Voici un roman policier qu'on lit sans comprendre. le lecteur a l'impression d'être face à deux personnes qui discutent. Il aimerait bien intervenir ou comprendre, mais ces deux personnes causent sans se préoccuper du pauvre lecteur qui fait face. Donc, il reste constamment hors cadre, totalement délaissé. Il faut attendre aux alentours de la page 100 pour comprendre le passif douloureux du héros. Entre temps, on ne comprend pas sa mission (policier, prof?), les gens qu'il côtoie, et l'intérêt de l'enquête.
Davide Longo prend le parti d'en donner le moins possible pour laisser planer le doute, enrober ses personnages d'une aura de mystère. Résultat, on lit en se moquant totalement du but des protagonistes. Nous pondre encore un héros déchiré par la vie, c'est un vu et revu. le summum atteint son paroxysme avec l'arrivée d'une jeune femme policier un brin rustre & asociale. Ce duo de choc rappelle les bonnes heures de Millennium, l'écriture & la tension en moins.
Résultat,
L'affaire Bramard est un roman policier sans queue ni tête qui s'oublie à mesure qu'on le lit.