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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***

Florence est une femme active : elle est répétitrice de chant, elle vit avec son fils de 10 ans et son conjoint, professeur de littérature, vit la moitié de l'année à New York. Elle partage alors son temps entre les mois où elle est libre de mener sa vie et ceux où elle reprend une vie de couple. Mais rien n'est simple et William la presse de tout quitter pour le suivre aux États-Unis. Quand arrive Moussa, le nouvel ami de son fils, tout bascule... Qui est-elle ? Que veut-elle ? Pourquoi cette voix dans sa tête lui répète sans cesse que c'est une mauvaise mère, une mauvaise épouse et une mauvaise personne ?

Pierre Linhart est scénariste et réalisateur. Et cela se sent !!! Ce premier roman est tout en images, en étapes rythmées qui nous amènent vers le dénouement final. Florence est une femme qui se questionne, qui perd ses repères et qui ne sait plus ce qu'elle cherche. Elle se prend d'affection pour un jeune garçon qu'elle croit sauver d'une vie triste mais c'est elle qu'elle tente de fuir. Sa relation d'épouse ne lui convient plus et elle ne sait comment se sortir de cette angoisse du retour de son mari... Bref, tout un tas de questions et de renoncements qui l'emmènent doucement vers la folie...

Un roman bien écrit sur un monde qui s'écroule et sur la difficulté de le regarder en face...
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Premier roman.
Je recopie : " Un mari qu'elle aime follement, un fils qu'elle adore, une vie vouée à la musique..."
Elle dit et répète ses remerciements pour ce bonheur et pense : "Que je sache garder cet état de plénitude en moi. A jamais."
Déjà, le simple fait d'une telle réflexion laisse présager une fêlure. On se doute, et même on sait, que non, elle ne saura pas.
Sinon, pas de roman. Lequel roman est comme une
démonstration de la glissade.
L'enchaînement est bien construit, l'histoire plaisante à lire, les personnages bien campés. C'est un roman réussi. Je peux dire qu'il l'est bien.
Oui mais, peut-être trop. Il m'a manqué de l'émotion, une vibration .
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Lu dans le cadre Challenge Multi-défi 2019.
Un roman très intéressant qui touche une corde sensible. Pour moi il a manqué une petite connexion pour rendre le roman agréable et fluide.
Pierre Linhart soulève le sujet sensible sur la relation complexe entre une mère et son fils. Florence vit seule la plupart du temps avec son fils Joachim. Son mari William vit à New York la moitié du temps. Débarque dans leur vie un nouveau copain d'école de son fils, Moussa qui sera l'antithèse de son fils.
Où ai-je ressenti un manque de connexion ? C'est le fait que Pierre Linhart mélange plusieurs problématiques dans son premier roman. Nous avons la détresse de la mère, l'épouse qui abandonne, une femme qui n'arrive pas à se décider, une femme qui perd pied... En fait j'ai la mauvaise sensation à plusieurs reprises que je perdais le fil conducteur de la trame principale.
C'est bien écrit. C'est agréable à lire. L'auteure aborde des sujets tabous qui touchera la lectrice. Mais cependant certains chapitres m'ont laissée perplexe. Je cherchais l'intérêt pour l'histoire. L'auteur s'attaque avec l'histoire de Florence à des vérités blessantes pour une mère : suis je une bonne mère, quelles sont mes limites, mon fils est-il si exceptionnel, pourquoi ne suit-il pas mes pas ou mes conseils.... Je trouve dommage qu'il ne soit pas resté sur cette ligne directive. J'aurais eu une critique plus enjouée.
Pierre Linhart a peut-être voulu créer du suspense, nous faire tourner en rond... Mais le fait d'avoir poussé son héroïne vers une maladie psychiatrique a pour moi bouleversé la donne.
Trop d'informations, trop d'intrigues me dérangent dans un roman surtout si je trouve pas un fil conducteur. Après nous sommes dans un premier roman à fort potentiel pour ses prochaines sorties. Une jolie plume, une histoire intrigante, cela ne s'invente pas. L'auteur a les qualités requises pour moi pour me convaincre dans ses prochains romans. Cela reste une découverte sympa et une expérience à renouveler.
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Qu'est ce qu'une mère modèle? Comment être une mère modèle? Pas facile quand l'enfant n'est modèle. Et qu'est-ce qu'un enfant modèle? Celui qu'on a modelé en pensée, qui doit être comme on l'a rêvé?
Pierre LINHART décortique le quotidien d'un couple et son enfant et pour cela il s'est mis dans la peau d'une femme. Florence se partage entre un travail passionnant de pianiste chef de chant à l'opéra de Paris et son rôle de maman en l'absence de son mari, un universitaire, qui travaille une partie de l'année aux USA.
A l'approche de la quarantaine Florence ne sait plus bien ce qu'elle veut, est rongée par la culpabilité pour tout et rien et se pose beaucoup de questions qui la conduisent aux marges de la folie. Elle transforme un ami de son fils en enfant idéal et ne peut s'empêcher de le comparer à ce dernier.
Les thèmes sont contemporains mais traités assez superficiellement. Cette femme qui préfère renoncer à son couple et à son enfant pour retrouver sa liberté ne m'a pas ému. J'aurais aimé en savoir plus sur les pensées des deux enfants. La fin est un peu trop rapide. Une mère si impliquée n'abandonne pas aussi rapidement son enfant adoré. Féminisme et maternité peuvent à mon avis coexister.
Écriture agréable mais j'ai ressenti celle d'un homme qui se met à la place d'une femme. Les nombreux passages en italiques nous font écouter la petite voix intérieure des protagonistes et c'est un bon stratagème pour nous les faire mieux comprendre. Écrivain à suivre.

