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Citations sur La baignoire de Staline (64)

Les Géorgiens et Staline... Les Géorgiens en ont bavé, sous Staline.. Je crois que les Géorgiens éprouvent des sentiments mêlés. L'effroi et le dégoût le disputent à une forme de fierté, d'admiration. Beaucoup restent fascinés par le côté incroyable de cette histoire, celle d'un fils d'un pauvre cordonnier de Gori qui devint tsar de toutes les Russies.
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Les Géorgiens et Staline… C’est un sujet complexe. Ambigu. Vous obtiendrez autant d’opinions qu’il y a de Géorgiens, j’en ai bien peur. Parce que les faits historiques sont contradictoires.
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Les trente années les plus sanglantes de l'URSS correspondent en gros à la période où les Caucasiens ont gouverné l'empire. Staline, bien sûr. Mais aussi Beria, Ordjonikidze. L'Arménien Mikoïan Et bien d'autres. Depuis que je suis en poste ici, j'en suis venu à me demander dans quelle mesure tous ses Caucasiens n'avaient pas tout simplement transposé à Moscou leurs mœurs de montagnards paranoïaques et violents. La vendetta. La passion des complots. Le goût pour l'élimination des ennemis politiques...
_ Mais le règne des Caucasiens a pris fin à la mort de Staline, non ? La plus grande partie de la guerre froide s'est déroulée alors que l'URSS était dirigée par des Ukrainiens ou des Russes, si je ne m'abuse.
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Les koupatis arrivèrent sur la table, grésillant dans des plats en fonte chaude. La face de Kartadze prit l’air extatique que Turpin lui connaissait bien. Ils mangèrent quelques instants en silence. Il fallait avoir un cœur de montagnard bien accroché pour englourir de telles quantités de saucisses épicées. Au goût, le koupati rappelait à la fois le boudin noir et l’andouille de Vire. Turpin se dit avec effroi que son taux de cholesterol allait encore faire un bond. Le professeur remplit leurs verres de vin doux …

(…)

Les deux hommes venaient de finir leur festin et Turpin se sentait sur le point d’exploser. Il se demanda comment il allait remonter la rue jusque chez lui. Ils ne seraient pas trop de deux pour s'épauler dans la cage d'escalier. Kartadze commanda de la liqueur de framboise, un tord-boyaux à 60 degrés venu des monts d'Arménie.
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Sur un coté du bureau trônait une dizaine de matriochkas colorées rangées en ordre croissant. Nougo dut se pencher pour s'apercevoir qu'elles représentaient les maîtres de la Russie depuis Nicolas II. La plus volumineuse des poupées figurait un Vladimir Poutine dodu et satisfait. Il est vrai qu'elle avait vocation à contenir toutes les autres.
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Comme les indices d’un jeu de piste oublié, les traces du passé soviétique se dissimulaient un peu partout, dans les esprits comme le long des trottoirs.
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Ekaterine Djougchachvili. Un frisson l'étreignit. La mère de Joseph Staline. En Géorgie, le passé vous sautait à la figure à chaque pas, Turpin se souvint d'avoir lu quelque part que son illustre fils n'avait pas trouvé le temps de venir à Tbilissi pour les funérailles... Les grandes purges allaient commencer. La vieille dame avait eu le bon goût de s'éteindre avant l'equipée la plus sanglante de son rejeton.
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Ce que vous venez de me raconter...Cela me met en colère. Vous voyez, jamais les Russes ne nous laisseront tranquilles. Nous sommes condamnés à vivre dans l'ombre de Moscou. Si tout cela est vrai...Cela veut dire qu'ils demeurent à même de venir chez nous et d'y tuer nos citoyens impunément. Pour régler de vieux comptes. Pour assouvir leur soif de vengeance...Le message est clair. On ne quitte pas l'Union Soviétique. Elle est toujours là. Impalpable. Menaçante. Omniprésente. Prête à frapper n'importe où. Je me demande si tout cela finira un jour.
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Se souriant à lui-même, Turpin se dit une nouvelle fois que c’était cela, le sel de la vie en poste : les rencontres. La vie des autres, parfois tout juste entraperçue mais toujours riche d’enseignements, d’ébahissements, d’émotions.
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Ils se penchèrent sur le contenu et identifièrent sans peine la baignoire de Staline. La cuve bleutée avait dû être époussetée soigneusement, peut-être même revernie car elle brillait d'un éclat suspect. Les deux hommes restèrent un instant immobiles, perplexes, comme en arrêt devant une relique maléfique sortie tout droit d'un Moyen-Âge barbare.
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