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J'ai vraiment été conquis par ce roman qui aborde le thème du secret de famille sous un angle très original. La construction déroute parfois un peu mais le mélange de suspense, d'horreur et de nostalgie de l'enfance est vraiment réussi. Et surtout, quelle belle écriture, mélancolique, elliptique, évocatrice ! C'est si rare de tomber sur un style tout à la fois dense, poétique et fluide. Chaque page était un vrai plaisir de lecture.
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Récit onirique sur la perte de l'innocence et le désir d'amour, Bâton de réglisse rappelle les jours d'enfance partagés, la tendresse des jeux inventés et la douceur de la fraternité. Un conte revisité qui bascule rapidement dans l'horreur et où la monstruosité et la noirceur revêtent plusieurs visages. La construction du récit est audacieuse, oscillant sans cesse entre le rêve et la réalité, le souvenir renié et la terrifiante réalité. L'écriture de Valérian MacRabbit, souvent candide, contraste avec la noirceur du propos et l'horreur de certaines situations, ce qui fait de ce roman une oeuvre vibrante et contrastée. Un récit d'ambiance, une plongée dans les ténèbres, pour ce conte librement inspiré d'Alice au pays des merveilles. Entre Tim Burton et Lewis Caroll, Valérian MacRabbit nous propose sa vision du conte macabre, à la fois évanescente et fragile. A découvrir !
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Beau tour de force de la part de l'auteur que d'avoir su mêler exotisme, fantastique, onirisme, mystère, horreur, poésie, douceur, dans un même roman ! Cette histoire qui se déroule sur deux époques, emmène le lecteur vers l'univers feutré d'une famille au Vietnam, au milieu des effluves de nuoc-mam... Des années plus tard, un membre de cette famille veut se souvenir, perdu dans ses souvenirs, ouatés et angoissants, d'une enfance presque classique...
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Bâton de réglisse retrace un événement qui a complètement changé la vie d'une fratrie. On suit en particulier Franceline qui va chercher à se souvenir de ce qui s'est produit dans sa maison d'enfance, une maison vietnamienne en Askalie.
Sur la quatrième de couverture, il est écrit que c'est inspiré d'Alice au pays des merveilles ce qui transparait par le flou entre rêve et réalité mais aussi par la façon poétique/surréaliste d'aborder les choses. le début en particulier est très déroutant, poétique et c'était un peu trop pour moi. Je ne suis pas entrée facilement dans le roman, j'avais le sentiment que je ne comprenais rien.
L'écriture très onirique, qui donne un aspect farfelu et/ou candide, contraste avec la monstruosité et l'horreur des situations ce qui crée un sentiment de malaise très intéressant.
La construction du récit est audacieuse et le choix d'écrire de petits chapitres courts permet un équilibre dans l'alternance entre rêve et réalité. le livre 1 « archive » raconte un conte censé avoir été trouvé sous forme de pages volante. Dans cette partie, l'écriture est particulièrement alambiquée avec des tournures de phrases longues et peu orthodoxe. Ca sonne effectivement comme un vieux conte mais très glauque et qui met mal à l'aise. Petit bémol sur le travail d'édition le choix de la police maman l'écriture manuscrite n'est pas très heureux, la lecture n'est pas toujours facile d'accès. le livre 2 correspond à l'histoire annoncé en quatrième de couverture. L'écriture reste alambiquée même si on tend peu à peu vers quelquechose de plus simple et candide. On alterne le passé réaliste, le passé en version onirique et les séances d'hypnose de Franceline. Les parties oniriques sont tellement poétiques qu'elles sont restées incompréhensibles pour moi. En revanche, quand le récit est plus terre à terre, j'étais plus dans mon élément et j'ai beaucoup apprécié. Et quand tout est mis en place wouah la claque. Je n'ai pas été aussi surprise par un dénouement depuis longtemps.
Pour résumer, si cette lecture ne partait pas très bien pour moi du fait de son aspect trop surréaliste, une fois entrée dans la phase plus terre à terre, c'est devenu une excellente lecture qui m'a marquée.
Merci à babelio et aux éditions gope pour cette découverte déroutante.
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Voici l'ouvrage déroutant au titre pourtant suave avec lequel j'ai transitionné de 2020 vers 2021. Effroyable et même insoutenable sur la fin, mais je n'arrivais plus à le lâcher !!! Je suis partagée entre fascination et horreur. Mais cet ouvrage est également très poétique, dans sa langue et dans son langage. Des images-anaphores résonnent en écho d'un chapitre l'autre. Des métaphores se filent d'une époque à une autre--la figure de la fileuse s'incarnant d'ailleurs en deux personnages : la jeune fille aux fuseaux de laque et la.... Mygale. le texte est émaillé de termes recherchés et/ou délicieusement désuets tels que mastroquet, goualeuse, irruer, sénestre, cruor, rubigineux, onanisme, roupie (pour goutte au nez).....
J'ai énormément apprécié cet aspect. Pour le reste, c'est un livre qui m'a happée, fascinée, dérangée et questionnée.Je me demande si le fait d'être fascinée.s par de tels récits monstrueux ne révèle pas le monstre ou la monstruosité en nous ? N'y a-t-il pas en chacun.e de nous un monstre qui sommeille, attendant l'heure propice pour nous dévorer de l'intérieur puis répandre sa cruauté à l'extérieur à travers le véhicule de notre corps ? Toutes les victimes deviennent-elles inévitablement des bourreaux ? La perte de l'innocence, l'entrée en âge adulte se fait-elle en franchissant le miroir à la frontière ténue à travers laquelle notre reflet difforme prend notre place de l'autre côté ?
"Bâton de réglisse" de Valérian MacRabbit aux Éditions Gope . Ce n'est pas une lecture de tout repos, mais c'est une lecture qui ne laisse pas indifférent.e.
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Encore une fois, j'ai pu découvrir ce titre grâce à la merveilleuse, la sublime, la magnifique, mon ananas adoré, Pauline de Pinupapple & Books (que ferait ma PAL sans toi, je me le demande). Et ça a donné lieu à un nouveau service de presse avec une maison d'édition qui m'était inconnue, champagne ! Je remercie d'ailleurs chaleureusement Gope éditions de m'avoir accordé leur confiance avec entrain et bienveillance pour cet envoi, cela m'a fait grandement plaisir. Cette maison indépendante a pour mission de vous faire découvrir ou redécouvrir des états asiatiques tels que la Thaïlande, Hong Kong, le Cambodge ou encore l'Indonésie et la Malaisie. Cela ne pouvait que me plaire, d'autant plus que leur recherche d'une symbiose entre culture orientale et occidentale afin d'étendre les diverses connaissances et expériences de vie des auteurs de tous types d'ouvrages chez eux aux lecteurs fait également partie de leur vocation. L'atmosphère qui se dégage d'une telle imprégnation et ce que je pouvais en apprendre, ce concept m'a vraiment séduite et j'étais donc prête à m'embarquer dans cet Alice au pays des merveilles horrifique à la sauce vietnamienne. Évasion garantie dans un monde très sombre, glauque.