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A quel âge arrête-t-on de se remettre en question? A quel âge cesse-t-on de vouloir plus pour se contenter seulement de l'existant? Florence arrive à cet âge où sa vie parfaite ne lui suffit plus. Elle ne peut plus se contenter de son mari William, professeur et écrivain exilé à New York. Elle ne peut plus se contenter de son fils unique, Joachim, adorable mais trop gâté. Elle veut une aventure, elle veut un second fils, elle veut rester à Paris, continuer à vivre de sa passion, la musique, en tant que maître de chant. Quand elle rencontre Moussa, ami de son fils, elle trouve un nouveau sens à sa vie. Elle offre à Moussa tout ce que son fils n'a pas su apprécier, elle prend soin de lui, persuadée que personne d'autre n'est là pour le faire. Mais ce qui commence comme un élan d'altruisme aura des conséquences bien plus graves sur sa famille, sa santé et sa vie.

Florence voulait être mère, plus mère qu'elle ne l'était déjà, elle voulait combler ce manque que la nature n'a pas voulu lui donner. Mais encore plus que ça, elle traverse une crise plus profonde, une crise propre aux femmes qui ont tout fait comme il faut, qui ont réussi dans la vie, qui se sont mariées et qui ont eu des enfants. Elle a cet élan que les femmes ne cachent plus de nos jours : elle veut tout envoyer balader, elle veut retrouver ses années folles, son indépendance, elle veut retrouver le sens de sa vie. Elle s'apprête à vivre un grand virage et elle refuse d'avancer plus loin.

Pierre Linhart trouve les mots justes pour illustrer la lente et progressive descente aux enfers de cette femme arrivée au bout de son bonheur. Ce n'est pas simple d'expliquer le délitement d'une vie, de souligner l'incapacité d'une personne à voir ce qui se joue devant ses yeux. Même le lecteur ne voit pas la chute, il continue à lire, focalisé sur Moussa et ce qui va arriver à ce petit garçon, alors qu'il devrait se concentrer sur Florence, déjà en équilibre au bord du vide. Les pensées contradictoires de Florence sont extrêmement bien décrites, ses combats intérieurs et sa schizophrénie naissance sont rendus vivaces par ces dialogues intérieurs : un vrai scénario, où les dialogues restent dissimulés au reste des protagonistes.

C'est un livre extrêmement riche, sur le renoncement inconscient des femmes, sur l'incompréhension des hommes qui en demandent toujours plus, sur le sens de la vie, sur la passion et le désir, sur l'instinct maternel et ses limites pour les femmes modernes qui veulent s'accomplir autrement. Pierre Linhart, en racontant une femme, nous raconte beaucoup de femmes. Je n'aurais qu'une question pour l'auteur : si le personnage principal avait été un homme, est-ce que la dépression et l'accompagnement psychiatrique auraient été la suite logique de ce roman? Florence avait besoin d'un électrochoc, c'est bien vrai, mais peut-être aurait-elle pu sortir de son tunnel personnel, dans tomber dans le cliché de la femme « hystérique »?
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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