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3,95

sur 614 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est dommage, le résumé dévoile beaucoup de l'intrigue de ce très beau roman. Un roman très court, tout en retenu et en simplicité.
L'héroïne narratrice a 15 ans et elle vient juste d'apprendre à lire et à écrire. C'est donc avec un langage simple et encore imparfait, mais en même temps très poétique, qu'elle nous fait sa confession. J'ai trouvé que l'auteur (et à plus forte raison la traductrice) avait très bien rendu cette immaturité du langage : pas de majuscule, un minimum de ponctuation, quelques fautes de grammaire (mais habilemment choisies et qui ne nuise pas du tout à la fluidité de la lecture).
Le récit est divisé en quatre parties qui correspondent aux quatre saisons. La terrible confession de Mary s'étend sur une année, une année rythmée par les changements de saison, le temps des moissons, le soleil et la pluie.
Bref, une excellente découverte ! (Septembre 2014)
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Le style d'écriture est très déroutant au départ : pas de majuscules ni de ponctuation, des erreurs de grammaire, un vocabulaire simple. Cette écriture atypique est celle du personnage principal, Mary, une jeune fille de 15 ans, illettrée qui vient tout juste d'apprendre à lire et à écrire. Elle porte un regard lucide et désabusé sur son quotidien de jeune paysanne. le procédé d'écriture adopté et le ton de la confidence nous rendent son personnage encore plus proche et attachant.
Une fois la surprise passée, au bout de quelques pages, j'étais happée par le récit de cette jeune paysanne qui nous conte sa descente aux enfers. Ce livre très court mais aussi très intense et poignant (avec une fin bouleversante) fut un coup de coeur pour moi !
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Un récit beau, tendre… Et un récit terriblement tragique. Un récit que j'ai vraiment, mais vraiment beaucoup aimé.

Si l'histoire, n'a rien à voir, quelque part, Mary m'a un peu fait penser à Charlie Gordon, le protagoniste du magnifique roman Des fleurs pour Algernon. Evidemment, le contexte n'a rien de semblable entre les deux romans, mais le journal écrit à la première personne, ces maladresses d'écriture, leur regard naïf qui se fait de plus en plus critique sur la société, mais aussi sur la façon dont ils sont perçus par cette même société… Tout ça nous montre bien que malgré des univers diamétralement opposés, il peut toujours y avoir des points communs, des thèmes qui restent universels et parlent à tout le monde.

Mary, c'est une jeune fille de 15 ans, issue de la misère anglaise. de la chance, on ne peut pas dire qu'elle en ait à foison, avec ce père despote et brutal, et cette mère qui n'aura de cesse de s'interdire des sentiments avec ses filles. le jour où la jeune femme est envoyée pour travailler chez le pasteur, c'est une nouvelle vie qui s'annonce. Mary va apprendre, découvrir une nouvelle vie, pas forcément plus rose que ce qu'elle connaissait dans la maison familiale..

Dès les premiers instants, Mary m'est apparu comme une jeune fille attachante. Elle a l'esprit vif et critique, une certaine naïveté, mais aucune trace de duperie chez elle. Sa franchise lui jouera bien des tours, parfois même pour son plus grand malheur. N'oublions pas que nous sommes en 1831, dans la campagne anglaise, et que Mary est une femme de 15 ans. Une femme trop émancipée n'est pas forcément du meilleur goût… Surtout quand on est d'une famille pauvre.
Finalement, je me demande si j'ai eu à faire à une jeune fille née au mauvais moment au mauvais endroit, et donc qui n'a pu user de son intelligence naturelle pour s'épanouir dans la vie comme elle l'aurait mérité… ou si au contraire son esprit affûté lui a permis de nous laisser un témoignage, aussi tragique soit-il sur sa vie, et d'en tirer ses propres leçons.

