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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:

Ceci est un avertissement. C'est la fin. La fin peut-être d'un monde, parce qu'on n'aura pas encore pris conscience de l'urgence de s'investir pour une cause, de s'investir pour l'environnement, de s'investir pour la richesse de ce monde: l'Eau. Cette lecture est un avertissement. C'est La fin des océans, c'est un peu apocalyptique, c'est beaucoup réaliste, c'est carrément imminent. Il va vraiment falloir faire quelque chose…Agir. Tu le sens, toi aussi? Tu sens la chaleur, la suffocation, le pressentiment d'un danger puissant qui va faire des ravages? Maja Lunde nous en donne un avant-goût et ça vous glace les sangs!

Je ne pensais qu'à exister. Ici. Maintenant.

Déjà, faisons quelque chose. En commençant par lire et se renseigner pour qu'on ne défigure plus ainsi les paysages au nom de l'économie, qu'on arrête de ponctionner les glaciers, qu'on s'abstienne de détourner les rivières, qu'on protège une denrée précieuse: l'Eau Bleue. Signe est de cette trempe-là! Assez forte et courageuse pour défier au nom de ses valeurs, tous ceux qui s'attaquent à son glacier! Et ça fait du bien de voir une héroïne aussi déterminée et aimante, qui se bat pour préserver un fjord. Et puis, il y a David et Lou, victimes du réchauffement climatique, perdus et en souffrance, qui défient la fatalité d'un monde qui se meurt, par la seule force de l'imaginaire et de l'amour…Avec eux, on vit en deux temps, le début et la fin d'une catastrophe pas si naturelle, puisque c'est les hommes qui détruisent impunément tout sur Terre.

Les gens pragmatiques ignorent ce que peut être la passion.

En lisant ce roman de Maja Lunde, on ressent le besoin de ne plus « laisser faire », soit par ignorance soit par découragement, tout simplement parce qu'on ne voudrait pas voir arriver La fin des océans, avec ses guerres et ces horreurs…J'ai beaucoup aimé la sensibilité de l'auteure, partir sur le Bleu, réfléchir sur des problèmes fondamentaux…C'est une lecture qui nous montre aussi la beauté de la nature, la force des liens familiaux, des émotions féministes, des envies d'ailleurs, et un espoir ténu pour une nouvelle vie plus humaniste…Une bien jolie découverte!

Rien ne peut m'arrêter, me dis-je.
Je suis là, encore et toujours. Rien ne peut m'arrêter.
Rien.
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J'ai choisi ce roman pour son thème sur le climat. Ce roman, le 2e de l'auteur, est le premier que je lis. le premier roman parle des abeilles, et je pense que je le lirais prochainement.

Nous suivons dans cette histoire, un récit à 2 voix, l'histoire de Signe, une norvégienne d'une soixantaine d'année en 2017 et l'histoire de David, un français d'Argelès en 2041.

Signe engagée pour l'écologie, engagée pour protéger la planète et particulièrement les cascades de son île, menacée de disparition à cause de projets de centrale hydraulique.

Et 24 ans plus tard, David, réfugié climatique à Bordeaux, fuyant la sécheresse et la disparition des ressources en eau en France !

Les chapitres alternent entre ces deux personnes, et nous suivons leur quotidien.

J'ai lu ce roman assez rapidement, l'alternance des chapitres (assez courts) entre les personnages, permet de donner un rythme à l'histoire. On se met très bien à la place des personnages, j'ai navigué avec Signe sur son bateau et j'ai vécu avec David dans ce camp de réfugié.

J'ai malgré tout eu plus "d'attachement" pour David et sa fille Lou, que pour Signe.

Un roman intéressant à découvrir.