Notamment dans une maison où vous aurez constamment l'impression d'étouffer. Evasion donc dans les odeurs de la cuisine traditionnelle du nuoc mam, qui fait la renommée de l'entreprise familiale des Thi Lê, dans leur culture profonde, mais enfermement physique et surtout psychologique. Ce roman m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page, il m'a perturbée, envoûtée, m'a fait hérisser les poils d'effroi aussi. En clair, il ne m'a pas laissée indemne. Et, pour un premier roman, j'applaudis cette confusion parfaitement maîtrisée dans laquelle Valérian MacRabbit laisse le lecteur sur le paillasson de son livre (ou plutôt de la chambre d'hôpital). Aussi la description parfaite du macabre et de l'inimaginable, l'oscillation entre le thriller haletant et le conte qui prend des allures d'épouvante, est saisissante.

Cette hybridité nous déroute mais le mariage est réussi jusqu'à la dernière ligne. On suit donc l'histoire de la famille Thi Lê, qui semble bien sous tous les rapports et à envier si l'on admire depuis suffisamment longtemps leur maison proprette d'apparence. Mais, mais, mais... C'était sans oublier le sous-sol qui se cache au bout du jardin, symbole d'innocence et de parenthèses, de bulles de bonheur familial trop court. Et son cinquième niveau interdit d'accès, jusqu'à ce que... Un événement va bouleverser le calme apparent du quotidien des Thi Lê et mener à une explosion des tensions sous-jacentes...

