Les salauds gentilshommes, tome 2 : Des horizons rouge sang

Dans ce deuxième volume de la saga des Salauds Gentilshommes, Scott Lynch nous conte avec une plume virtuose la suite des aventures fantastiques de Locke Lamorra et son compère Jean, voleurs aussi extraordinaires qu'improbables.
Je suis théoriquement imperméable à la fantasy, mais le premier tome, bourré d'humour et d'inventivité, m'avait séduit, à ma propre surprise.
Ce deuxième opus poursuit sur la même lancée, même si la magie est ici reléguée au second plan par l'alchimie. Une nouvelle fois, je me suis retrouvé happé dans ce récit, qui a principalement lieu en haute mer.
On s'attache terriblement aux personnages, drôles, audacieux, grandiloquents, embarqués malgré eux dans le monde de la grande piraterie; on se passionne pour les intrigues et les pages défilent avec bonheur.
Je me réjouis de plonger dans le troisième volume, et en attendant, je vous conseille ardemment d'essayer cette brillante saga !

Nouvelles villes, nouvelles aventures. J'ai retrouvé Locke et Jean avec tellement de bonheur! Je suis absolument conquis par cette série. Il n'y a rien qui m'a déplu du début jusqu'à la fin. le prologue donne le ton, en deux pages je savais déjà que le livre allait être un coup de coeur. Et cette fin incroyable, une fin douce et amer.

Je ne peux que vous conseiller de lire Les Salauds Gentilshommes pour découvrir la plume si particulière de Scott Lynch. Il met peut être du temps à écrire la suite de sa série, mais chaque nouveau tome est un succès international.

Pendant la première moitié du roman nous retrouvons la narration qui a fait le charme du premier tome. À savoir des chapitres au présent entrecoupés de chapitres au passé. Cette fois, le passé met en scène l'arrivée de Locke et de Jean à Tal Verrar, de façon à ce que l'ellipse de 2 ans soit comblée. Que ça soit dans le passé ou dans le présent, chaque aventure ou mésaventure des deux héros était un vrai régal. J'ai passé un moment fantastique, à tel point que je prenais tout mon temps pour savourer le livre. Je ne voulais pas qu'il se termine.

L'intrigue imaginée par Scott Lynch dans ce second tome est très ambitieuse. Beaucoup plus que lors du premier tome. Il aurait pu se perdre mais il a mené l'histoire d'une main de maître. Quelle imagination! Il est impossible de prévoir quoi que ce soit.

Scott Lynch est un auteur imprévisible. Généralement, plus on arrive vers la fin d'un livre et plus il est aisé d'en deviner les finalités. C'est impossible avec Les Salauds Gentilshommes! Arrivé au trois quarts je me demandais encore comment il allait pouvoir terminer l'intrigue en seulement 150 pages. Je m'attendais à un cliffhanger pour faire continuer cette intrigue dans le tome 3, mais heureusement ce n'est pas le cas. Bien que la fin soit tout de même une torture. Heureusement que le tome 3 est déjà traduit en français. Je n'ose pas imaginer ce que les fans qui en sont au 3ème tome doivent endurer, déjà 7 ans d'attente pour le 4ème…

Ce qui me fait encore plus plaisir que le tome 2 en lui-même, qui est une véritable réussite, c'est les éléments laissés ici et là pour la suite de la saga. Il y a des personnages croisés qu'une seule fois qui auront assurément un rôle à jouer plus tard. Lynch ne peut pas les avoir crées comme simple décoration. Je pense à Sabetha dont on entend souvent parler mais aussi à un autre personnage introduit dans ce tome. Scott Lynch crée un univers riche et complexe. Il prépare déjà le futur de sa saga en posant les éléments de son échiquier dans chaque volume. J'ai tellement hâte de lire la suite.

Un coup de coeur absolu pour ce second tome des Salauds Gentilshommes. Foncez découvrir la plume de Scott Lynch de toute urgence. Un vent de fraîcheur dans la fantasy.
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Mélanger une Renaissance décadente avec une histoire de pirates, c'était un défi, et il est remporté haut la main. D'abord parce que Scott Lynch a veillé à ce que la technologie de son monde soit cohérente de bout en bout, ensuite parce que ces pirates en question sont autre chose que ceux des nanars pour enfants de 9 ans (avec une capitaine qui essaye d'élever ses deux enfants tout en veillant sur son équipage pas toujours bien reconnaissant ; un méchant lettré et voulant bien faire, peut-être même sympathique ; même Jabril qui n'était pas parti pour m'attacher ne m'a finalement pas semblé si mal). Reste un univers toujours aussi brutal, violent, et ne remettant pas ses héros en question.
L'univers s'enrichit de nouvelles villes, toujours aussi complètes, et de lieux insolites, avec notamment quelques légendes ici et là qui mine de rien font vachement peur. L'histoire est imprévisible de bout en bout, jusqu'à sa double chute mémorable. Toujours désireux de sortir des sentiers battus, Lynch fera apparaître un casino dans l'intrigue, ainsi qu'un caractère de plus en plus touchant et dérangeant chez ses antihéros. Un plat de choix, donc. Seul autre défaut à la rigueur remarquable, les prolepses, analepses, et autres détraquements chronologiques par toujours évidents à suivre.

