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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ulli n'a que 16 ans mais elle veut vivre librement, à sa guise, et découvrir le monde. Elle quitte le milieu punk qu'elle fréquentait à Vienne pour suivre une amie aussi libre qu'elle rencontrée dans une soirée, Edi. Ensemble, elles vont vivre de débrouille, se faisant héberger souvent contre une nuit « d'amour », mangeant à l'oeil à peu près selon le même principe. Et pourtant ce que va dénoncer Ulli dans cette bande dessinée c'est le regard des hommes italiens (principalement siciliens) sur le corps des femmes « indépendantes » (qui se promènent librement sans un homme à leurs côtés et ne restent pas sagement à la maison). Là où elle rêvait d'émancipation et de liberté, ce vagabondage va vite se révéler un cauchemar. Il est intéressant de suivre l'évolution du point de vue de la narratrice au fil des pages et ses déconvenues, désillusions au fil des rencontres, amitiés, trahisons, relations biaisées. Un apprentissage un peu dur je trouve pour ce caractère bien trempé.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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J'ai mis 3 jours pour venir à bout de ce long pavé de près de 450 pages. La lisibilité est pourtant très bonne car ce n'était pas d'une complexité extrême. On arrive à suivre facilement le périple de l'auteure dans ce récit autobiographique qui nous transporte au milieu des années 80 au-delà des Alpes autrichiennes jusqu'en Sicile. Il y a cependant des enchaînements qui ont du mal à passer. le lecteur se posera quelque fois la question de savoir mais pourquoi on est là après tel autre évènement.

Comme dit, cette lecture est intéressante dans la mesure où l'on vit une expérience qu'on n'a pas l'habitude de ressentir. Je m'attendais également à une fin qui allait m'apporter des réponses sur le sens de ce voyage. Or, ce n'est qu'un retour à la case départ. Par ailleurs, combien de punk ont fini dans des écoles de commerce prestigieuse pour occuper ensuite de bons emplois dans notre société capitaliste. Faut-il alors passer par là pour apprécier la vie ? Mes interrogations resteront sans réponse. Pour autant, j'avoue avoir apprécié cette oeuvre. C'est quand même paradoxal…
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Cette grosse bande dessinée raconte un épisode de la vie de l'auteur. Ulli à 17 ans était une punk qui vivait à Vienne. Sur un coup de tête, elle quitte l'Autriche avec une copine Edi et à pied, avec pour seul bagage une culotte de rechange, un pull et un sac de couchage, elles traversent en douce la frontière vers l'Italie.

Elles passent du temps à Rome dans le milieu des routards et des punks qui vivent de mendicité et dorment à la belle étoile. Edi est un peu nympho et couche avec tout le monde mais Ulli est plus réservée.

Elles vont ensuite en Sicile où le plus dur à supporter ce sont les regards des hommes et leur attitude envers les femmes qui ne sont pas siciliennes... Elles ne sont bonnes qu'à être draguées ou plus...

Elles sont séparées pendant un moment, quand elles se retrouvent, Edi a plongé dans la drogue et la prostitution dans une certaines innocence et bonne humeur mais Ulli a beaucoup de mal a supporter l'ambiance de la mafia et la sexualité imposée.

Au début, cet album m'ennuyait un peu. Je ne me retrouvais pas du tout dans ces jeunes filles qui recherchent une vie précaire dans la crasse et la promiscuité. Et puis c'est devenu plus intéressant car on voit Ulli, cette jeune femme qui se veut indépendante et rebelle qui ne comprend pas du tout ces hommes qu'elle croise et qui ne la considèrent pas comme un être humain. Elle reste lucide.

C'est une vision noire et déprimante de la société italienne et sicilienne. C'est sans doute une BD punk (mais je n'ai jamais été punk loin de là! ;-)

Dans la postface, l'auteur écrit : "Je demande pardon à mes parents et ne les remercierai jamais assez pour leur patience et leur soutien. J'en profite également pour saluer mon fils, Philip, heureuse qu'il soit si raisonnable" P 463

Et après avoir lu une partie de sa jeunesse... je trouve cette petite phrases très touchante!
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Nommée au festival d'Angoulême 2011, cette brique de plus de 400 pages, relate l'aventure vécue par l'auteur il y a plus de vingt-cinq ans.

