Star Wars, tome 115 : Dark Plagueis

L'idée qu'un politicien agisse avec les valeurs qu'on adoptées les Jedi est séduisante, je l'admets volontiers. La République a d'ailleurs déjà été dirigée par des Chanceliers Jedi. Mais je crains que vous ne soyez un anachronisme, Ronhar. La galaxie semble avoir rejeté la notion de leader éclairé. Actuellement, le meilleur politicien est simplement exceptionnelle, alors que les Jedi sont tous extraordinaires.

- C'est une vraie tragédie pour un individu d'une sagesse comme la vôtre. Etre capable de contrôler la vie et la mort de tous les êtres, sauf de lui-même.

Cent ans plus tôt, le Maître Twi’lek de Tenebrous avait ouvert une petite entaille dans le tissu de la Force, permettant au Côté Obscur d’être senti par l’Ordre Jedi pour la première fois depuis plus de huit siècles. Cela avait été le commencement de la Revanche des Sith. Maintenant, l’heure était venue d’élargir cette entaille pour qu’elle devienne un trou béant, une plaie ouverte dans laquelle la République et l’Ordre Jedi seraient attirés, à leurs risques et périls.

Le pouvoir du côté obscur est une maladie dont aucun véritable Sith ne voudrait jamais guérir

Plagueis n'avait aucune envie d'être réduit à une présence désincarnée, coincée entre deux mondes, incapable d'agir dans le monde matériel, si ce n'est par l'intermédiaire d'êtres velléitaires dont il pourrait guider les actions. Il ne voulait pas non plus expédier son esprit dans le corps d'un autre, qu'il s'agisse d'un Apprenti, comme on pensait que Bane avait tenté de le faire, ou d'un clone cultivé en cuve. Il ne se satisferait que de l'immortalité de son corps et de son esprit. Il voulait la vie éternelle.

C'est une vraie tragédie pour un individu d'une sagesse comme la vôtre.
Etre capable de contrôler la vie et la mort de tous les êtres, sauf de lui-même.

Mais aucun Jedi, même s'il s'est élevé au-dessus de son allégeance à la paix et la justice, s'il tue par colère ou par désir, ne peut vraiment au Côté Obscure de la Force.

Nous sommes tous façonnés par nos désirs d’enfance, nos besoins d’affection et d’attention, nos peurs de mourir.

La lumière faiblit, elle est battue en brèche par la matière sombre et l’univers semble toujours plus hostile et moins rassurant. Lors de périodes comme celle-ci, les individus cherchent des solutions simples en votant des lois dures, en pointant du doigt les étrangers et en déclarant des guerres.

- Je sais que tu es de mon sang, parce que je t'ai fait tester pour en être certain. Mais en vérité, je ne sais pas d'où tu viens. De qui ou de quoi tu descends exactement.
Il regarda Palpatine durement.
- Oui, il est là : ce regard noir que tu me destines depuis dix-sept longues années. Comme si tu voulais m'assassiner.