Faire une suite aux Mensonges de Locke Lamora c'était ambitieux, car ce roman plaçait déjà la barre très haut. Alors on peut s(attendre à aussi bien mais on peut se retrouver face à moins bien. C'est ce qui est arrivé ici.

L'idée du braquage du casino est une bonne idée, il y a plein de trouvailles dans la tricherie, dans les jeux décrits, dans les subterfuges mis en place. Mais quand il y a l'introduction de l'Archon et de sa machination politique, le récit a pris un coup dans l'aile. Voilà les deux compères obligés de se transformer en marins et on a droit à une longue description de leurs tentatives d'efforts pour apprendre. Et on se retrouve avec un récit dans le récit. le braquage du casino est complètement mis de côté et les voilà lancés dans la piraterie. On a droit à la classique mutinerie, aux traditionnels abordages. Ça donne des situations parfois cocasses mais Locke Lamora est bien loin de son terrain de jeu.

Si on n'a pas lu le premier on peut être bluffé par la complexité de l'intrigue, par l'humour caustique des personnages. Mais ce n'était pas le cas pour moi alors il y a eu une petite déception à la fin de la lecture.

Dans une précédente chronique, je vous avais déjà parlé du talent remarquable de Locke Lamora pour se coller dans une merde noire, vous vous souvenez ? Deux ans après la fin des Mensonges, si le personnage est devenu bien moins insouciant, force est de constater qu'il n'a pas changé d'un iota sur ce point très précis.
Exilé de Camorr, où sa personne est devenue non grata, le voici qui s'attaque avec son vieil ami Jean Tannen à la cité de Tal Verrar - ou plus exactement à l'Aiguille du Péché, la plus luxueuse, la plus riche, la plus puissante maison de jeu de la ville, régie d'une main de fer par l'implacable Requin. Un sacré gros coup, en somme, qui a exigé une préparation aussi longue que minutieuse et un investissement des plus conséquents.
Seulement, une fois de plus, Locke a attiré l'attention de qui il ne fallait pas, et le voilà embarqué avec son complice dans les tortueuses magouilles du dictateur local, Maxilan Stragos, qui s'offrirait bien une petite guerre pour affermir son pouvoir. Si seulement il suffisait de jouer Stragos contre Requin, les choses resteraient à peu près gérables, mais évidemment, elles vont beaucoup plus loin. Jusqu'à devoir aller chatouiller le nez d'une bande de pirates et s'improviser capitaine quand on sait tout juste distinguer bâbord de tribord. Mais après tout, en excellent comédien, Locke devrait se tirer avec brio des rôles les plus invraisemblables, n'est-ce pas ?!

Dans ce deuxième tome des Salauds Gentilshommes, Scott Lynch confirme une imagination assez époustouflante, tant pour enrichir son univers que pour mener son intrigue. Tal Verrar, cité bâtie sur la mer, sur les pétales concentriques d'un archipel artificiel, n'a pas grand chose à envier à Camorr en termes de cohérence et d'originalité. L'ambiance y est toutefois très différente, c'est une ville plus froide, plus ordonnée, moins poisseuse, moins miséreuse, moins envoûtante que la cité natale de Locke et Jean - ce qui sert assez bien le sentiment d'exil qu'on y éprouve avec eux.
Les intrigues menées là entre Requin et Stragos, un peu trop compliquées à mon goût, ne m'ont pas toujours passionnée, mais toute la partie de l'intrigue qui se déroule en mer est particulièrement entraînante et les nouveaux personnages sont aussi forts, aussi accrocheurs qu'on pouvait le souhaiter, avec plusieurs chouettes rôles féminins. Coup de coeur particulier pour Zamira Drakasha, la capitaine pirate et ses deux jeunes enfants, parfois plus difficiles à gérer que tout un équipage de repris de justice !
Un bon point aussi pour l'évolution du personnage de Locke, de plus en plus attachant, et de sa relation avec Jean - de ces grandes amitiés comme je les aime tant, que quelques écueils imprévus viennent rendre ici particulièrement intéressante.
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Un livre avec une histoire de pirates et de tromperies multiples bien sympathique qui met un peu (beaucoup) de temps à installer l'action en elle même mais qui sait maintenir le lecteur en haleine pour qu'il ne baisse pas les yeux de son livre… le tout enrobé par de superbes descriptions pour vraiment nous faire entrer dans le récit…. RDV dans au moins 1an pour la suite et fin des aventures de Locke ^^ (oui je ne pense pas les lire tout de suite ^^)
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Rarement un livre m'a autant mise en colère ! Pourquoi ? Parce qu'après un excellent premier tome qui s'était révélé être un véritable coup de coeur pour moi, j'attendais vraiment beaucoup de cette suite des Salauds Gentilshommes, et que ma déception a été à la mesure de cette attente.

