C'est le cas de le dire,
le livre de Neige m'a laissé de marbre.... Certes, la démarche de l'auteur est très touchante.
Olivier Liron revient sur l'enfance franquiste de sa mère Maria Nieves (Neige en espagnol), sur son départ pour la France, son adolescence en Seine-Saint-Denis, ses engagements féministes et écologiques, sa profonde humanité et sa passion de l'enseignement. Il y a des passages touchants, mais la deuxième partie me semble plus creuse, construite sur de très courtes anecdotes (Thalassa, Ushaïa Nature, les céréales Lion), sans complexité psychologique, dans une vision parfois trop naïve à mon goût. Je n'ai rien trouvé d'épatant dans la construction autobiographique, c'est très attendu, très conventionnel, très bien-pensant, très lisse en somme. le style n'a rien de puissant dans son développement lexical et syntaxique et n'apporte rien de nouveau dans le paysage littéraire de l'auto fiction : on oublie très vite le texte après lecture. Cela rend le personnage éponyme trop simplifié, là où j'aurais aimé découvrir d'autres facettes chez cette femme d'exception.