AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Oeuvres - Intégrale, tome 1 : Les Contrées du rêve (40)

...et pendant plus de jours que ne peuvent en compter les calendriers de la Terre, les courants et les vagues des sphères l'emmenèrent doucement vers les rêves auxquels tout son être aspirait - les rêves que les hommes avaient perdus. Puis au terme de nombreux cycles, ils l'abandonnèrent avec tendresse, endormi, sur un vert rivage baigné par le soleil levant ; un vert rivage au parfum de lotus et constellé de chrysanthèmes...
Commenter  J’apprécie          310
Plus il se retirait du monde, plus ses rêves devenaient merveilleux ; et c'est en vain que l'on aurait essayé de les retranscrire. Kuranès n'était pas moderne. Il ne pensait pas comme les autres écrivains, qui s'efforcent de dépouiller la vie de ses robes brodées de mythes et de montrer dans toute son horrible nudité cette chose répugnante qu'est la réalité.

Celephaïs
Commenter  J’apprécie          230
Le temps, l'espace, la vue et la réalité ont leurs tours et détours que seul un rêveur peut percer à jour.
Commenter  J’apprécie          230
Plus les hommes de Sarnath côtoyaient les habitants d'Ib, plus ils les détestaient. Et ils les haïrent de plus belle quand ils s'aperçurent que leurs pierres, pieux et flèches pénétraient la peau de ces faibles créatures aussi facilement que de la gelée. Si bien qu'un jour les jeunes guerriers, les frondeurs, les lanciers et les archers de Sarnath marchèrent contre Ib. Après en avoir tué tous les habitants, ils en repoussèrent les corps étranges dans le lac à l'aide de longues perches parce qu'ils ne voulaient pas avoir à les toucher. Puis, comme ils n'aimaient pas les monolithes gris d'Ib, à cause de leurs sculptures, ils les jetèrent à leur tour dans le lac - au prix de tels efforts qu'ils se demandèrent comment ces blocs avaient pu être apportés de si loin, comme cela avait dû être le cas puisqu'il n'existait aucune pierre de cette sorte dans le pays de Mnar ou dans les contrées environnantes.

La malédiction qui s'abattit sur Sarnath
Commenter  J’apprécie          190
Puissent les dieux miséricordieux, s'ils existent, veiller sur moi durant ces longues heures où ni la volonté, ni aucune des ces drogues que l’homme a si ingénieusement mises au point ne peuvent m'empêcher de sombrer dans le gouffre du sommeil. La mort est charitable, car c'est pour l'éternité qu'elle nous garde. Mas pour celui qui s'en revient des plus profonds plis de la nuit, hagard et plein d'un savoir nouveau, la paix s'est envolée à tout jamais. Comme j'ai été fou de plonger, en proie à une ivresse incontrôlable, dans ces mystérieuses régions où nul n'est censé pénétrer. Et comme il a été fou lui aussi - à moins qu'il n'ai été un dieu -, mon seul ami, qui m’entraîna dans ces contrées, s'y engouffra plus avant que moi, et qui pour finir succomba à une horreur qui pourrait très bientôt s’abattre sur moi !

Hypnos
Commenter  J’apprécie          152
Quand vint le soir, Iranon chanta. Et pendant qu'il chantait, un vieillard se mit à prier et un aveugle affirma qu'il voyait une auréole autour de la tête du jeune poète. Mais la plupart des homme de Teloth bâillèrent, rirent ou partirent se coucher ; car il n'y avait rien d'utile dans les chansons d'Iranon, seulement ses souvenirs, ses rêves et ses espoirs.

