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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un très joli McGuffin que cette baignoire de Staline qui entraîne un diplomate français et un policier géorgien sur la piste d'un des plus grand espions du XX° siècle. « Un des plus grands », comprendre « un de ceux qui trompèrent leur monde le plus longtemps » car Lyautey nous rappelle opportunément que Kim Philby, tout élégant, british et romanesque qu'il était, n'en fut pas moins une canaille prompte à envoyer à la mort des jeunes gens tout aussi idéalistes que lui.
Il doit bien y avoir encore sur le territoire de l'ex-URSS quelques baignoires dans lesquelles Staline eut l'occasion de tremper son derrière d'assassin; et le maître actuel de la Russie prouve, s'il en était besoin, que le petit père des peuples, même mort, n'a pas dit son dernier mot. Lyautey rappelle incidemment que les animaux du zoo de Tbilissi, libérés à la faveur d'une tempête, terrorisèrent les habitants. le tigre croqueur d'hommes évoque très certainement la folie d'autocrates toujours prompte à se déchaîner tandis qu'un pingouin ballotté par les flots est sans doute un discret hommage au héros de Kourkov.
Lyautey a été emporté par un cancer il y a un an, en avril 2022. J'espère que ses proches, en lisant son dernier roman, y voient comme un clin d'oeil à la fois terrible et malicieux : qui connaît la vérité sur les maîtres du Kremlin est condamné à mourir. L'auteur, à la suite des cadavres égrenés au long de son roman, semble être la dernière victime en date du sinistre GRU, comme si la fiction, pas plus que les grilles du zoo, ne pouvait retenir la réalité à l'écart du monde. Et à nous, lecteurs, que va-t-il arriver si nous croyons pouvoir oublier qu'il est des guerres qui méritent d'être menées?
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Une idée intéressante que cette enquête policière sur fond d'espionnage dans une ancienne RSS, et pas n'importe laquelle. La Géorgie, patrie de Staline, Béria, et autres dirigeants sanguinaires de cette dictature. La Géorgie, enclavée dans une partie du monde où se sont réglés et se règlent encore des conflits majeurs fin XXème, début XXIème siècles !
Dommage, tout est un peu survolé, autant intrigue policière qu'Histoire et topologie du pays, aspect géopolitique, caractère des habitants, etc. le lecteur découvre tout de même quelques noms de plats et vins locaux, et des toponymes imprononçables pour un Français MDR.
La lecture est plutôt agréable, style dynamique, vocabulaire simple ; excusons l'auteur de son ignorance de mots tels "discussion, conversation, dialogues, etc.", tous ses personnages "échangeant" à tour de bras !
Bon je lirai tout de même son premier roman...
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La baignoire de Staline est son deuxième livre (2022) après Les saisons inversées (2018) où apparaît déjà René Turpin, diplomate français.

C'est plus un livre géo-politique sur la Géorgie qu'un polar classique. On apprend sur les Géorgiens qui ont connu leur moment de gloire durant le règne de Staline, quand la Géorgie faisait partie des états soviétiques; les Géorgiens seraient des montagnards rudes et cruels. Les 30 années où les géorgiens ont tenu le pouvoir, ont été les années le plus sanglantes de l'ex URSS. Les noms locaux sont difficiles à retenir et, cerise sur le gâteau, le livre renseigne aussi sur la gastronomie locale et ses vins.

L'histoire policière concerne l'assassinat de Sébastien Rouvre, un jeune français originaire de Bordeaux, agrégé d'histoire, qui exerçait la profession de précepteur pour les enfants d'un riche oligarque ayant trempé dans des négoces troubles et lui ayant permis d'établir une solide fortune plutôt sale. Et le jeune français prépare aussi une thèse de 3èmè cycle d'histoire sur les années russes de l'espion Kim Philby. D'autres meurtres vont surgir et l'enquête traine en longueur avec des policiers locaux et René Turpin, Premier Conseiller de l'Ambassade de France.

