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Citations sur Dans la ligne de tir (8)

Chapitre 2 :
«…Ils finirent par faire enfin une pause. Sans un mot, Rambo déposa une Eva toute gaie et babillant dans les bras de Lucy. Au passage, sa main gantée glissa sur sa peau dans un geste presque caressant mais sans doute accidentel. Elle sentit un frisson courir le long de son dos dû, elle en était certaine, à son état d’extrême fatigue.
La pause ne dura pas assez longtemps à son goût. Ses genoux tremblèrent au moment de se remettre debout pour repartir. Elle vit Rambo s’approcher d’elle, et il lui proposa :
— Veux-tu que je reprenne la petite ?
— Non, ça va, je me débrouille.
— Tu es une sacrée tête de mule.
— Je ne te permets pas de m’insulter !
— C’était un compliment, précisa-t-il en enfilant ses gants tout en la fixant d’un regard qui la mit mal à l’aise. Je connais peu de personnes, hommes ou femmes, qui auraient ton endurance. Mais je te conseille de demander de l’aide avant de t’effondrer. Je peux porter Eva en plus de mon barda, mais je ne pourrai pas te porter, toi.
Il lui tourna le dos avant qu’elle n’ait le temps de trouver une réponse adéquate et se remit en route.
…»
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« Depuis quand êtes-vous… autonome ?
- Vous voulez dire, pour le popo ? questionna très sérieusement Charles, qui, se tournant vers Jack, répéta : Elle veut savoir pour popo. »
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Melissa, sa meilleure amie et colocataire, qui était aussi la fille adoptive de sa grand-mère, l’avait finalement convaincue de partir. Elles n’étaient quand même pas à quinze jours près ! Elles s’étaient donc octroyé ensemble les premières vraies vacances de leur vie d’adulte. Le voyage avait été idyllique, avec hôtels quatre étoiles et bons restaurants… Elles avaient découvert les merveilles du sud du continent, aussi bien l’architecture des vieux bâtiments de style espagnol que les buildings hyper-modernes de Rio de Janeiro, sans oublier la faune, la flore et les paysages grandioses. Malheureusement, la dernière escale avait tourné au vinaigre. D’abord, la valise de Lucy s’était perdue. Les démarches administratives auprès des autorités locales, pas vraiment rapides ni motivées, avaient été sans fin. Ensuite, son taxi pour l’aéroport avait été bloqué dans un monstrueux embouteillage. Résultat : l’avion du retour était parti sans elle. Heureusement, Melissa, elle, avait eu le temps d’embarquer.
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Quand le tour opérateur l’avait rappelée à l’aéroport pour lui annoncer, très fier, qu’il lui avait trouvé une place dans un jet privé, Lucy s’était dit que finalement, la chance recommençait à lui sourire. Elle avait même regretté l’absence de son amie. L’appareil était affrété par le sénateur Kelsey, un politicien quinquagénaire à l’apparence avenante et débonnaire. Il rentrait d’un déplacement professionnel avec son assistant, James Linley, et se proposait de rendre service à des compatriotes. Lucy n’était pas la seule à profiter de l’aubaine. Le professeur Arthur Forbes, un éminent archéologue, et son épouse Susan, accompagnés de leur petite-fille de deux ans, Eva, allaient également être du voyage.
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Sa ration en main, Lucy s’assit à côté de James pour manger au pied d’un arbre gigantesque.
-Vous tenez le choc ? demanda-t-elle en désignant sa jambe.
- Faudra que ça tienne de toute façon ! Je n’ai pas le choix, répondit-il, fataliste. Heureusement, ils me donnent des antalgiques. Il désignait les deux Marines qui parlaient un peu plus loin, hors de portée de leurs oreilles.
-Vous ne comprenez pas l’espagnol ? demanda James, reportant soudain son attention sur elle.
-Non, pas un mot. Ma grand-mère a tenu à ce que je fasse français au lycée !
-Tout à l’heure, il a dit à Manni d’arrêter de vous draguer et Manni lui a répondu qu’il n’avait qu’à tenter sa chance au lieu de piquer une crise. Lucy rougit. Au même moment, le Marine chargea son sac sur ses épaules, alors que Manni en faisait tout autant, et ordonna :
-On repart !