La quête d'Iranon
Commenter  J’apprécie          150
(L'étrange maison haute dans la brume)

Chaque matin, du côté des falaises de Kingsport, la brume monte de la mer. Blanche et duveteuse, elle s'élance des profondeurs vers ses frères les nuages, chargée de rêves de pâturages humides et de cavernes de léviathans.
Plus tard, les nuages sèment des morceaux de rêves en tranquilles pluies d'été sur les toits en pente des poètes, pour que les hommes ne vivent pas sans la rumeur d'étranges secrets séculaires et de merveilles que, seules dans la nuit, les planètes racontent aux planètes. Quand les contes volent en rangs serrés dans les grottes des tritons, et que dans les cités d'algues les conques font retentir les airs sauvages que les Très Anciens leur ont enseignés, alors de grands pans de brumes impatientes et chargées de savoir se rassemblent dans les cieux ; et ceux qui, sur les rochers, ont les yeux tournés vers le large, ne voient qu'une blancheur mystique, comme si le bord de la falaise était celui du monde entier et que les cloches solennelles des bouées tintaient librement dans un éther de féérie.
Commenter  J’apprécie          140
Telle une idole de pierre dans un temple silencieux, l'Hateg-Kla se dresse au cœur du désert rocheux qui s'étend derrière Hatheg, dont il tire son nom. Les brumes dansent lugubrement autour de son sommet, car les brumes sont des souvenirs des dieux. Or les dieux adoraient l'Hateg-Kla lorsque, jadis, ils y habitaient. Souvent, dans leurs vaisseaux de nuage, les dieux de la Terre se rendent sur l'Hateg-Kla, semant des vapeurs pâles sur ses pentes tandis qu'ils dansent avec leurs souvenirs sur sa cime, au clair de lune. Les villageois d'Hatheg disent que, s'il est toujours dangereux d'escalader l'Hatheg- Kla, il est suicidaire de l'escalader la nuit, quand ces vapeurs voilent son faîte et la lune. Pourtant, Barazaï ne tint aucun compte de leurs recommandations lorsqu'il arriva de la proche ville d'Ulthar en compagnie de son disciple, le jeune prêtre Atal. Fils unique d'un simple aubergiste, Atal avait parfois peur. Alors que le père Barzaï avait été un seigneur, dans un très vieux château. Dans le sang de Barzaï ne coulait aucune superstition populaire, et il se contenta de rire au nez des craintifs villageois.

Les autres dieux
Commenter  J’apprécie          140
Alors Carter se comporta de manière inélégante. Il offrit à son candide hôte tant de gorgées du vin-de-lune offert par les Zoogs que le vieil homme devint affreusement loquace. SA réserve envolée, le malheureux Atal se mit à pérorer librement de choses interdites, parlant de cette gigantesque idole sculptée dans la roche massive du Ngranek, cette montagne de l'île d'Oriab, dans a mer du Sud, qu’avaient vues des voyageurs. Laissant entendre qu'il s'agissait d'un portrait que les dieux de la Terre avaient jadis gravé à leur effigie, du temps où ils dansaient sur le sommet de cette montagne au clair de lune. D'ailleurs, ajouta-t-il en hoquetant, les traits e ce visage étrange étaient les signes incontestable de l'authentique race des dieux. Par ailleurs, ils étaient très facilement reconnaissables.

La quête onirique de Kadath l'inconnue
Commenter  J’apprécie          110
Là, Carter s’arrêta, étourdi par tant de beauté. Car les terrasses d’onyx, les promenades serties de colonnes, les parterres de fleurs multicolores, les délicats arbres en fleurs grimpant le long de treillis d’or, les urnes et les trépieds d’airain ornés de bas-relief exquis, les statues de marbre noir veiné, si splendidement exécutées qu’on s’attendait à les voir respirer, les lagunes à lit de basalte et les fontaines carrelées où des poissons luminescents nageaient, les temples en miniatures, perchés au sommet de colonnes sculptées, où chantaient religieusement des oiseaux iridescents, les merveilleuses volutes des immenses portes de bronze, et les fleurs des plantes grimpantes qui recouvraient chaque pouce des remparts polis, tout cela s’unissait pour former un spectacle d’une beauté si extraordinaire qu’elle semblait irréelle, voire à demi fabuleuse, même dans les Contrées du Rêve.
Commenter  J’apprécie          110






    Lecteurs (470) Voir plus



    Quiz Voir plus

    L'Affaire Charles Dexter Ward

    Dans quelle ville débute l'histoire ?

    A Providence
    A New York
    A Los Angeles
    On ne sait pas.

    9 questions
    81 lecteurs ont répondu
    Thème : L'affaire Charles Dexter Ward de Howard Phillips LovecraftCréer un quiz sur ce livre

    {* *}