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On connaît l'histoire de cette artiste, éprise de son art et de Rodin… On connaît sa fin, bien malheureuse, dans un asile, et toutes les polémiques à ce sujet. Cet album retrace, à travers le récit de son frère, l'écrivain Paul Claudel, cette vie passionnée et dissolue qui la fera se tenir à l'écart de tous.
Je tire mon chapeau à Eric Liberge et Vincent Gravé pour avoir rendu un si bel hommage à cette femme haute en couleur, au mérite incomparable. On plonge dans la fin du XIXe siècle, on suit les tourments des guerres et, avec elles, ceux de Camille. J'ai aimé les dessins. Quant au scénario, il est riche et bien documenté.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Voilà une BD que je souhaitais lire depuis un petit moment...

Hélas quelle déception ! ...Quand on pense à la beauté de Camille Claudel, à l'esthétisme exceptionnel de ses oeuvres ! Cette superbe femme artiste, libre, un génie de la sculpture !.. je feuillette cet album constitué de personnages aux traits brouillons et grossiers, qui rendent les personnages grotesques..de textes "style manuscrits" illisibles ...quel hommage affligeant !

Le parti pris des auteurs est de camper un journaliste qui interroge Paul Claudel sur sa soeur...soit...quand on connait les rapports familiaux de cette famille, l'admiration de Paul Claudel qu'il lui portait pour son talent certes mais cette jalousie plus tard qu'il l'animait tellement! Camille avait une passion pour son frère "son petit Paul"...Cette relation fusionnelle " frère et soeur" et leurs influences sur leur travail réciproque a fait couler beaucoup d'encre...

On peut s'interroger toute fois sur le détachement qu'il affiche envers elle, sur la situation tragique de Camille lors de son internement le 10 mars 1913 signée par leur mère.
(Il ne viendra la voir que douze fois en trente ans d'enfermement...)... Au regard de sa situation d'écrivain et de diplomate, il ne viendra que rarement en France. ainsi sa soeur "fait tache".. les amours illicites de Camille, sa vie de bohème,.. et il était bien plus simple de la laisser dans l'ombre...et le sort des femmes d'autant plus artiste de surcroît, à cette époque importait peu.

Voilà comme vous le remarquerez ce destin incroyable de cette femme sublime artiste bâillonnée me passionne ..alors passez votre chemin pour cet album !

Au lendemain de la mort de Camille, dans une lettre à son beau-frère, Paul Claudel écrira : "Camille a terminé sa longue vie de déceptions et de souffrances. le poids du génie est lourd à porter pour une femme !... Ma consolation est que ces trente ans de souffrance lui ont certainement valu l'accès d'un séjour meilleur. L'aumônier m'a dit qu'elle communiait souvent dans des sentiments de grande piété."
Une "longue vie de déceptions et de souffrances".
La phrase est exacte.

Sur mon profil, Je vous invite à consulter la liste d'ouvrages que j'ai créer concernant cette chère Camille Claudel.


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"Que tremblent les familles chez qui se déclare cet affreux malheur qu'est la vocation artistique...et surtout dans la sculpture"

Affirmation choc attribué à Paul Claudel concernant sa soeur Camille, dans la Bande Dessinée d'Eric Liberge et Vincent Gravé.

En utilisant la voix et les souvenirs du dramaturge et poète, cette biographie retrace la vie créatrice et tourmentée de l'artiste, élève de Gustave Rodin avec qui elle vivra une passion tumultueuse. Les rapports difficiles avec la famille Claudel sont aussi au coeur du récit, la rivalité artistique avec un frère à la fois attentif et exaspéré par un tempérament immaîtrisable jusqu'à la folie et l'internement.

