Ellana : Pourquoi les hommes que j'ai rencontrés, Nillem, Hurj, Salvarode, veulent-ils que je les suive ? Qu'est-ce qui à part le désir de la chair les pousse à vouloir que je me lie à eux de façon plus... définitive ?
Jilano : Ta liberté.
Ellana : Ma liberté ?
Jilano : Tu es libre, Ellana. Cela crée comme une lumière autour de toi. Les hommes ne s'y trompent pas et cherchent à te capturer pour s'approprier cette lumière. Ils croient à tort qu'elle les éclairera, parce qu'ils sont incapables de la trouver en eux et ne supportent pas l'idée de vivre dans l'ombre. Le réflexe de celui qui est cloué au sol a toujours été de tuer celui qui sait voler.
"Le courant était une main énorme qui cherchait à la broyer. Ellana ferma les yeux, sereine et tranquille, et laissa passer le courant. Les estes de la MarchOmbre devinrent écume, sa conscience tourbillon, son âme torrent. Ellana joua avec l'eau jusqu'à ce que, apprivoisée, celle-ci ronronne pour elle. Un mot s'imposa à Ellana à cet instant. Un mot qu'elle ne connaissait que trop bien. Un but, un idéal qu'elle entrapercevait parfois, qu'elle touchait souvent du doigt. Harmonie."