On s'oriente vers la localité de Tskaltoubo, une ville d'eau possédant le plus grand ensemble thermal au monde, où Staline avait une datcha et s'y rendait fréquemment car le climat faisait grand bien à son psoriasis et à son arthrite. Il parait qu'il avait fait construire une petite piscine entourée d'un muret pour que personne ne le voit (il cachait ses lésions avec des manches longues et des chemises boutonnées jusqu'au cou). J'ai même lu quelque part qu'il existe une théorie pour expliquer l'extrême cruauté de Staline qui rajoutait des noms aux listes de condamnés, lors des fréquents séjours dans sa datcha, cette cruauté lui serait venue des horribles souffrances physiques qu'il endurait.

Et comme Staline était l'URSS, toute l'URSS a voulu séjourner en bordure de la Mer Noire où les lieux luxueux se sont multipliés pour accueillir la nomenklatura. Tout ceci est aujourd'hui en ruines, la datcha de Staline abandonnée et le site pillé, faisant l'objet d'obscurs trafics par les "collectionneurs américains » qui voudraient monter à Washington un musée de la Guerre Froide; la baignoire de Staline aurait une valeur commerciale certaine.

L'enquête va s'orienter vers Kim Philby, l'ancien agent double britannique (peut-être triple) qui a suivi un parcours hors norme pour finir ses jours en Russie, de façon assez calamiteuse d'ailleurs.

Un polar intéressant qui nous fait rappeler les frayeurs de la guerre froide au sein d'un pays devenu indépendant après la chute de l'URSS en 1991, avec, en bruit de fond, cette horrible guerre contre l'Ukraine.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Le meurtre d'un jeune doctorant français en Histoire sur le sol de Géorgie soulève beaucoup d'interrogations auprès des services de police de la capitale, Tbilissi.
Or non seulement aucun indice n'oriente la police vers une quelconque piste mais en plus, deux autres meurtres, dont celui d'un ancien patron du KGB de Géorgie, viennent aggraver une situation bien opaque.
Le premier conseiller de l'Ambassade de France à Tbilissi, René Turpin, se lance dans des investigations qui le conduiront dans l'ancienne station balnéaire de Tskaltoubo, à la frontière entre les Empires perses et ottoman, où Staline se retirait régulièrement dans sa datcha. Son enquête va le mener sur les traces du célèbre espion anglais Kim Philby et faire ressurgir des secrets bien gardés de l'ancienne Union Soviétique.
Un polar d'espionnage qui nous plonge en pleine guerre froide et nous fait découvrir l'histoire contemporaine de ce pays du Caucase, anciennement République Soviétique, devenue indépendante après la chute de l'URSS en 1991.
Ce roman historique régalera les amateurs de secrets d'Etat mais, pour ceux qui, comme moi, ne sont pas passionnés par les dessous et les dérives de la politique, sa lecture pourra sembler complexe et souvent longue.
Mais je ne regrette pas ma balade dans cette région du Caucase et les différentes traversées de la Géorgie par le jeune diplomate ont été pour moi, l'occasion de découvrir ce beau pays montagneux et rural d'Europe de l'Est, au passé riche et mouvementé.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette masse critique privilégiée.
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Intéressant surtout dans son fond - l'auteur a été ambassadeur en Géorgie pendant 4 ans, pays qu'on ne traite que rarement dans la littérature française. Parler également de Kim Philby est assez distrayant, au vue l'encre qu'a fait couler l'espion.

Pour le reste, je dirais que (pour une fois), ça manquait de beaucoup de choses, on aurait gagné à étoffer le livre (même si je sais que l'auteur est mort bien avant sa publication). L'intrigue est assez classique, il y a eu pas mal de choses que l'auteur s'est permis d'ajouter / changer, et s'il y a beaucoup d'ironie (autant sur la situation diplomatique / les engrenages français, que sur les locaux), ça manquait peut-être de profondeur ou d'intérêt pour le protagoniste ou les personnages globalement.
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L'histoire se passe à Tbilissi, la capitale de la Géorgie. Un jeune français faisant une thèse est retrouvé mort par strangulation dans un hôtel. S'ensuit une recherche pour trouver le fameux coupable, tout en omettant d'en parler à la presse, toutes les publicités ne sont pas forcément bonnes.
Une histoire quelconque même si la vie du tumultueux Kim Philby, célèbre agent secret, sera plus ou moins relaté. On notera cependant des zones d'ombre avoué par l'auteur, ce qui laissera le lecteur, ou au moins moi, sur ma faim.
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