Eric Liberge en fait donc un récit vivant et énergique, à défaut d'être nouveau. Il replace aussi l'artiste dans son époque, dans le Paris de l'exposition universelle de 1889, des salons artistiques dominés par la gente masculine, de la mentalité du tournant du 20ème siècle encore si peu favorable à l'émancipation des femmes.
J'ai été moins conquise par les planches de dessin de Vincent Gravé, proches de la caricature. Elles sont en revanche très travaillées, fourmillent de détails, vibrent de couleurs. Elles s'adaptent en cela parfaitement au propos.
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"Comment n'exister que pour son art dans un monde d'hommes, quand on était une femme au caractère difficile et au talent si effrayant?" C'est l'enjeu que se sont donné Eric Liberge et Vincent Gravé dans cette BD sur la vie de Camille Claudel, dont le génie a dû se débattre, aux prises avec un autre génie et non des moindres : Rodin. Son défaut aura-t-il été d'égaler le maître ?
Le scénario est intéressant, puisque qu'il propose de partir d'une interview du frère de Camille, Paul Claudel, qui retrace les débuts prometteurs d'une soeur au caractère tranché, puis sa liaison houleuse avec Rodin, pour finir par évoquer comment Camille a peu à peu sombré dans la paranoïa, internée et oubliée.
Les dessins sont plutôt sombres, inspirent une certaine violence par le jeu des traits. Certaines vignettes particulièrement réussies occupent une demie page, expriment les angoisses de Camille, telle cette vague qui s'apprête à ensevelir Camille, seule et toute petite, référence implicite à la vague d'Hokusaï.
Il y a de la recherche donc, mais l'ensemble n'emporte pas une adhésion enthousiaste, sans doute parce que la part obscure du personnage occupe un peu trop de place.
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C'est à l'occasion du passage d'une exposition des oeuvres de Camille Claudel dans ma région (Nord) que je me suis penchée sur cette biographie en image.
C'est avec délectation que j'ai suivi l'incroyable et décadente vie de Camille Claudel.
On ne peut qu'éprouver un infini respect pour cette artiste qui aura combattu toute sa vie pour, être reconnue et vivre de son art. Combat d'autant plus méritant quand il est mené par une femme qui doit chaque jour s'imposer et faire ses preuves dans une société où l'homme règne en maître.
Du génie à la folie : destin prodigieux et tragique qui façonne l'immortalité de grands artistes.

Je salue le travail remarquable de Vincent gravé et Eric Liberge qui livrent à travers cette biographie un bel hommage à l'artiste que fût Camille Claudel.
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Résumer une vie si intense en un seul album de BD est une gageure que l'auteur relève ici en y ajoutant une histoire cadre, celle de Paul Claudel qui raconte la vie de sa soeur.
Des journalistes s'immiscent dans la maison de celui-ci pour lui demander de raconter la vie de celle qui sera oubliée pendant bien des années.
Paul Claudel traverse alors le temps pour se replonger dans ce qu'il a vécu autrefois.

Ce procédé est une bonne idée qui évite aux auteurs de prêter des pensées ou des actes à Camille Claudel sans que l'on sache si cela a été ou non.
Mais cela n'exclut pas que l'on prête des sentiments à Paul Claudel, et cette apparente volonté de le montrer repentant, malheureux, regrettant son geste, m'a vraiment dérangée.
Il me semble avoir lu et entendu, au contraire, qu'il interdisait à sa mère de faire quoi que ce soit pour sa soeur par peur du scandale, cette peur qui l'a conduit à mettre Camille à l'asile.
Les convenances ont guidées la vie des Claudel, sacrifiant la vie de cette jeune femme qui avait juste besoin d'aide.
Certes, ce n'est pas Paul qui a ordonné l'internement, c'est son père.
Une fois celui-ci décédé, il aurait pu la sortir de là et ne l'a jamais fait.
Un Paul Claudel ravagé par le regret m'a donc paru un peu outré.

Le parti-pris du dessin est aussi particulier (mais cela ne m'a pas dérangé cette fois).
Les dessins sont abrupts, parfois mêlés, sombres et colorés.
Il y a sans doute des symboles qui m'ont échappés, pourtant ils m'ont fait pensé aux sculptures de Camille.
Je ne sais pas s'il y a une volonté de s'en approcher, mais cela se marrie bien avec l'histoire.

C'est donc une bande dessinée un peu spécial, pas du tout classique, qui se découvre en oubliant ce que l'on peut savoir de l'histoire de Camille Claudel
Lien : http://lirerelire.blogspot.f..
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Si l'art, et particulièrement la sculpture, vous intéresse, cet album est pour vous. Un album de caractère, sur une artiste qui n'en avait pas moins.L'atout principal de cet album est de faire connaître cette artiste à l'oeuvre singulière et variée, méconnue pour de mauvaises raisons.
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Clairement, je ne connaissais Camille Claudel que de nom et encore (je l'aurais volontiers appelée Isabelle Adjani), avais eu vent de sa relation avec Auguste Rodin (en lisant Gala ou Entrevue certainement), en dehors de ça, rien, pas même l'idée d'une de ces oeuvres, peut-être le souvenir d'une rue portant son nom (parallèle à Aristide Maillot, près de la place Degas en passant par Bourdelle, mais c'est tout). Quelle réception donc, un néophyte peut faire de cette bande dessinée ?

Contre toute attente, un triple plaisir :
1. celui de retrouver la science précieuse d'Eric Liberge (cette fois au scénario) dont je suis les travaux avec boulimie,
2. la trouvaille des dessins chargés, colorés, résolument instables mais toujours lisibles de Vincent Gravé qui m'ont de suite enchantés,
3. et la découverte du sujet - Camille Claudel - de son tempérament bouillonnant face au machisme de l'époque, d'un pan de culture ignoré et rendu vigoureux par la paire d'auteurs aux manettes.