C'est en 1984 que deux punkettes de dix-sept ans décident de quitter l'Autriche pour se lancer dans une aventure italienne. C'est sans papiers, sans argent, sans moyen de transport et gonflées d'insouciance, Qu'Ulli et Edi partent pour l'Italie.

C'est à travers ce récit autobiographique et avec le recul nécessaire, qu'Ulli Lust retrace cette errance qui dura finalement deux mois. le résultat est un road-movie parsemé d'obstacles et dépeint sans aucune complaisance par l'auteur autrichienne. Quelques lettres, photos et extraits de journal intime viennent d'ailleurs agrémenter cette rétrospective pleine de justesse.

Si ce rêve d'indépendance débute de manière enthousiaste, l'excitation et la bonne humeur s'effritent très vite, pour faire place à l'angoisse et à l'insécurité. Transformées en proies faciles au sein d'un pays machiste au possible, les deux jeunes filles sont vite confrontées à la violence sexuelle, à la drogue, à la mendicité, à la prostitution, à la mafia, au sexisme et même au viol. Si le portrait que l'auteur dresse de l'ère punk de l'époque est encore assez positif (si l'on excepté quelques affrontements entre néonazis et punks), le portrait qu'elle dresse de l'Italie en général et de la Sicile en particulier, se veut par contre plus acide. Alors qu'elles partaient à la recherche de la plage et de la liberté, les deux héroïnes vont finalement découvrir un pays mafieux et machiste, où leur rêve va se transformer en cauchemar.

Le trait naïf et rapide d'Ulli Lust ne révolutionne pas le neuvième art et la bichromie verte a tendance à rebuter, mais au fil des pages le graphisme s'avère finalement efficace.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Vienne, 1984. Ulli est une jeune fille autrichienne de 17 ans, une gentille punkette qui passe son temps avec les copains à refaire le monde et à boire. Les chambres sont squattées par les uns et les autres. L'ambiance est plutôt libertaire et la famille assez loin. Un jour débarque Edi, une nana quelque peu délurée qui n'a pas froid aux yeux. Les deux sympathisent et décident de partir sur un coup de tête pour prendre la route, direction l'Italie. Mais le goût de l'aventure et de l'interdit les mèneront surement un peu plus loin qu'elles ne l'auraient souhaités.

Parties les mains dans la poche, sans passeport, sans bagage, sans argent et sans prévenir personne, Edi et Ulli sont pourtant bien décidés à franchir la frontière et à prendre du bon temps. En faisant du stop et en prenant des chemins détournés, elles débarquent en Italie, joyeuses et insouciantes. Pourtant sur place, elles rejoignent le milieu des marginaux et découvrent la nécessité de la survie : il faut trouver de l'argent de quelque manière que ce soit. Mendicité, vols et bientôt offres de gâteries diverses pour avoir à manger. La violence règne, les bastons sont récurrentes, la drogue fait aussi des ravages et la mafia n'est pas loin. Si Edi couche sans scrupules avec des hommes pour un simple repas ou par pur plaisir, Ulli a un peu plus de mal avec tout ce qui touche au sexe.

" Même si je m'efforçais de jouer les dures à cuire, mes besoins érotiques étaient étonnamment innocents. Embrasser, des câlins, je trouvais ça super. La baise, je m'en fichais. "

Passant de Vérone à Rome puis s'enfonçant un peu plus vers le Sud et la Sicile, les 2 amies vont peu à peu découvrir que les italiens sont de plus en plus intéressées par les parties de jambes en l'air potentielles qu'elles représentent. Leurs regards se faits de plus en plus lourds et leurs demandes de plus en plus insistantes. Pour eux, une étrangère est une fille facile, voire une pute.