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« C'est bizarre, abstrait, non, surréaliste – surréaliste est le mot – que je puisse appartenir au troisième âge, alors que je suis encore totalement moi-même, celle que j'ai toujours été, à quinze, trente-cinq, cinquante ans, celle que je suis en rêve, une masse constante, inchangée, tel un rocher ou un bloc de glace vieux de mille ans. Mon âge est comme détaché de moi. »
Du premier roman de Maja Lunde, « Une histoire des abeilles », je reconnaissais la réussite écologique, j'étais moins convaincue par le côté romanesque. C'est encore un peu le cas pour ce deuxième roman (un quadriptyque écologiste est annoncé), mais j'ai beaucoup plus accroché à la partie se déroulant dans le futur. On alterne entre la Norvège de 2017 avec Signe, une dame fervente et batailleuse, et la France de 2041, où l'on suit David et sa fille Lou en exode climatique. Ils vivaient à Argelès, David travaillait dans une usine de désalinisation de l'eau de mer, mais ils ont dû se résigner à fuir lorsque les incendies ont pris le contrôle du territoire. Canicule, sécheresse, manque absolu de pluie et donc rareté de l'eau, voici ce qui nous attend. Camps de réfugiés espérant rejoindre les pays du nord, les pays de l'eau. (Au pire, ce sera l'Angleterre, qui par ironie est le pays le moins désiré par les migrants du futur…). Signe vit au moment où les décisions qui pourraient inverser (temporiser, disons) les terribles échéances à venir ne sont pas prises, elle lutte de toutes ses forces, voit les différentes initiatives, toutes insuffisantes (elle semble penser que même ceux qui les soutiennent n'y croient pas vraiment), et sur son petit voilier vient rejoindre la France. David et Lou trouveront des dizaines d'années plus tard son voilier… Tout ça fait froid dans le dos et semble très réaliste. Hâte de lire les romans suivants !
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Je n'aime pas la science fiction,
Je n'aime pas la voile, ni sa pratique,
J'ai du mal à supporter l'univers des voileux,
Mais j'aime la Norvège,
J'apprécie les paysages norvégiens,
J'ai bien aimé l'histoire des abeilles que nous a raconté Maja Lunde,
J'écoute les informations,
Et,
J'ai entendu parler d'une goutte chaude qui sévit au Canada,
J'entends en ce moment parler d'une goutte chaude qui sévit en Tunisie,
La chaleur écrasante ....
Pas de surprise donc de parcourir deux époques ... 2017 aujourd'hui ... 2041 demain.
Une construction intéressante nous permet de mesurer les effets indésirables du réchauffement climatique.
La solution pour demain sera t elle à trouver dans notre capacité à modérer notre consommation ... ou ... et ... à utiliser les progrès de la technologie pour utiliser les ressources de l'océan .... sans que ce soit la fin des océans !
L'eau est un trésor à protéger ne l'oublions pas !
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Avec toutes ces diversions, on en oublierait presque l'essentiel : l'état de notre environnement. Alors de temps en temps, y revenir. Profiter de cette matière à réflexion que nous offrent les romanciers à travers des histoires qui peuvent, qui doivent nous toucher. Maja Lunde est norvégienne. Pays des fjords et de la glace. Pays de l'eau, cette ressource qui nous semble si normale à obtenir en tournant un robinet. Cette ressource pour laquelle certains pays sont déjà en guerre. D'autres y viendront, c'est écrit, seuls les inconscients ne veulent pas l'admettre. Aux Etats-Unis, à force de pomper les lacs pour arroser les golfs dans les déserts de Californie ou du Nevada, les perspectives sont si inquiétantes que certains états ont proposé au Canada d'acheter leurs lacs. Pomper toujours plus plutôt que de se priver de golf. Les lanceurs d'alerte, les militants sont à pied d'oeuvre depuis des décennies. Mais qui les écoute encore ?

Signe en est une. Militante, impliquée dans la défense de l'environnement, sur les côtes de Norvège là où des installations industrielles et des barrages détruisent peu à peu des milieux naturels. Là où on n'hésite pas à découper des glaciers, provoquant ainsi des modifications irréversibles aux phénomènes naturels. Signe a passé sa vie à manifester aux quatre coins du monde après ses premiers pas près de chez elle. En 2017, furieuse des massacres encore infligés aux paysages de son enfance, elle embarque sur son voilier, le Bleu pour gagner le sud de la France et affronter le responsable de ces destructions. Bien plus tard, en 2041, dans ce même sud de la France c'est la désolation. Sécheresses à répétition, guerre de l'eau, exodes... David et sa fille Lou fuient leur ville en flammes et trouvent refuge dans un camp où ils espèrent retrouver les autres membres de leur famille. Ils y croisent d'autres réfugiés climatiques fuyant le sud aride et tentant de gagner le nord alors que les frontières se ferment toujours plus et que les déplacements sont rendus presque impossibles par l'écroulement des infrastructures. Par les voix de Signe et de David qui alternent par-delà les époques, l'ampleur du désastre apparaît au fil des chemins empruntés par cette eau source de vie que nous ne savons pas protéger.

