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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Avec ce roman graphique, je m'attendais à quelque chose d'assez exceptionnel, en effet, cette bd a tout de même gagné le Fauve de la révélation au festival d'Angoulême 2011 ! J'avais également lu « çà et là » (sans mauvais jeu de mots, hinhin) des critiques assez dithyrambiques. Je m'attendais donc à un récit d'apprentissage dans la veine d'un Persépolis, j'ai été assez déçue… le propos de ce roman graphique est authentiquement trash. L'auteur n'élude aucun épisode de son périple à travers l'Italie, ni la faim et son corollaire, la mendicité, ni le viol, ni la prostitution, ni même la drogue… J'ignore quelles sont les « bonnes rencontres » évoquées dans la quatrième de couverture car, à mon sens, les deux filles ne croisent que des hommes concupiscents (pour rester polie…). Elles partent sur les routes car elles sont avides de liberté et d'aventure mais elles ne feront que multiplier les galères et leur amitié n'y survivra pas. L'épisode où elles tombent entre les griffes de la mafia est le summum. Pourtant, j'ai lu cette bd de bout en bout, j'ai pensé naïvement qu'il se passerait quelque chose et qu'enfin elles finiraient par faire une rencontre décisive qui allait enrichir leur vision du monde. Mais rien ne se passe et un épisode glauque en chasse un autre, Ulli finit se fera arrêter par la police des frontières et ses parents viendront la chercher en tôle. Il est vain de chercher une morale à cette histoire si ce n'est : « quand on est une jeune fille mineure et qu'on prend la clé des champs, on est vulnérable et on devient une proie ».
On s'attache en particulier à Ulli qui n'oublie jamais qui elle est, à la différence de Edi, totalement givrée, qui se met perpétuellement en danger. Au final, on ne sait pas trop pourquoi Ulli est partie d'Autriche, elle n'explique jamais ce qu'elle cherche à fuir, c'est pourtant ce qui aurait été intéressant de voir développer. On devine toutefois en filigrane un malaise familial, l'ennui profond d'Ulli, ennui qu'elle partage avec toute une génération dans le Vienne des années 80, ajoutez à cela un fond de rébellion adolescente et vous tenez les ressorts psychologiques de cette histoire.
En conclusion, j'ai quelques difficultés à comprendre l'engouement autour de cette bd et ni l'histoire, ni le dessin ne me laissera un souvenir impérissable, en clair, « trop c'est assez ».
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Trop n'est pas assez est le récit autobiographique d'Ulli Lust, qui, à 17 ans, décide de quitter Vienne pour aller explorer l'Italie. Rien de bien passionnant a priori, sauf que nous sommes dans les années 80 et qu'Ulli est une ado rebelle et punk qui s'embarque dans cette aventure sans papiers ni argent. En compagnie de son amie Edi, elles vont parcourir l'Italie sur deux mois, passant d'instants de liberté totale aux galères les plus glauques.

Ce récit, je voulais le lire depuis très longtemps. Déjà en raison de son Fauve de la révélation au Festival d'Angoulême en 2011, mais surtout parce que son synopsis me replonge immédiatement dans les souvenirs d'un voyage épique en train en Italie.

La comparaison entre mon expérience et celle de l'auteur s'arrête cependant là. Si je pensais pouvoir très vite m'identifier au récit d'Ulli, c'était sans compter avec les très mauvaises embrouilles rencontrées au fil de son parcours. Prostitution, drogue, viol, mendicité.... Ulli et Edi avancent sans entraves mais en roues libres. Si quelques rencontres et moments heureux viennent ponctuer le récit, il faut quand même avouer que, dans l'ensemble, on est loin de les envier.

Cette succession de galères ajoute bien sûr de la profondeur au récit, mais je me suis pour ma part un peu lassée. Je ne doute pas de l'honnêteté et de la franchise de l'auteur, mais j'ai trouvé rapidement pénible que tous les italiens soient décrits comme des assoiffés de sexe et des violeurs. On est ici vraiment dans le "trop et assez" même pour l'Italie des années 80. Ou alors Ulli et Edi sont des aimants à pervers et à problèmes?

Un petit mot sur le coup de crayon qui est assez simple et souvent volontairement grossier. Tout semble ainsi plutôt triste et sale, impression encore renforcée par la palette de gris-vert utilisée. Sans avoir complètement accroché au dessin, j'ai cependant beaucoup aimé certaines planches qui montrent avec beaucoup de finesse, de justesse et d'imagination les émotions d'Ulli.

Une BD que je pensais adorer mais qui m'a dérangée en raison de son ton trop glauque et déprimant. J'ai eu de la peine à m'identifier et à compatir avec Ulli et Edi, qui attirent les ennuis à la pelle sans réellement se remettre en question. Je pense que mon expérience personnelle a joué en défaveur de ma rencontre avec ce roman graphique, qui reste toutefois un récit initiatique original.
Lien : http://unmomentpourlire.blog..
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(...)"Mais avec Trop n'est pas assez, sous le couvert de la totale liberté, j'ai plutôt eu l'impression d'assister à un délire d'étudiantes écervelées. L'extrême des situations et surtout leur incapacité à se rendre compte des dangers m'ont plus souvent agacé que dérangé et encore moins passionné. Evidemment, certains thèmes sont intéressants comme le portrait au vitriol de la gente masculine, les états d'âme de l'héroïne ou sa démarche d'apprentissage. Certains moments apportent même un regard neuf quand ils s'encrent dans la grande histoire (je pense à l'évocation des premiers malades du SIDA). D'accord, mais ces instants de grâce disparaissent rapidement laissant la place à des poncifs vieux de 10 ans lus, relus et digérés. Tout cela est bien classique, bien trop pour m'emporter dans le récit."(...)



Lien : http://www.iddbd.com/2011/04..
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