Si le récit est tragique, je ne dirais pas pour autant qu'il est triste. Parce qu'avec sa gouaille, son franc-parler, Mary a le don de nous faire sourire sans le vouloir. Il y a ces moments de légèreté qui rendent le récit moins lourd qu'il aurait pu l'être. Et c'est bien cela qui rend le témoignage de la jeune fille si émouvant : la sincérité qui s'en dégage.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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Ciselée comme un bijou...
La couleur du lait se lit d'une seule traite, car le lecteur est comme emporté par une lame de fond qui le déposerait sur une plage.
Poétique, empreinte de romantisme, et de peine aussi, cet ouvrage nous emporte dans un autre temps, où la femme n'avait d'égal, et encore, que celui des animaux.

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La couleur du lait est un vrai coup de coeur pour moi.
En tout premier lieu on peut etre surpris par le style d'écriture qui est assez particulier mais en fin de compte cette écriture s'avère efficace et très agréable. Je n'ai eu aucun mal à rentrer dans l'histoire, elle m'a transporté et surtout touché. Mary raconte seule son histoire, sa vie. Une vie à la ferme, des parents durs, beaucoup de travail, un grand père qu'elle aime énormément. Un jour, elle doit partir travailler pour le pasteur du village, s'occuper de sa femme malade, habiter là bas. Elle pourrait etre heureuse de s'éloigner de son père mais non elle veut rentrer chez elle, surtout pour son grand père. Pourtant elle est obligée de vivre chez ce pasteur et des événements vont avoir lieu, des événements qui vont assombrir un peu plus le destin déja bien noir de cette jeune battante.
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Campagne du Dorset, 1831. Mary entreprend de raconter l'année écoulée dans un récit rythmé par l'écoulement des saisons. Malmenée voire maltraitée par son père, elle abat une tâche colossale à la ferme aux côtés de ses soeurs. En dépit d'une vie particulièrement rude, elle arrive à trouver le bonheur dans les petites choses simples. Mais un beau jour, elle est engagée par le révérend du village pour tenir compagnie à la femme de ce dernier, souffrante. Ce qui semple s'apparenter à une ascension sociale prend vite une tournure tragique.

J'ai beaucoup aimé ce court récit. Il est original et réaliste à la fois, puisque la narratrice, Mary, parle sans détours. Elle sait lire et écrire depuis peu, ce qui explique qu'elle s'exprime dans une langue proche de l'orale, avec une ponctuation approximative et des maladresses. Mais le récit n'est dépourvu d'une certaine poésie, au contraire.

« il faisait froid et chaque brin d'herbe était brodé de givre »

« il faisait encore nuit mais je voyais le jour qui poussait les nuages »

« les nuages ont rapetissé et ils sont partis, le ciel s'est éclairci et les étoiles se sont éteintes »

« T'es malheureux des fois ?

Jamais bien longtemps.

Moi non plus. Et quand je suis triste je dois faire un effort pour me souvenir pourquoi sinon je redeviens heureuse. »

Le personnage de Mary est attachant : simple – elle préférerait continuer à mener la vie qu'elle a toujours connue, à la ferme – mais lucide – elle sait qu'elle sera toujours soumise à la volonté de son père -, candide – son amour inconditionnel pour la nature – mais pleine de bon sens et pragmatique…

