Rouille sang

Une étonnante enquête historique au 16eme siècle, dans laquelle pointe la Renaissance explicitée par le développement de l'imprimerie, sur un canevas économique résolument et étonnamment moderne. L'écriture est elle aussi directe et vivace, rendant ainsi la lecture très simple, à l'instar d'un polar du 20ème siècle.
Le fond est très bien exposé : la peste, terreur universelle de cette époque, est particulièrement bien évoquée , à la fois fait sociétal historique, pièce dramaturgique centrale de l'intrigue, et anticipation vaccinale.
Les manipulations politiques machiavéliques de quelques illuminés viennent agrémenter le récit se déroulant sur ses différents niveaux.

Après l'appréciation positive du roman vient celle plus mitigée.
La rédaction très "harlequin" réduit la portée du roman. Cette vision trop humaniste pour l'époque évoquée casse un peu le rythme de ce qui aurait pu être une épopée,
Les héros sont décrits avec une aura trop moderne, trop bien pensante.
Les deux personnages principaux issus du "bas peuple" apprennent à lire par eux mêmes, et deviennent qui une propriétaire terrienne paternaliste, d'un altruisme quasi-pathologique pour son cheptel humain, qui un visionnaire de la technologie naissante. Peu crédible...

Bien qu'agréable à lire, le roman ne laissera par contre pas un souvenir impérissable.

Alors que j'en attendais beaucoup, je ressors de ce Rouille sang avec un avis mitigé, pour le moins. le résumé était pourtant alléchant : 1525, moment clé du règne de François Ier, un village qui, sortant récemment et exsangue d'une épidémie de peste, se trouve confronté à des disparitions mystérieuses d'enfants et à la propagation d'une rage particulièrement virulente. C'est tentant franchement!

Arrivent pour mener la traque aux loups enragés jugés responsables de ce nouveau fléau Aurèle de Pontalez, lieutenant louvetier du roi, et son apprenti, Colin de Seroc. Ce dernier joue surtout les faire-valoir un peu (beaucoup parfois) nigaud de son maître perspicace, taiseux mais ne reculant pas devant le sarcasme. Bref, un tandem stéréotypé, vu et lu sous diverses formes, ici en pourpoint et chausses.
Le seul personnage qui m'a vraiment plu et convaincu est la petite Doda.

Historiquement néanmoins pas d'anachronismes. Juste une grimace quand l'auteure fait "piquer un sprint" à son louvetier en début de livre. Ça m'a un peu égratigné les yeux. Et hélas, Dorothée Lizion étant française, ça n'est pas un problème de traduction.

En somme, un thriller historique sur fond de XVIème siècle qui se lit sans être inoubliable. L'intrigue interpelle mais la résolution manque de crédibilité, je trouve. C'est trop gros. Satisfaite malgré tout d'être allée jusqu'au bout... et de passer à autre chose. Il faut dire qu'après la lecture extraordinaire et mémorable des Furtifs d'Alain Damasio, c'est dur pour les romans suivants de faire le poids.

histoire captivante (lu en 5 jours). Résolution de l'intrigue un peu tôt par rapport au reste du livre. Je trouve intéressant
de retrouver des personnages d'une ancienne histoire.

Ce policier historique a réussi à me faire oublier une gastro qui me clouait au lit : bonne performance !
Intéressant, bien écrit, bien structuré ...
Un seul bémol, trois ou quatre fautes d'orthographe que l'éditeur n'aurait pas dû laisser passer ...

bof ...
C'est lent, convenu.
J'ai failli abandonner plusieurs fois et j'aurais dû !!!

Attaques de loup, épidémie de rage, enfants atteints de démence.... une plongée dans la Normandie natale de Dorothée Lizion à une époque où François 1er envoie des louvetiers soutenir les villages en détresse.

Un voyage dans le temps, un temps de complots, de traîtrises et de vengeances, un voyage dans les forges du bocage normand.

« Rouille sang » est mon premier polar historique, la découverte d'un autre aspect de Dorothée que j'avais découverte avec « sous surveillance » et j'ai retrouvé sa plume avec plaisir.

1523. Au coeur du village des forges de Vaudon, les habitants vivent dans la terreur des cas de rage qui s'abattent sur la région. Les loups sont-ils responsables de ce fléau ?
Le décor est planté...
Des enfants qui disparaissent et réapparaissent enragés, des mineurs à la force surhumaine, des attaques atroces qui semblent être commises par un monstre...
Pourquoi les enfants sont-ils les seuls touchés par ce mal démoniaque ?
une enquête pleine de rebondissements jusqu'à la dernière page.

Dorothée a eu à coeur d'employer le langage de l'époque et aucun anachronisme n'est venu gâcher ma lecture, au contraire, je suis montée à bord d'une capsule temporelle !
Une ambiance digne du Pacte des Loups.

Une première expérience historique fort agréable et à renouveler !

passionnant et palpitant jusqu'à la fin