C'est bien l'eau le personnage principal de ce roman qui mêle aventures et constats environnementaux. Celle des glaciers que viennent admirer des milliers de touristes dans les fjords, celle des boules de neige, celle de l'océan qui relie les continents, celle qui étanche la soif, celle qui lave et rafraichit... celle que la gorge sèche appelle en vain, celle qui ne tombe plus du ciel, assèche les fleuves et cloue les bateaux au sol. C'est toujours quand on n'en a plus que l'on s'aperçoit de son importance vitale. Nous ne sommes qu'en 2020, on peut encore agir pour que 2041 ne soit pas celle de David. C'est le message de Maja Lunde et il est essentiel.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'avais envie de mettre 5 étoiles mais ???
Encore un livre qui passe inaperçu ,c'est bien dommage
J'avais lu de cet auteur"une histoire des abeilles"pour un challenge pour un auteur norvégien.
Quand mon libraire m'a proposé celui là (je n'ai pas fait attention au nom de l 'auteur) le quatrième de couverture m'a interpellé (la couverture est très sobre et sympa)
On voyage dans le temps 2017 2041 maos on ne se perd pas les chappitres alternent bien
Un roman d'actualité , un jour nous avons trop d'eau , un jour pas assez
Où va le monde ?.
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Fidèle à ses plans de narration Maja Lunde nous emmène dans deux espaces temps : 2017 et 2041.
Ce titre "La fin des océans" ne reflète pas vraiment le problème abordé. Je préfère sont titre norvégien "BLA" et sa première traduction "Bleue". Pour moi il est plus parlant. Il représente le nom d'un bateau, la couleur de la mer et de l'eau douce. L'eau douce, qui, en 2041 est un réel problème puisqu'il ne pleut plus dans les parties sud des pays européens. Les réfugiés climatiques se dirigent soit vers le nord, soit vers l'ouest pour trouver, au moins, l'eau salée de la mer et des océans dont le niveau monte inexorablement. David et Lou en font partie.
En 2017, Signe tire la sonnette d'alarme et combat le pillage de la glace norvégienne qui finira sa vie dans un cocktail au bord d'une plage au soleil du sud.
On lit ces deux périples aventureux en parallèle et on recherche quel sera le point d'accroche de ces deux récits : un bateau? je vous laisse le découvrir et réfléchir à votre consommation d'eau actuelle. Ne faudrait-il pas agir avant qu'il ne soit trop tard ?
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J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'auteure, Une histoire des abeilles, c'est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans la continuité écologique qu'est La fin des océans.

Toutefois, je dois dire que j'ai été moins emballée cette fois-ci. Malgré l'alternance d'époques et d'histoires des personnages, j'ai trouvé qu'il manquait un peu d'action. J'ai eu l'impression de stagner par moments car le déroulement est assez lent. Malgré tout, le sujet est intéressant et m'a fait poursuivre ma lecture jusqu'au bout sans rechigner.

L'eau, si précieuse, vient à manquer. La sécheresse laisse la population démunie et en proie aux feux récurrents. Les habitants fuient, se regroupent dans des camps tels des réfugiés. La nourriture et l'eau deviennent des trésors recherchés par tous. Cette situation de chaos décrite par l'auteure se déroule en 2041 en France, dans seulement vingt ans. Un scénario malheureusement probable dû au réchauffement climatique. L'histoire d'un père et de sa petite fille est émouvante, touchante, triste.

En 2017 en Norvège, nous découvrons le combat de Signe face à la folie des Hommes. L'engouement commercial a dévoré la nature, le désastre écologique a commencé. Ayant désormais la soixantaine, elle prend son voilier et se lance à la recherche de Magnus, son premier amour qui a soutenu cette aberration et qui habite désormais dans le Sud de la France. Il est hors de question pour Signe de laisser son fjord et ses glaces se faire attaquer de la sorte. Durant son périple, elle retrace donc son histoire passée avec Magnus, les discordances au sein de sa propre famille, et distille la beauté naturelle de son territoire. Mais à l'aube du face à face avec celui qui a soutenu ce terrible projet de dévastation, aura-t-elle le courage de l'affronter ?

La fin des océans est, une fois de plus, un roman réaliste et appuie là où le danger est bien présent écologiquement parlant. Pas de leçon de morale, seulement des faits et une hypothétique issue si les Hommes continuent à se détourner autant du respect de la nature. L'avenir est bien sombre si l'eau venait réellement à manquer et si la chaleur devenait davantage menaçante.

