AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 47 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
La friandise de ce début d'année s'intitule Satan habite au 21. Satan, c'est le docteur Petiot, l'insaisissable assassin qui offre ses services à ceux qui souhaitent quitter la France pour l'Argentine, et qui finiront leurs jours 21, rue le Sueur, dans le XVIème arrondissement de Paris. Ce 11 mars 1944, la police découvre avec stupeur un charnier à son domicile. Les hommes du commissaire Massu sont chargés de l'enquête. Jérôme Dracéna, ancien de la crim, devenu détective privé, assiste à la perquisition. Fasciné et terrifié à la fois par l'ampleur des crimes et la personnalité complexe du mystérieux docteur Petiot-Mabuse-Cornélius-Fantômas, Dracéna est obsédé par l'homme qui nargue les as de la Criminelle.
Lecteur amateur de romans feuilleton, de méchants polymorphes, vantards, provocateurs et opportunistes, réjouis-toi, on traque Satan dans tout Paris alors que la moitié du monde est un mouroir à ciel ouvert, et que dans la capitale, les Allemands, les voyous, la Gestapo française (souvent les mêmes) font régner la terreur.
Mais ce n'est pas tant l'intrigue, qui avance souvent à coups d'heureux hasards, ni la personnalité de Dracéna, le privé beau gosse pro de la Savate, chéri de ces dames, du tapin à l'aristo, qui font tout le sel de ce roman qui se dévore avec grand appétit. Jean-Pierre de Lucovich, déjà auteur de Occupe toi d'Arletty ( Mais qui envoie des lettres de menaces et des petits cercueils à l'actrice? Vous le saurez en lisant cette réjouissante première enquête de Dracéna) est la mémoire du cinéma français. le titre est un clin d'oeil au film de Clouzot, L'assassin habite au 21. Son personnage, Dracéna, grand amateur de cinéma, de music hall, de femmes, et de soirées mondaines, a ses entrées partout. Il connaît le Tout-Paris, à l'époque mélange hétéroclite d'officiers allemands, de Vichystes, de grands et petits trafiquants, de demi-sels, de jolies filles prêtes à tout pour la gloire ou pour des repas copieux.
A nous donc la petite et la grande histoire du cinéma français d'avant-guerre et de l'Occupation, les anecdotes sur la Continental, les revues du Gai Paris, la collaboration horizontale. On a d'ailleurs l'impression de feuilleter un catalogue des éditions René Château. L'auteur est un conteur né, un érudit qui restitue parfaitement l'atmosphère délétère de ce printemps 44, quand le vent tourne, que les vestes se retournent, que la restriction et la répression s'intensifient.
Deux figures singulières bien connues des cinéphiles se détachent, Arletty impayable -"Après avoir été la femme la plus invitée de Paris, je suis la plus évitée!" et Pierre Brasseur, étonnant (" C'était le contraire d'un enfant de choeur. Mon père m'avait raconté qu'il avait eu affaire avec la Mondaine avant la guerre lorsqu'il passait ses nuits à Montmartre et Pigalle avec ses copains Dalio et Jeff Kessel: filles, bagarres, opium, coco...")
Si vous voulez sillonner Paris occupé au volant d'une Juvaquatre à la poursuite de Petiot, n'hésitez pas, embarquez.
Commenter  J’apprécie          3711


Le docteur Petiot, vous vous souvenez ? Cet horrible bonhomme qui a profité de la peur légitime des Juifs désirant quitter la France pendant la Seconde Guerre Mondiale. A partir de ce personnage immonde, l'auteur a créé un roman policier tout à fait agréable à lire.

Jérôme Dracéna est devenu détective privé après avoir été flic, ce qui lui vaut d'assister à la découverte du charnier du 21 rue Lesueur. Et d'être invité par son ami Jacques toujours flic à rejoindre Honneur de la police, un réseau de résistants.

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'ambiance de Paris sous l'occupation, les déplacements à vélo, faute de carburant, les files d'attente pour se procurer l'essentiel pour survivre à côté des restaurants huppés largement approvisionnés, et surtout le monde du spectacle avec des noms connu, Arletty ou Pierre Brasseur, ou moins connus, Suzy Solidor…
Il ne faut toutefois pas espérer connaître par ce livre l'histoire de Petiot et de l'enquête largement imaginé. ..

Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          200
Dès le départ l'auteur nous prévient que même si des personnages ont bien existé, les mises en situation ont été fortement inspirées de son imagination.
Je ne suis pas particulièrement fan des polars historiques.
Ce roman m'a été prêté par un collègue et c'est certainement la raison pour laquelle j'ai continué à le lire malgré une entrée en matière difficile. Et puis, au fil des pages j'ai commencé à me lier au personnage de Jérôme Dracéna, ex flic du 36 devenu détective privé, qui nous fait découvrir Paris sous l'Occupation: Montmartre, Pigalle, les bistrots, les hauts lieux, la Résistance, les collabos.... avec pour fil rouge la traque du Dr Petiot dont à son hôtel particulier a été découvert un charnier.

Malgré certaines longueurs, ce livre m'aura rendue moins réticente aux polars historiques. C'est déjà un bon début.

Commenter  J’apprécie          80
Mêmes qualités et mêmes défauts que l'opus précédent... reste très agréable.
Commenter  J’apprécie          40
En toile de fond , l'Affaire Petiot . Jérôme Dracéna , ancien flic devenu détective privé est à la poursuite du médecin criminel . Cette quête est surtout prétexte à la description de Paris en 1944 à l'heure où les Alliés débarquent : récupération de biens spoliés à des familles juives , exécutions sommaires de collabos et miliciens , marché noir , restrictions , queues devant les commerces . L'auteur est visiblement très bien documenté sur la période et comme le héros a beaucoup de relations dans le milieu du spectacle , il agrémente son récit de nombreuses ( un peu trop ? ) références cinématographiques ou musicales . L'histoire nous fait sillonner Paris , de jour comme de nuit , de cafés-restaurants en cabarets en évitant les patrouilles allemandes . Jean-Pierre de Lucovich nous dépeint la capitale quand se prépare l'épuration au cours de laquelle de nombreux acteurs et actrices seront inquiétés à cause de leur "sympathie" envers l'Occupant . On ne s'ennuie pas un instant , lecture très agréable ... un brin d'humour et un peu de liberté prise par l'auteur quant à la fin de Marcel Petiot . Un bon livre qui n'est quand même pas tout à fait au niveau de ceux de Philip Kerr .
Commenter  J’apprécie          30
Un super roman recommandé par une amie.
Je l'ai dévoré.
Seconde enquête de Jérôme Dracéna.
Un style fluide; des éléments concrets sous l'occupation même si dès le début l'auteur nous annonce que cela n'est qu'une fiction et que les personnages réels cités dans ce roman sont présentés dans des situations qui relèvent de sa libre interprétation de la réalité historique.
C'est justement cette première vérité qui met la puce à l'oreille et qui m'a guidé à tourner les pages et à ne penser à rien d'autre.
Un roman historique qui mentionne quand même des vérités ce qui s'est réellement passé pendant la période de l'occupation notamment ici à Paris.

Je vais lire le premier roman de ce même auteur dont il fait quelques références dans Satan habite au 21.

Je le conseille pour passer un bon moment autant policier, que romantique, que agité.
Commenter  J’apprécie          30
Quelques heures de lecture agréable sur ce polar dont le fil rouge est la recherche du Dr Petiot, dans l'immeuble duquel 27 cadavres brûlés à la chaux vive furent retrouvés... de Lucovich s'inspire de ces faits historiques et met le privé Dracéna sur les traces de Petiot. du 36 aux bars à prostituées de Pigalle, de la rue Fauriston aux appartements de stars de cinéma où Dracéna ne fait pas que prendre le thé ;-) l'auteur nous embarque dans un joyeux parcours à travers Paris, à la fin de l'Occupation. Ce n'est pas le polar du siècle, mais il a des qualités qui lui vaudront toujours une sympathique place dans ma bibliothèque. Pour le style, on est quand même loin d'un Malet ou d'un Pécherot, mais encore une fois, la lecture Satan habite au 21 est un petit plaisir qu'on ne doit pas hésiter se faire :-)
Commenter  J’apprécie          30
1944. Paris, le 11 mars. le 36 quai des Orfèvres est appelé sur les lieux d'un incendie au cours duquel on découvre un charnier : les agissements du docteur Petiot viennent d'être mis à jour. Jacques, policier du quai des Orfèvres, se rend sur le lieu de l'incendie qui a permis de découvrir le charnier avec Jérôme Dracéna, détective privé, ancien de la maison et dont le père y a été commissaire. Voilà pour la trame de fond du livre

