Keleana, tome 5 : L'empire des tempêtes

Aelin avait massacré, combattu et failli mourir nombre de fois au cours de ces dix dernières années. Pourtant, il savait qu'elle hésiterait à envoyer des soldats au combat - y compris lui-même.
Ce serait plus que toute autre, sa première épreuve en tant que reine.

La douce voix d'Evangeline leur parvint depuis le camp.
- Est-ce que c'est l'heure du petit déjeuner ?
Aelin pouffa, car elle était cerrtaine que Fleetfoot et Evangeline secouaient la pauvre Lysandra étalée auprès du feu immortel sous sa forme de léopard fantôme. De l'autre côté du feu, Aedion était sûrement aussi immobile qu'un rocher, mais Fleetfoot sauterait probablement sur lui d'un instant à l'autre.
- Tout ça ne peut que mal finir, marmonna Rowan.
- à man-an-an-ger ! hural Evangeline, et le hurlement de Fleetfoot lui fit écho.
Le grondement de Lysandra déferla vers elles, les réduisant au silence.

Elle embrassa doucement Rowan dont les mains se posèrent de nouveau sur ses hanches.
- Flamme Ardente, murmura-t-il, les lèvres tout contre les siennes.
- Busard, répliqua-t-elle.

« Les mains de Rowan serrèrent son visage plus fort pour la contraindre à le regarder dans les yeux.
— Je te vois, gronda-t-il. Je vois tout de toi. Et je n’ai pas peur. »

« Ce sont les rêveurs qui sauveront et referont le monde, rétorqua Aelin. »

« — D’après la rumeur, elle a été le champion du roi d’Adarlan l’automne dernier, lui dit-il. Vous comptez vraiment négocier avec elle ?
— Vous découvrirez assez tôt, Rolfe, qu’on ne négocie pas avec Keleana Sardothien, répondit Dorian. On lui survit.
Le sourire d’Aelin s’épanouit et Rolfe leva les yeux au ciel. »

« — Hello, Witchling.
— Hello, Princeling. »

Aelin n’était pas une sauveuse à laquelle on se ralliait. Elle était un cataclysme qu’on laissait passer.

Dorian comprit en cet instant qu' Aelin était folle. Brillante, rusée, mais folle à lier.

(P.347)

- Je t'aime. Il n'y a aucune limite à ce que je peux te donner et je n'ai pas besoin de temps. Même quand ce monde ne sera plus qu'un souffle de poussière oublié au milieu des étoiles, je t'aimerai toujours.