On les appelle les « nègres », les « écrivains fantômes », les « scribes ». Femmes et hommes de l’ombre, ils sont des écrivains publics que le public ne connaît pas. Des mères porteuses, des pères porteurs de mots. Elles ou ils écrivent les livres des autres, ont du style par procuration. Généralement, les autres sont des vedettes, des sportifs, des hommes politiques. Jadis, des génies ont fait appel à leurs services.
C’est un tabou somme toute très français : l’argent. Pourtant, il est, qu’on le veuille ou non, au coeur de notre quotidien. Et il compte, évidemment, lorsqu’on se met à écrire, et ce à plus d’un titre… Lire a donc choisi d’explorer ce mois-ci le lien entre l’édition et l’argent, qui s’établit dès l’idée d’un ouvrage, avant même les premières lignes écrites.
Qui n’a pas rêvé un jour de voir son nom sur la couverture d’un livre et de tenir, enfin, cet objet mythique entre les mains ? Mais avant d’en arriver là, il est nécessaire de réfléchir au processus à suivre et à son coût. En se posant les bonnes questions, celles qui vous ouvriront les portes de l’édition.
Freiné par un climat politique délétère, le marché du livre peine à s’épanouir dans ce pays où la lecture est souvent peu considérée. La littérature indienne n’en est pas moins d’une grande richesse comme le prouve son statut d’invitée d’honneur au prochain salon Livre Paris.