Et cela de manière effroyable. Ames sensibles s'abstenir. Pas étonnant que Franceline, la cadette de la fratrie, est enfoui ce traumatisme au plus profond d'elle-même... A tel point qu'elle l'a purement obstrué. Cependant, sa vie en tant d'adulte est loin d'être épanouissante et libératrice, tant les réminiscences de l'enfance la hantent encore et sont comme un terrier sans fin dans lequel elle s'engouffre, dans les méandres de son âme et de son esprit de petite fille franco-vietnamienne tourmenté. le roman va ainsi faire des bons habiles dans le passé, un va-et-vient constant avec le présent, grâce à une voix digne du susurrement pernicieux du Cheshire Cat.

Elle va inciter Franceline à se rappeler du moindre détail de sa jeunesse emprisonnée dans une maison qui pue la friture de poisson, sur une île fictive au large de la Bretagne. Sinon, si vous connaissez Askalie, faites moi signe hein... Cette petite île qui possède tous les vices à chaque coin de rue représente l'isolement des quatre enfants d'un monde déjà injuste, moche, discriminant, et la cruauté des jeunes de leur âge ou leur stupidité, leur perversité en rajoute une couche et les enferme dans leur malheur. Un conseil : ne faites SURTOUT pas comme moi. Ou alors si, justement. J'ai lu Un fils parfait juste avant et je me suis rendue compte que les deux traitaient des mêmes thèmes.

Je vous mets le warning : si Mathieu Ménégaux encre le viol incestueux dans un univers réaliste et judiciaire, Valérian MacRabbit, quant à lui, va utiliser des détours oniriques, des métaphores effrayantes, et in fine, c'est lui qui va nous offrir un viol d'une abomination visuelle et sensorielle insoutenable. L'un s'intéresse à la victime bafouée dans ses droits, l'autre au crime digne des pires cauchemars de l'inconscient et aux séquelles que cela laisse à une famille d'ores et déjà brisée, morcelée, à l'environnement malsain et suffocant. En tout cas, les deux ont réussi à chambouler mes sentiments vis-à-vis de la nature humaine, et pour MacRabbit, une nuance s'ajoute avec un bouleversement de mon imaginaire et de la notion de "monstre". Je ne verrais plus jamais les créatures du pays des merveilles de la même façon.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Un livre d'une certaine noirceur, angoissant comme j'en ai peu lu jusqu'à maintenant.
Pour commencer je parlerais de la couverture que je trouve juste superbe et elle correspond bien au livre, à son histoire. Rien qu'en regardant le livre on plonge déjà dans l'histoire.

On suit l'histoire de Florencine à l'âge adulte qui grâce à de l'hypnose va replonger dans son passé pour ramener à sa mémoire un souvenir enfoui depuis longtemps. Dans son passé on va retrouver son frère et ses soeurs, Louis, Marguerite et Minh.
J'ai beaucoup apprécié le fait qu'on a se mélange entre le présent et le passé qui nous permet d'avoir des indices sur les évènements qui se sont passés.
A travers quelques images fantaisie on va assister à la perte de leur innocence pour cette fratrie qui va subir un choc qui changera et modifiera à jamais leurs existences.

J'ai aimé le style de l'auteur, ça façon d'écrire de manière fluide qui rend la lecture facile et agréable. L'auteur arrive à nous emmené là ou il souhaite avec brio.

J'ai passé un bon moment avec ce livre, c'est une lecture que j'ai beaucoup apprécié.
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j'ai eu du mal à accrocher car c'était trop fouillis pour moi. j'ai eu du mal à comprendre certains passage, je me suis embrouillé dans les personnages.
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Un livre rempli de suspens. L'intrigue est haletante et à la fois dérangeante. Un peu trop gore et glauque pour moi !
Lien : https://thecheshirebook.blog..
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UN MONDE TRÈS SOMBRE, TRÈS GLAUQUE

[…]
Encore une fois, j'ai pu découvrir ce titre grâce à […] Pauline de Pinupapple & Books […]. Et ça a donné lieu à un nouveau service de presse avec une maison d'édition qui m'était inconnue, champagne ! Je remercie d'ailleurs chaleureusement les éditions Gope de m'avoir accordé leur confiance avec entrain et bienveillance pour cet envoi, cela m'a fait grandement plaisir. Cette maison indépendante a pour mission de vous faire découvrir ou redécouvrir des États asiatiques tels que la Thaïlande, Hong Kong, le Cambodge ou encore l'Indonésie et la Malaisie.