C'est une lecture très émouvante dont l'aspect sordide n'est pas sans évoquer Tess d'Urberville de Thomas Hardy, un univers où les femmes sont victimes des hommes et de leurs turpitudes.
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Année 1831. Mary est une jeune fille de quinze ans. Elle est issue d'une famille de fermier de quatre enfants. Les conditions de vie à la ferme sont dures, il faut tout le temps s'activer pour récolter une maigre rétribution de son labeur. Un jour sa mère lui annonce qu'elle va partir pour la ville pour devenir servante du pasteur Graham au presbytère. Une nouvelle vie s'annonce pour elle. Elle va veiller sur la femme du pasteur qui est très malade. Cette expérience va lui permettre d'accèder à l'instruction. le pasteur lui propose rapidement de lui apprendre à lire et à écrire. Mais au décès de Madame Graham, tout va basculer, cet accès à l'apprentissage et à l'instruction va la mener à sa perte. Un livre au style et à l'histoire singulière mais que l'on prend beaucoup de plaisir à découvrir.
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J'ai beaucoup apprécié ce livre.
Le style d'écriture peut sembler particulier à première vue car l'histoire est écrite à la première personne par une jeune fille peu instruite de la campagne anglaise de 1831. Il n'y a aucune majuscule, pas de tiret pour les dialogues, et la narratrice fait des erreurs de grammaire. Mais le style est très fluide, et les erreurs grammaticales ne gênent pas la lecture car l'auteur a su les modérer. Au contraire, cela rend l'histoire encore plus touchante, et la narratrice plus proche de nous.
J'ai été rapidement conquise et happée par l'histoire de cette jeune fille qui a vécue une enfance et une adolescence misérable dans une ferme, au sein de laquelle elle doit travailler jusqu'à l'épuisement avec ses soeurs, persécutées par leur père. Jusqu'à ce que le pasteur demande à leur père de lui envoyer une de ses filles pour s'occuper de sa femme malade. le père va alors envoyer la jeune Mary car elle est la moins utile à la ferme à cause de sa jambe handicapée. Là, Mary, récalcitrante et qui ne veut pas quitter la ferme, le seul environnement et la seule vie qu'elle connait, va découvrir un milieu social plus élevé.
Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment l'auteur Thomas Hardy ou le livre Jane Eyre.
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La couleur du lait est un roman qui me faisait de l'oeil depuis un bon moment, impossible de résister devant une si belle couverture et un résumé aussi prometteur. 187 pages seulement et pourtant tout est réunit pour nous faire passer par tout un tas de sentiments.

En 1831 Mary 15 ans, commence à écrire son histoire. Et quelle histoire ! Dans un premier temps Mary nous parle de sa vie à la ferme, dure et sans concession, de sa famille et plus particulièrement de son grand-père qu'elle chérit et de son père avec qui elle a bien du mal à s'entendre à cause de la violence et des exigences dont il fait preuve envers elle et ses soeurs. Et puis viens le moment ou elle doit quitter cette ferme, pour travailler chez un pasteur afin d'être dame de compagnie auprès de la femme de celui-ci étant malade. Mary nous promet de tout nous raconter, et c'est ce qu'elle fait, le temps passe, c'est la routine elle va apprendre à lire et à écrire, jusqu'au jour ou une tragédie s'abat sur sa vie.

Pour commencer, il faut savoir que le récit ne contient aucune ponctuation ou majuscule, Mary écrit comme elle parle avec des mots simples et parfois dans son dialecte. Pour les personnes qui penseraient que ce style d'écriture va les gêner ou va alourdir le récit détrompez vous! En procédant ainsi l'auteur nous offre un récit profond, qui a la qualité de nous faire ressentir plus facilement les sentiments de Mary et ainsi d'être totalement plongé dans ce récit poignant.

J'ai trouvé le caractère de Mary tout simplement excellent, sa spontanéité, son honnêteté , sa façon de se rebeller, fait d'elle une personne moderne, et en avance sur son temps lorsque l'on sait qu'à cette période la condition des femmes était terrible. Elles n'avaient pas accès à l'éducation, la plupart des femmes ne savaient ni lire ni écrire et de ce fait ne pouvaient pas se défendre, cela était donc source de profit pour des personnes malintentionnées.

La couleur du lait est un récit qui mérite d'être connu, et l'auteur reconnue pour son talent indéniable. En plus d'avoir un contenu avec un potentiel certain, ce livre vous offre à la fin une surprise de taille qui vous fera sans aucun doute tomber de haut, et pour ça j'adhère ! Et j'en redemande encore.

Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Mary 15ans vit dans la campagne anglaise du 19ème siècle avec des parents exigeants et travaille durement dans la ferme. Elle a un franc parler , un peu sans filtre.
Cet été-là, sa vie va basculer.. Elle va découvrir les mots, mais pas que...
C'est beau autant que tragique, drôle autant que dramatique. ..
La structure du roman peut perturber au début, sans majuscules et avec peu de ponctuations mais je m'y suis vite habituée. .
Bref, j'ai adoré!
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