- C'est peut-être... une très mauvaise idée, avouai-je en serrant plus fort sa main.
- Et comment, fit-il avec un mince sourire alors que nous poursuivions notre descente dans le silence compact, obscure et palpitant de vie. Que voulez-vous, en temps de guerre on ne peut pas s'offrir le luxe de bonnes idées, mais seulement choisir la moins mauvaise.
Je vois tout de toi, Rhys, et il n'y a rien de toi que je n'aime de toute mon âme.
- Je serai toujours là pour toi, promit-il en m'embrassant sur le front tandis que ses ailes m'enveloppaient. Toujours
Ma rage était une créature vivante au creux de ma poitrine, un écho au battement de mon cœur qui me berçait le soir et m’éveillait le matin.
Ce n’étaient pas seulement les morts qui vous détruisaient. C’étaient aussi les ravages que la guerre exerçait sur l’âme, la pensée que je reverrais peut-être Velaris et connaîtrais peut-être de nouveau la paix, mais que cette bataille me transformerait à jamais.
Je savais que la guerre me poursuivrait encore longtemps après sa fin, me laissant une cicatrice qui pâlirait sans jamais disparaître.
Mais pour mon pays, pour Prythian, pour les mortels et tant d’autres…
Je nettoierais mes épées avant de repartir combattre.
Et je le ferais autant de fois qu’il le faudrait.
- Je crois que nous n'avons pas été présentés en bonne et due forme, dit-il à Nesta d'une voix suave. Je suis...
- Je suis je m'en moque, coupa-t-elle. [... ]
Cassia mordillait ses jointures pour réprimer son fou rire devant la stupeur d'Hélion. Il ne devait pas avoir l'habitude de se faire envoyer promener par une femme.
Je ne l'avais jamais entendu s'exprimer avec un tel calme, et ce fut ce qui me poussa à lui parler du fond du cœur.
- Je t'aime.
Il releva la tête, les yeux brillants de larmes.
- il fut un temps où je rêvais d'entendre ces mots dans ta bouche sans le moindre espoir que ce rêve se réalise. C'est pendant notre séjour ici que j'ai commencé à espérer, fit il en désignant Adriata au loin.
Aux étoiles qui entendent les vœux et aux rêves exaucés, me répéta ma mémoire.
-Ce premier soir où sous sommes venus là, quand tu as dit à la patronne que sa cuisine te donnait la sensation de réveiller... c'était la première fois que tu paraissait sereine. Comme si tu commençait à revivre... j'en ai éprouvé un tel soulagement que j'ai failli dégringoler de ma chaise.
- J'étais ici, ce jour là, vous savez, dit Alis en croisant ses bras maigres sur sa poitrine. J'ai vu arriver la Morrigan, je l'aie vue vous prendre dans ses bras comme un bébé. Je l'ai suppliée de vous emmener.
Ma stupeur à cette nouvelle n'avait rien de feint.
- Je n'en ai jamais rien dit ni à lui ni aux autres, poursuivit-elle. Je les ai laissés croire à un enlèvement. Mais vous vous cramponniez à elle et elle était prête à nous massacrer tous à cause de ce qui était arrivé.
- Je ne comprends pas comment vous pouvez croire une chose pareille, déclarai-je en resserrant mon peignoir autour de mon corps.
- Les serviteurs bavardent. Et, Sous la Montagne, je n'ai jamais vu Rhysand lever la main sur l'un d'eux ni ouï dire qu'il l'avait fait. Il s'en est pris aux gardes, aux partisans d'Amarantha, à ceux qu'ont lui ordonnait de tuer, oui. Mais jamais aux faibles, jamais à ceux qui étaient sans défense.
- C'est un monstre.
- On raconte que vous êtes revenue de chez lui transformée...en mal, reprit Alis avec un rire rauque. Je n'ai raconté à personne qu'au contraire, vous étiez enfin rétablie.
– Le Graveur est donc si terrible que ça ?
– Vous me le demandez seulement maintenant, alors que nous sommes sur le point de lui rendre visite ?
– Je pensais que Rhys se serait opposé à notre venue ici, si c’était si dangereux, sifflai-je.
– Les plans de Rhys me donnent des sueurs froides depuis toujours, grommela Cassian. Il n’est pas ma référence en matière de sagesse.