[..] Évasion garantie dans un monde très sombre, très glauque.

Notamment dans une maison où vous aurez constamment l'impression d'étouffer. Évasion donc dans les odeurs de la cuisine traditionnelle du nuoc mam, qui fait la renommée de l'entreprise familiale des Thi Lê, dans leur culture profonde, mais enfermement physique et surtout psychologique. Ce roman m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page, il m'a perturbée, envoûtée, m'a fait hérisser les poils d'effroi aussi. En clair, il ne m'a pas laissée indemne. Et, pour un premier roman, j'applaudis cette confusion parfaitement maîtrisée dans laquelle Valérian MacRabbit laisse le lecteur sur le paillasson de son livre (ou plutôt de la chambre d'hôpital). Aussi la description parfaite du macabre et de l'inimaginable, l'oscillation entre le thriller haletant et le conte qui prend des allures d'épouvante, est saisissante.

Cette hybridité nous déroute mais le mariage est réussi jusqu'à la dernière ligne. On suit donc l'histoire de la famille Thi Lê, qui semble bien sous tous rapports et à envier si l'on admire depuis suffisamment longtemps leur maison proprette d'apparence. Mais, mais, mais... C'était sans oublier le sous-sol qui se cache au bout du jardin, symbole d'innocence et de parenthèses, de bulles de bonheur familial trop court. Et son cinquième niveau interdit d'accès, jusqu'à ce que... Un événement va bouleverser le calme apparent du quotidien des Thi Lê et mener à une explosion des tensions sous-jacentes...

Et cela de manière effroyable. Âmes sensibles s'abstenir. Pas étonnant que Franceline, la cadette de la fratrie, ait enfoui ce traumatisme au plus profond d'elle-même... À tel point qu'elle l'a purement occulté. Cependant, sa vie en tant d'adulte est loin d'être épanouissante et libératrice, tant les réminiscences de l'enfance la hantent encore et sont comme un terrier sans fin dans lequel elle s'engouffre, dans les méandres de son âme et de son esprit tourmenté de petite fille franco-vietnamienne. le roman va ainsi faire des bons habiles dans le passé, un va-et-vient constant avec le présent, grâce à une voix digne du susurrement pernicieux du Cheshire Cat.

Elle va inciter Franceline à se rappeler du moindre détail de sa jeunesse emprisonnée dans une maison qui pue la friture de poissons, sur une île fictive au large de la Bretagne. Sinon, si vous connaissez Askalie, faites-moi signe, hein !... Cette petite île qui possède tous les vices à chaque coin de rue représente l'isolement des quatre enfants d'un monde déjà injuste, moche, discriminant, et la cruauté des jeunes de leur âge ou leur stupidité, leur perversité en rajoute une couche et les enferme dans leur malheur. Un conseil : ne faites SURTOUT pas comme moi. Ou alors si, justement. J'ai lu Un fils parfait juste avant et je me suis rendu compte que les deux traitaient des mêmes thèmes.

Je vous mets le warning : si Mathieu Ménégaux encre le viol incestueux dans un univers réaliste et judiciaire, Valérian MacRabbit, quant à lui, va utiliser des détours oniriques, des métaphores effrayantes, et, in fine, c'est lui qui va nous offrir un viol d'une abomination visuelle et sensorielle insoutenable. L'un s'intéresse à la victime bafouée dans ses droits, l'autre au crime digne des pires cauchemars de l'inconscient et aux séquelles que cela laisse à une famille d'ores et déjà brisée, morcelée, à l'environnement malsain et suffocant. En tout cas, les deux ont réussi à chambouler mes sentiments vis-à-vis de la nature humaine, et pour MacRabbit, une nuance s'ajoute avec un bouleversement de mon imaginaire et de la notion de « monstre ». Je ne verrai plus jamais les créatures du pays des merveilles de la même façon.

« La petite fille n'avait pas peur des insectes et du noir, mais elle avait peur de la Mygale dont son frère lui avait parlé... »

« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » (Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l'Éducation)


28 juillet 2017
Lunartic
http://lunartic.skyrock.com/
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