'impensable . Elle doit obéir et servir, c'est juste ce qu'on lui demande…
Je n'en dirai pas plus… pour ne pas dévoiler l'histoire. Je tiens toutefois à préciser que je ne m'attendais pas à une histoire si forte et si révoltante sur le malheureux destin de ces pauvres filles.
A lire absolument !
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Nell Leyshon signe ici un grand roman, non par le nombre de pages, mais par le contenu à la fois sensible dans le fond et original dans la forme.

Dans l'Angleterre, en cette année 1831, Mary écrit le récit de sa vie, plus exactement le récit des derniers mois de sa vie. Mary a 15 ans, elle vit avec ses soeurs et ses parents dans la ferme familiale. Ne rechignant à aucunes tâches, même les plus éprouvantes. Elle partage, sous la poigne du père, une vie humble faite de labeur et de sueur.

Elle sera mise au service du pasteur par son père, moyennant finance, pour s'occuper de sa femme malade. Peu à peu, avec son franc parler et sa répartie facile, elle gagne la confiance de la famille. Elle découvre alors l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.

Livrant alors, de façon rétrospective, ces quelques mois de son existence en peignant avec justesse, humour et simplicité cette vie campagnarde avec ses différences sociales bien marquées et la place de la domesticité, la jeune Mary nous entraîne avec toute sa spontanéité dans le quotidien. Un quotidien pas toujours aussi bucolique que les apparences le laissent croire.

Un année à peine rythme ce texte brut, profond et touchant, émouvant et dramatique à la fois.

Une belle réussite littéraire. Un coup de coeur à coup sûr.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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En 1831, la jeune Mary raconte par écrit comment, l'année précédente, elle a dû quitter la ferme familiale pour se mettre au service du révérend et sa femme, souffrante. Elle laisse donc un quotidien rude, fait de travail partagé avec ses parents et ses trois soeurs, dénué d'amour ni même d'affection, si ce n'est de son grand-père, qui vie reclus et handicapé dans le local à pommes...
Au service du révérend e de sa femme, Mary ne change pas : elle garde sa gouaille (c'est sa particularité), son optimisme et sa grande simplicité, en même temps qu'une intelligence rare qui lui permettra d'apprendre de nouvelles choses dans sa nouvelle demeure...
Au début, le style m'a déroutée (proche de l'oralité), ainsi que la présentation (absence de majuscules, de guillemets...). Mais très vite, je me suis prise d'affection pour cette gamine de 14 ans n'ayant pas sa langue dans sa poche. Court et très bien écrit, ce roman brosse le tableau d'une époque, d'un mode de vie. Ni triste ni drôle, c'est un roman vrai, simple et efficace, un véritable joyau d'humanité mais aussi de tragédie, car Mary ne mène pas une vie toute rose.
Un véritable coup de coeur.
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