L'année de grâce

Tu peux garder tes rêves. Moi, je ne rêve que de toi.

𝑷𝒐𝒖𝒓𝒕𝒂𝒏𝒕, 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒄𝒆 𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒎𝒂𝒖𝒅𝒊𝒕 𝒐𝒖̀ 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒖𝒓, 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒆̀𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒊𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒏 𝒎𝒐𝒊, 𝒋𝒆 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒎𝒂𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆. 𝑱𝒆 𝒏𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒖𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆. 𝑱𝒆 𝒎𝒆 𝒔𝒆𝒏𝒔 𝒂𝒃𝒂𝒏𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆́𝒆.

Il existe un lieu secret au fond de nous, où ils ne peuvent ni nous voir, ni nous atteindre. Ce qui brûle en toi brûle en chacune d'entre nous.

Comme le dit mon père, ce sont les petites décisions que l'on prend quand personne ne nous voit qui font de nous ce que nous sommes. Et qui voulons-nous être ?

Elles appellent cela de la magie.
Moi, j'appelle cela de la folie.
Une chose est sûre.
La grâce n'existe pas ici.

Mes yeux sont grands ouverts et je vois tout, à présent.

 Tes rêves sont le seul espace qui n𠆚ppartient qu’à toi. Un lieu où personne ne peut t𠆚tteindre, poursuit-elle en prenant délicatement mon visage entre ses mains. Efforce-toi de t’y accrocher autant que tu le pourras car, bientôt, tes rêves se transformeront en cauchemars. Ne fais confiance à personne, chuchote-t-elle avant de déposer un baiser sur ma joue. Même pas à toi-même.

Sache qu'une simple graine de bienveillance peut tout changer...

Le mariage n'a rien d'un privilège à mes yeux. Le confort n'apporte pas la liberté ; ses chaînes moelleuses seront toujours des chaînes.

C'est comme cela qu'ils nous brisent. Ils nous confisquent tout, jusqu'à notre dignité, et la moindre miette obtenue en retour nous fait l'effet d'un cadeau.