" le pire, c'est d'être matée et pelotée sans arrêt, le viol mental. D'être traitée comme un petit toutou, qui par hasard sait parler. Mais ce que toutou dit, tout le monde s'en fiche. "

Le mode de vie des 2 punkettes basé sur la liberté commence à trouver ses limites et se fait de plus en plus inquiétant. A raison car le drame finit par arriver. Ulli perd le contact avec Edi mais continue malgré tout son voyage seule. Elle tombe de déchéance en déchéance et ses retrouvailles avec Edi n'y changeront rien.
Edi, inconsciente, les entraine dans les mains de mafieux sans scrupules avant d'abandonner son amie.
Les 2 mois de voyage se termineront abruptement. Ulli rentrera chez elle, seule, avec ses illusions perdues.

Récit autobiographique, "Trop n'est pas assez" est la chronique amère et violente d'un voyage initiatique qui conduira notre héroine sur la voie du désenchantement.
Exaltée par la liberté et les interdits bafoués, Ulli va pourtant découvrir la face noire des hommes.
L'idéal punk et ses idées libertaires sont bien mis à mal dans ce récit qui n'épargne pas non plus l'amitié et ses petites trahisons.
L'auteur décrit, sans complaisance aucune envers elle-même et avec beaucoup de recul et d'à-propos son expérience quelque peu borderline qui l'a emmené au-delà des limites qu'elle souhaitait. Cru et sans équivoque, elle évoque sans pudeur la sexualité, devenue un moyen de se protéger, de se nourrir plutôt que de se donner du plaisir.
Un récit toujours sur le fil mais qui ne tombe pas dans le glauque et sait se ménager des passages plus légers où l'humour affleure.
L'odyssée italienne d'Ulli est entrecoupée ici de passages textuels, extraits de son carnet de voyage, donnant ainsi une résonnance encore plus forte et réaliste de son périple.
Ce voyage en Italie restera indélébile pour Ulli, marquant d'une certaine manière la fin de l'enfance et de ses illusions. Découvrant la cruauté et l'oppression masculine, son regard sur le monde sera à jamais changé et laissera place à une vision plus féministe des choses.

On notera le graphisme, plutôt surprenant avec sa bichromie dans les tons verts, et son trait simple assez expressif qui sert bien le propos.

Prix révélation Angoulême 2011.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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J'avais attendu en achetant ce livre que l'auteur revienne à sa place pour me le dédicacer à l'occasion du Quai des Bulles de Saint-Malo mais elle était partie en interview dans un bar assez sympathique et son acolyte m'avait dit oh là là je crois que vous allez devoir attendre longtemps . Ah j'aurais du attendre me suis je dit après lecture
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Prenant, je l'ai lu d'une traite. Au départ, le voyage vers l'Italie de ces deux jeunes femmes viennoises paraît prometteur. Progressivement, les péripéties deviennent glaçantes, dépeignent un monde dur où la femme est réduite à un objet. J'ai eu par moments l'impression de deviner la suite (drogue, prostitution...). Cependant, les personnages restent complexes, changeants, inattendus. Quelques passages sont drôles (les morpions), mais la tonalité devient sombre dans la deuxième partie, qui ne résiste pas toujours aux clichés sur la brutalité des hommes. le graphisme simple me semblait spontané, comme griffonné dans un cahier, ce qui ne manquait pas de charme.
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Eté 1984, deux autrichiennes punks prennent leurs sacs à dos pour un périple à travers l'Italie.
Un reflet assez juste de ce que peut vivre deux jeunes filles en quête de liberté, surtout à cette époque !
La plupart du temps, le ton est frais et léger. On rencontre des passages plus "dur" lorsqu'elle parle de la condition de la femme et de la perception que peuvent avoir certains hommes.
On se prend au jeu de ces deux anarchistes, on veut connaître le dénouement de cette aventure !

Un récit autobiographique interéssant !!!!
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