Adepte des biographies en BD mais souvent déçu par leur didactique maniérée ou lourdingue, celle-ci m'a littéralement emporté, captivé et révélé un personnage précurseur dans la lutte pour l'égalité des femmes. On ne se colle pas seulement à la mémoire de Camille, mais aussi au portrait sans concession de son frère Paul Claudel et de Rodin. Beaucoup de trouvailles dans la mise en page, au service de l'histoire, mêlant correspondance et articles de journaux sans jamais étouffer le lecteur, avec énergie, vitalité. La mise en abîme via le témoignage de Paul est finement trouvée et permet des respirations et un autre éclairage. C'est tout bonnement brillant et copieux, une belle collation pour un destin tragique, qui remue notre glaise.
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J'ai tout simplement détesté cette BD.
Les dessins sont moches, l'histoire est truffé de fautes.
Et oui, quand on s'attaque aux grands de ce monde, on se documente un tant soit peu.
J'ai été bien déçue car Camille est une de mes passions, et je comptais me régaler de cette BD.
Mais pour moi, c'est médiocre.
Je l'aurai feuilleté avant, je ne l'aurai pas acheté...
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Je ne suis plus une lectrice friande de BD comme j'ai pu l'être autrefois. Mais il ne me déplaît pas de parcourir parfois les cases colorées d'un album si le sujet me tente. Lors d'une visite en médiathèque, mon regard s'est arrêté sur la couverture rouge-mordorée, reconnaissant immédiatement le portrait de Camille Claudel. Admirative de cette artiste depuis aussi longtemps qu'il m'en souvienne, je ne pouvais laisser ce livre derrière moi! J'ai beaucoup lu sur cette sculptrice et connais assez bien sa vie mouvementée et son oeuvre extraordinaire de vie et de finesse. Pouvoir à nouveau replonger dans son univers à l'aide de dessins m'a totalement séduite.

Le scénario de l'album est basé sur l'entretien qu'aurait accordé Paul Claudel à un journaliste pour évoquer la vie de sa soeur. Belle idée mais qui ne m'a pas emballée plus que ça. J'ai un regard très critique vis à vis de cet écrivain pour son comportement envers Camille. Elle l'a aidé avec ses maigres moyens depuis le tout début de sa carrière. Il lui a rendu visite 3 ou 4 fois en ... 30 ans d'internement! Il est vrai que la maladie mentale fait peur; encore plus au début du siècle dernier où la neurologie en était à ses balbutiements. Les convenances et l'angoisse du "quand dira-t-on" dictaient la vie des Claudel; alors une fille et une soeur fantasque, quelle malédiction! Il est vrai que la carrière de diplomate de Paul l'a tenu à des lieues de sa terre natale pendant de nombreuses années et ses retours en France étaient relativement courts mais ceci n'explique pas tout. Humblement je reconnais qu'il est très facile de juger une situation que l'on ne vit pas soi-même mais dont on n'a qu'un regard extérieur. C'est donc sur la réserve que j'ai commencé cette bande dessinée.

Rapidement, j'ai retrouvé l'enthousiasme de la jeune Camille, sa frénésie créatrice et sa passion pour la vie et son art. La tragique histoire de sa vie est relatée avec beaucoup de soin; ses débuts insouciants, sa passion amoureuse avec Auguste Rodin qui a fini par la consumer jusqu'à la folie. Les dessins apportent du poids au récit avec couleurs ou noirceur selon le moment vécu par la jeune artiste. Tout comme le trait, net et clair ou embrouillé et confus, se calquant à merveille avec l'état d'esprit de la sculptrice et l'évolution de sa maladie. Quelle idée ingénieuse de glisser un ruban rouge dans ses cheveux facilement repérable qui la suit de sa jeunesse jusqu'à la fin de sa vie.

En résumé, j'ai adhéré totalement à la façon de traiter ce sujet difficile tant sur le fond que sur la forme. Les auteurs ont su éviter les pièges de la représentation des oeuvres de Camille. Ils ont choisi de mettre l'accent sur l'énergie de l'artiste; celle qu'elle utilisait pour façonner la glaise; celle qu'elle déployait pour obtenir la reconnaissance de ses pairs, à une époque où il était impensable qu'une femme puisse être considérée l'égale des hommes dans quelque domaine que ce soit.

Toutefois, j'ai quelques réserves quant au choix des auteurs de présenter un Paul Claudel repentant. Heureusement, le vrai sujet est ailleurs. de la collaboration d'Éric Liberge avec Vincent Gravé est né un travail remarquable, à la portée de tout lecteur ne connaissant pas le destin tragique de cette immense artiste qu'est Camille Claudel et qui voudrait découvrir sa vie tumultueuse sans plonger dans un pavé de plusieurs centaines de pages.
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