Ajoutez à cela : le fait que Jacques va entrainer notre privé dans la résistance en même temps que Marcel, un ancien cambrioleur et néo boxeur avec qui Jérôme croise régulièrement et les poings et les pieds dans une salle, et Lucien, ferrailleur de son état ; les multiples conquêtes féminines de Jérôme, véritable bourreau des coeurs et des corps qui tombe tout ce que le Paris nocturne et interlope de la guerre et du couvre-feu compte comme barmaids et entraineuses ; Tony, le pote italien photographe d'actrices de Jérôme ; Martial, le tenancier du bar en bas de chez Jérôme, au passé aussi trouble que l'origine de son whisky ; Mme Tarot, la concierge de l'immeuble de Jérôme, maman-poule pour ce dernier quand ses « poules » à lui, comme les appelle Mme Tarot, le laissent éreinté de fatigue ; une pléiade d'acteurs et d'actrices qui passent et repassent tels Arletty (déjà largement présente dans « Occupe-toi d'Arletty » du même auteur), Brasseur, etc…

Une fois que vous avez bien tous vos ingrédients, vous mettez tout dans un shaker, vous agitez bien et vous obtenez un cocktail de gouaille, de situations rocambolesques et pleines de panaches, de vengeances, de coups de poings, de cuites, de livraisons de cargaisons louches, de… bref de plein de choses qui rendent ce livre extrêmement agréable et divertissant à lire.

On frémit de plaisir avec Jérôme au contact de ses conquêtes toutes plus pin-up les unes que les autres, certaines allant même jusqu'à endosser le costume de la femme fatale. On hume l'atmosphère de fin d'occupation et de libération de Paris. On exècre les miliciens et gestapistes qui pullulent tels de vilains petits cafards. On se prend à jouer des poings pour taper du truand vraiment salaud.

Jérôme Dracéna mènera évidemment à bien ses multiples missions, que ce soit dans le cadre de la Résistance ou dans le cadre de son enquête sur le Dr Petiot. Seule ombre au tableau, la vie sentimentale de Jérôme Dracéna ne sortira pas indemne des turbulences de cette fin d'année 1944. Des esprits pointilleux, et c'est bien leur droit, pointeraient les incohérences et les concours de circonstances ainsi que le fait pour le « héros » d'être toujours au bon endroit au bon moment ou de connaître ou de rencontrer les bonnes personnes. Mais Jean-Pierre de Lucovich entraine le lecteur dans une course folle à travers Paris occupée, on s'y laisse noyer avec une certaine délectation, on se laisse prendre à un charme un peu désuet fait de voitures Juvaquatre, de cigarettes Week-end... Alors oui, c'est de la littérature facile, mais alors que c'est divertissant et bien écrit !

Lien : http://wp.me/p2X8E2-pi
Commenter  J’apprécie          30
Mouais, très déçue ... J'ai été attirée par la photo de couverture et le quatrième de couverture .. la chasse au Dr Petiot, 1944, Paris occupé ... Quel programme !
Et ben NON ... Petiot n'est que peu abordé, on suit les aventures d'un ex devenu détective privé, chéri de ses dames, charmeur, beau, musclé ... bref que des clichés. le livre commence bien, mais s'épuise vite par l'ouverture d'histoires dans l'histoire qui ne mènent à rien.
Le seul intérêt que j'y ai trouvé réside dans la description de Paris, occupé puis libéré et du quartier Saint George dans le IX, quartier de mon enfance, les descriptions sont justes.
Mais ce livre ne mérite pas d'être lu si vous etes fan de traque de serial killer, ou amateur d'histoires glauques comme celles du Dr Petiot, ou encore de la guerre de 40 ...
Dommage
Commenter  J’apprécie          20
Nous sommes en pleine occupation, quelque mois avant le débarquement.

Des personnages hauts en couleurs, tel Jérôme Dracéna le détective, un travail de recherches qui à mon avis doit avoir prit pas mal de temps pour l'écriture du livre, une très bonne intrigue qui mêle un grand criminel et l'occupation.

J'ai été captivée par ce livre, qui non seulement m'a fait mener moi aussi l'enquête, mais m'en a apprit sur les moment difficiles de l'occupation d'une manière autre que celle que l'on nous apprend à l'école. Je me suis vraiment sentie plonger dans ces sombres moments de notre histoire, j'en avais la boule à l'estomac par moment.

Comme dit dans le résumé, l'auteur a réussi à mêler l'histoire et le roman, et je rajoute que pour moi il l'a fait d'une manière simple qui nous transporte à l'intérieur de son roman. Il est difficile de ne pas être atteint par ce livre.

Bien que j'ai eu difficile par moment, j'ai apprécié ma lecture (bien que apprécié ne soit pas vraiment le terme à employé).
Lien : http://www.canalblog.com/
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (155) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3199 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}