On n'est pas non plus, tous et toutes obligé(e)s d'aimer lire.
Et aussi effrayant que cela puisse me paraître, on peut vivre sans lire.
Et j'ai volé, oui, j'ai volé, ailes de papier et de feuilles d'arbres pour disparaître dans la forêt. On ne m'a toujours pas retrouvée.
Parce que l'on pense de plus en plus les territoires comme des ZAC (zones d'activités commerciales et non culturelles), des lieux de consommation, de loisirs. Et donc, nous, comme de simples agents économiques. Dans cette jungle, pourtant, les bibliothèques apparaissent comme des lieux de résistance. Des lieux gratuits. Des lieux où l'on peut penser. Si beaucoup de bibliothécaires protestent, c'est pour dénoncer des bibliothèques avec "moins de livres et plus de vide", la présence de plus en plus importante de trop d'écrans, et des méthodes, des critères, dictés par le marketing. (p. 35)
N'est-ce pas merveilleux ? L'éloge de la déambulation, de la curiosité, de la lenteur, de la disparition dans une bibliothèque.
C'est aussi le nerf de la guerre. Les moyens. Et là, cela dépend des communes.
On fait avec ce que l'on a reçu, l'héritage de sa famille, de sa classe sociale aussi. Les bibliothèques devraient pouvoir être un trait d'union vers d'autres livres de qualité, un relais, mais ne pas être censeures. (p. 53)
On passe de l'idée de patrimoine, de conservation, à celle de l'instruction du peuple (1863!)
"Chaque bibliothèque doit devenir l'école de tous les citoyens"
quels signes on envoie avec des canapés et toute cette tendance de design, de distributeurs de boissons et de sofas?