-Non ! Je ne ferai pas un pas de plus aujourd’hui, tempêta soudain le sénateur. Je suis fatigué. Je n’ai pas assez dormi. Je n’ai pas assez mangé. Je n’ai plus d’eau. Je suis la seule personne importante ici, alors vous allez m’écouter...Le reste de sa phrase se perdit dans un gargouillis presque comique. À la stupeur générale, le commando avait saisi le gêneur à la gorge. Il l’avait soulevé d’une main malgré sa masse imposante et plaqué violemment contre le tronc de l’arbre… sans se soucier des bestioles qui y rampaient. Avec un calme glaçant, il articula :
-La baudruche va m’écouter, parce que je ne répèterai plus. Vous marchez quand je le dis. Vous dormez quand je le dis. Encore une insubordination et je vous plante là. Vous avez besoin de nous, pas le contraire. Ceux qui sont à nos trousses s’amuseraient beaucoup avec un porc comme vous. Compris.
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Se tournant ensuite vers Lucy, il la toisa.
-Vous êtes sûre que vous pourrez porter la petite ? Vous êtes plutôt… fluette. Il l’examinait des pieds à la tête, comme un entraîneur regarderait un cheval de course. Lucy sentit la colère affluer dans ses veines et faillit lui demander s’il voulait voir ses dents. Elle était grande pour une femme, même si le sommet de sa tête n’arrivait qu’au menton de ce « Rambo »… et elle était sportive ! Sans même remarquer qu’il l’avait vexée, le Marine se tourna vers Kelsey pour lui dire avec une ironie à peine voilée :
-Un homme comme vous, sénateur, devrait se charger de la protection d’une enfant.
Imperméable au sarcasme, celui-ci répondit :
-Je suis malheureusement sérieusement blessé à l’épaule. Je suis sûr que cette jeune dame va nous démontrer qu’elle est plus solide que vous ne le pensez.
-Ne présumez jamais de ce que je pense, s’entendit-il sèchement répondre. Le Marine s’éloigna et rejoignit son collègue. Ils convinrent de l’ordre de marche. Lucy était certaine de l’avoir entendu marmonner sous sa capuche une série d’épithètes particulièrement peu glorieuses à propos de la virilité du sénateur.
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Au même moment, celui des Marines qui avait parlé contraignit le sénateur à porter lui-même ses affaires, l’empêchant de surcharger le pauvre James de son attaché-case et de son ordinateur portable.
« Ils contiennent des informations ultra-confidentielles, vitupéra le sénateur.
— Si vous le dites. »
Et le Marine lâcha l’ordinateur dans une grosse flaque d’eau.
Celui-ci fit une étincelle et un couic bizarre. Simultanément, le soldat s’empara de la mallette, l’ouvrit et enflamma le contenu avec son briquet.
Le sénateur jura d’une façon peu élégante, mais l’homme se détourna sans daigner répondre. D’un geste, il indiqua au second Marine de vérifier l’attelle de James. Celui-ci sortit de son sac de quoi la faire tenir correctement.
Se tournant ensuite vers Lucy, il la toisa.
« Vous êtes sûre que vous pourrez porter la petite ? Vous êtes plutôt… fluette. »
Il l’examinait des pieds à la tête, comme un entraîneur regarderait un cheval de course. Lucy sentit la colère affluer dans ses veines et faillit lui demander s’il voulait voir ses dents. Elle était grande pour une femme, même si le sommet de sa tête n’arrivait qu’au menton de ce « Rambo »… et elle était sportive !
Sans même remarquer qu’il l’avait vexée, le Marine se tourna vers Kelsey pour lui dire avec une ironie à peine voilée :
« Un homme comme vous, sénateur, devrait se charger de la protection d’une enfant. »
Imperméable au sarcasme, celui-ci répondit :
« Je suis malheureusement sérieusement blessé à l’épaule. Je suis sûr que cette jeune dame va nous démontrer qu’elle est plus solide que vous ne le pensez.
— Ne présumez jamais de ce que je pense », s’entendit-il sèchement répondre.
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Elle venait tout juste de s’installer en soupirant de bien-être quand le téléphone sonna. Seule
Melissa appelait à une heure pareille; aussi décrocha-t-elle sans regarder l’affichage.
« Lucy, c’est Charles. »
Elle fut surprise de l’entendre, car, si le major Duncan était devenu un ami fidèle au fil des mois, il n’appelait jamais si tard, et surtout, le ton de sa voix alarma la jeune femme.
-­­ Bonsoir, comment vas-tu ? demanda-t-elle avec appréhension.
— Est-ce que tu es assise ? répliqua-t-il.
— Oui, pourquoi ?
— Oh, mon Dieu ! Comment te dire… L’état-major vient de m’appeler et je leur ai dit que je me chargerai de te contacter. Lucy…
Charles, toujours si maître de lui, paraissait retourné. L’inquiétude de Lucy grimpa en flèche.
- Explique-toi, bon sang ! Qu’est-ce que ton état-major me veut encore ?
— C’est Jack… Lucy, il est vivant. »
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