Ce roman n'est pas écrit pour nous rassurer. Il expose des éventualités climatiques futures à travers des personnages attachants et des situations concrètes. Même s'il manque de rythme, le sujet vaut la peine d'être lu !
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Il y a des romans qui mettent des claques. Bleue est de ceux-là. Il est dans la lignée d'Une histoire des abeilles. D'ailleurs, j'en ressors exactement dans le même état d'esprit. 

Bleue, c'est une histoire de l'eau. D'un côté, il y a Signe, à notre époque, qui lutte contre la catastrophe qui s'annonce, contre son ex qui semble vouloir détruire leur terre. Et de l'autre, il y a David, et sa fille Lou, qui vivent en 2041 à une époque où l'eau est devenue une denrée extrêmement rare. Signe cherche à sauver son fjord, David veut retrouver sa femme et son fils. Leurs quêtes ont en commun cet élément essentiel à la vie qui est l'eau. 

Encore une fois, j'ai trouvé les personnages dans l'ensemble trop faciles. J'ai eu beaucoup de mal à m'accrocher à Signe. David a eu plus de facilité à m'emporter avec lui, peut-être parce que sa quête nous rapproche du dénouement, et de l'espoir ou du désespoir - non, je ne vous dévoilerai rien ! - et parce qu'il a Lou avec lui, figure enfantine qui essaie de trouver sa place dans ce monde incompréhensible. Cependant, Maja Lunde a réussi à me maintenir dans son univers dystopique, qui ne l'est pas tant que ça. 

Mais ce qui compte dans ce roman, ce ne sont pas les personnages. Ce sont plutôt les thèmes abordés. L'écologie est au centre de cette histoire, et le problème de l'eau, et du réchauffement climatique de manière plus générale, est plus d'actualité que jamais. On ne ressort par indemne de ce roman. Des tas de questions se posent, pour les personnages comme pour nous. Que va devenir notre planète ? Que va devenir la planète de ce monde dystopique ? Pourquoi est-ce qu'on laisse le monde courir à sa perte au nom du profit ? En bref, pourquoi est-ce que l'humain préfère l'argent au bien-être de ses semblables et de son avenir ? 

Honnêtement, ce roman a selon moi des défauts, notamment au niveau du rythme que j'ai trouvé un peu lent, mais il a le mérite de faire réfléchir en profondeur. 

Conclusion : ♥♥♥♥ Même si les personnages ont peiné à m'intéresser, l'histoire est très prenante. Les réflexions de l'autrice sont intéressantes et poussent à se remettre en question. C'est une dystopie assez effrayante par son réalisme. A lire absolument ! 
Lien : http://sweetie-universe.over..
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Comme elle l'avait fait avec son roman Une histoire des abeilles, Maja Lunda signe à nouveau un roman dystopique qui fait prendre conscience et réfléchir. Après le déclin des abeilles, elle choisit un autre sujet d'actualité qui concerne l'échelle planétaire : le réchauffement climatique et surtout, le manque d'eau qui en découle. A travers ce nouveau roman, elle reprend le schéma déjà employé, nous suivons le problème à travers les regards croisés de plusieurs protagonistes vivant à quelques siècles d'intervalles. En 2017, nous faisons la connaissance de Signe, qui a 67 ans, entreprend le combat de sa vie : sauver le fjord qui l'a vue grandir. En 2041, la guerre de l'eau fait rage en France. C'est la pénurie, des familles entières sont contraintes à l'exode et doivent vivre ou plutôt survivre dans des camps de fortune. C'est le sort de David et de sa fille Lou, qui depuis leur départ d'Argelès, tentent de retrouver leur famille et de s'inventer un avenir plus radieux. Qu'importe l'endroit l'époque,, leurs préoccupations, que ce soit la survie au jour le jour, ou le sauvetage d'un fjord ils nous rappellent ce que nous vivons et vivrons peut-être un jour. Là demeure toute la force des romans de Marja Lunde, qui avec un style simple et efficace, un propos riche et documenté, ainsi qu'une émotion maîtrisée, nous renvoie nos erreurs et notre indifférence en pleine face.

Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour la découverte de la nouvelle publication de Maja Lunde. Une autrice à suivre de près !
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