L'intrigue se met en place lentement, c'est vraiment rien de le dire, mais comme c'était déjà le cas dans Les mensonges de Locke Lamora, je ne me suis pas inquiétée outre mesure. Locke et Jean ont quitté la cité de Camorr pour rejoindre celle de Tal Verrar, et l'on découvre avec plaisir de nouveaux lieux et de nouveaux personnages, toujours aussi hauts en couleurs. Malgré la perte d'êtres chers, nos deux voleurs n'ont pas réellement changé, et on devine que la nouvelle arnaque qu'ils préparent sera la meilleure. Ou en tous cas, c'est leur ambition et celle de l'auteur.

Malheureusement, même si les dialogues sont toujours aussi percutants et drôles, l'intrigue fait chou blanc. D'une part parce qu'elle n'en finit plus de décoller enfin, c'est long, mais c'est long... Ensuite et surtout parce qu'on est très loin de la maestria avec laquelle Lynch nous avait embarqués dans son premier roman. Pendant près de 600 pages, nos deux héros se retrouvent à mener deux puis bientôt trois arnaques de front, et on sent parfaitement qu'ils ne maîtrisent absolument rien. Je crois que c'est le pire ! Ils se laissent porter par les évènements, les subissent.

Au final, le dénouement de cette intrigue si compliquée s'effectue sur les 40 dernières pages, à toute allure, sans réelle cohérence, de manière plutôt bancale. Quoi ? Tout ça pour ça ?! Comme si tout le passage qui se déroule chez les pirates n'avait été qu'un moyen de pondre de la ligne, d'étoffer une histoire à laquelle ça n'apporte rien ou pas grand chose. Si encore la fin avait été à la hauteur, j'aurais pu passer sur les longueurs, mais je n'en garde qu'une impression de travail baclé qui me laisse un goût sacrément amer dans la bouche.

La suite n'est pas encore disponible, ça tombe vraiment très bien, parce qu'à l'heure actuelle, je n'ai vraiment pas envie de la lire !
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En Résumé : Voilà un second tome tout aussi efficace que le premier nous offrant une intrigue captivante, pleine de rebondissements et parfaitement maîtrisée par l'auteur. Les personnages sont toujours aussi travaillés et soignés et nous offre des dialogues plein de gouailles, efficaces et plein d'humour. L'univers mis en place par l'auteur est vraiment original, dense et soigné et la plume de l'auteur est vraiment efficace et prenante. On pourrait reprocher quelques légères longueurs mais elles sont tellement noyés que ça se remarque même pas.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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C'est avec un grand plaisir que je me suis plongée dans ces nouvelles aventures des Salauds Gentilshommes.
Dans le premier tome : Les mensonges de Locke Lamora, ils évoluaient dans la grande cité de Camorr. Leurs différentes mésaventures les ont contraint à quitter rapidement la ville. Nous les retrouvons donc dans la cité-Etat de Tal Verrar. Jean et Locke ont repris leurs bonnes vieilles habitudes et prennent toujours autant de plaisir à délester les bourgeois de leurs richesses.
Mais bien entendu, rien ne passe comme prévu. C'est une habitude chez eux !
Dans ce deuxième tome, nos deux compères vont quitter la terre ferme et se retrouver embarqué dans la piraterie. Flibustiers, corsaires, rengainez vos épées et vos sabres ! les salauds gentilshommes vont donner un grand coup de balai dans les codes de l'abordage !!!
La mer n'est pas leur élément mais nos deux amis savent s'adapter. Et puis les pirates sont un peu comme eux : des voleurs...
On reste toujours dans un univers d'heroic fantasy, différent du premier tome. Les décors sont moins grandioses et les personnages pittoresques. le plaisir n'en est pas moins présent. On est embarqué dans une aventure marine haute en couleurs.
Les dialogues sont travaillés et les réparties sont plus caustiques et très drôles.

Locke Lamora et Jean Tannen nous entrainent encore une fois dans une aventure rocambolesque, drôle et divertissante. Ils sont malmenés pour notre plus grand plaisir et en plus ils en redemandent.
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Contrairement au premier tome dont le rythme était parfois trop saccadé, il n'en est rien avec ce deuxième tome. J'ai adoré découvrir l'univers de la navigation en compagnie de nos deux protagonistes et j'ai été à de nombreuses reprises happée par la fraîcheur du récit. L'amitié entre Jean et Locke reste la plus grande force de cette histoire. En revanche, je reste toujours dubitative quant à certains retournements de situations qui échouent à créer la surprise tant on les voit arriver à mille lieues à la ronde. Par exemple, à partir du moment où Lynch introduit l'attirance entre Ezri et Jean, on sait pertinemment qu'elle serait de trop dans l'histoire et tout se déroule avec beaucoup de convenance, comme si l'auteur avait peur de ne pas suffisamment préparer sa chute. Or, à trop en faire, on finit par ne plus rendre l'intrigue crédible et c'est exactement ce que je regrette dans cette saga. L'imprévisible est sacrément prévisible lorsqu'on se met un peu à réfléchir...
Finalement, si toute l'atmosphère en mer m'a tant plu, j'ai trouvé dommage que tout ces événements n'aient pas de réelle utilité au service de l'intrigue générale. La fin était plutôt décevante et quelque peu bâclée...