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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime les nouvelles.

Je sais c'est violent, volontairement provocateur et même un brin subversif dans ce pays qui ne les aime généralement pas.

Ça n'a pas toujours été le cas pour moi non plus, mais j'aime les nouvelles depuis que je sais comment les lire, ce que j'ai déjà expliqué par ici.

Alors j'ai toujours un recueil ouvert, lu en parallèle de mes autres lectures : un texte par jour, parfois même tous les deux ou trois jours.

Une manière de prendre mon temps et de décanter cet art qui quand il est réussi, dit tant en si peu. Une manière de prendre mon temps, à rebours de la gloutonnerie dévorante de toutes mes autres lectures.

Et si je n'ai pas totalement trouvé mon compte dans Des hommes en devenir de Bruce Machart – traduit par François Happe –, ces histoires texanes d'hommes « entre deux », soudainement fragiles et en proie au doute m'ont permis des pauses de réflexion et d'évasion bienvenues.

J'ai beaucoup aimé retrouver le style de Machart, tant apprécié dans le Sillage de l'oubli, mais ai souvent eu du mal à trouver le lien – le liant – entre ces nouvelles.

Mention spéciale toutefois pour « On ne parle pas comme ça au Texas », joli texte sur l'identité mais aussi dialogue tendu et émouvant entre un grand-père et son petit-fils où plane l'ombre du père disparu.

Et vous aussi, lisez des nouvelles !
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Vous le savez bien, les nouvelles et moi, ce n'est pas l'amour fou entre nous.

Et pourtant, de temps en temps, certains recueils de nouvelles sont très bien faits (ceux du King et la collection présentée par Yvan Fauth autour du Noir).

Ce recueil, j'ai eu envie de le lire après la très belle chronique de l'ami BonoChamrousse (sur Babelio et FB). Étant toujours à la recherche de coups de coeur, je ne pouvais pas passer à côté d'une belle occasion.

Hélas, ma chronique sera moins jouissive que celle de mon collègue babéliotte.

Et pourtant, je n'ai pas grand-chose à reprocher à ce recueil de nouvelles : elles étaient très bien écrites, la traduction m'a semblé bien leur rendre justice (on n'est plus dans des traductions à la six quatre deux de la Série Noire), les récits pouvaient être très court ou plus long, mais tous étaient bien construit, sans donner l'impression qu'il manquait des pages au final.

Ces nouvelles mettaient toutes en scène des hommes en devenir… Des pères qui avaient perdu un fils, des maris qui n'ont pas vu ce que leurs épouses voulaient, qui regrettaient de ne pas avoir quelque chose à regretter, à pleurer… Des portraits réussis d'hommes fragiles, en proie au doute, au chagrin,… Des hommes du Texas, dur au mal, des portraits d'hommes ordinaires.

J'ai pris le temps de les lire, mais je n'ai pas vibré, pas eu de coups de coeur, de coups de poing, bref, la lecture ne fut pas mauvaise, mais elle ne fut pas le feu d'artifice attendu.

En cherchant mes mots pour conclure cette chronique, je les ai trouvés dans un commentaire de l'ami JIEMDE (Babelio) : elles manquaient de puissance et d'intensité ! Pourtant, l'auteur sait décrire la souffrance humaine et toutes les nouvelles comportaient son lot de souffrance.

Attention, je ne dis pas que ce recueil de nouvelles est mauvais, loin de là, pour celles et ceux qui cherchent à lire des nouvelles, elles sont très bonnes, l'auteur arrive en peu de pages à vous plonger dans son monde, dans ses personnages, à partager leurs doutes, leurs chagrins, leurs souvenirs…

Bref, ce n'est pas de la merde littéraire, je vous assure, mais ça manque juste de puissance, ce qui fait que je n'ai pas vibré, pas eu d'émotions fortes. Dommage, parce que j'aurais aimé m'en prendre plein la gueule. C'est ce que je recherchais…

Malgré tout, je ne peux pas descendre ce recueil, car les histoires étaient bien écrites, même avec des phrases simples et que l'auteur a bien su, en quelques pages, nous plonger dans les blessures humaines.

À découvrir, mais peut-être sans rien attendre d'autre que des nouvelles et se laisser porter par les mots. Lorsque l'on attend trop d'un roman, bien souvent, on se plante.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Bruce Machart est né au Texas, issu d'une famille d'agriculteurs d'une contrée rurale proche du compté de Lavaca, et grandit à Houston. Aujourd'hui il vit et enseigne à Hamilton dans le Massachussetts. Alors que son premier roman, le Sillage de l'oubli paru l'an dernier, avait sidéré tous ses lecteurs, le second vient tout juste de sortir de l'imprimerie.
Cette fois il s'agit d'un recueil de dix nouvelles, parues précédemment dans des magazines. Bien que comme le veut le genre, ces textes n'aient aucun rapport entre eux, leur lecture enchaînée ne nécessite pas de temps de pause parce qu'on changerait de sujet. En fait on a l'impression de lire une seule et même histoire, faite de chapitres correspondant chacun à une nouvelle, pour la bonne raison qu'elles se déroulent toutes (presque) au Texas, mettant en scène des gens ordinaires dans des décors bien connus des lecteurs, des bars où l'on boit des bières, des pick-up usés roulant dans la poussière, des hommes en jeans et bottes. Et mêmes les textes plus citadins, ne s'éloignent pas tant de cet environnement.
Mais cette vague unité de lieu n'est pas le lien le plus fort entre ces dix nouvelles. Leur point commun, c'est la souffrance voire la mort à laquelle tous les personnages sont confrontés. Il y a des chiens tués ou écrasés, un jeune homme déchiqueté par une écorcheuse dans une scierie, une femme tuée par de petits voleurs sur un parking. Il y a aussi des enfants décédés ou handicapés, un bébé mort-né. Des hommes quittés par des femmes et un mari qui ne sait pas voir que sa femme se meurt intérieurement par manque d'enfant. Pourtant, ces expériences douloureuses n'empêchent pas la vie de continuer et ces hommes en devenir découvriront « qu'être un homme accompli, c'est faire en permanence l'expérience du manque. »
Bruce Machart fait preuve une fois encore d'un talent indéniable pour plonger ses lecteurs dans les souffrances humaines grâce à son écriture d'une puissance peu banale. Vouloir décortiquer son style ne mène à rien, les mots sont simples, les phrases n'ont rien qui les distingue particulièrement, mais c'est cette simplicité même pour dire des choses si dures ou tragiques qui insuffle au texte ce pouvoir quasi magique qui subjugue le lecteur.
Le premier ouvrage de Bruce Machart me laissait entrevoir un grand écrivain, ce second livre confirme tout le bien que j'en pensais et va m'obliger à surveiller de près toutes ses prochaines publications.
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Bruce Machard est décidément un auteur à suivre.
Ses nouvelles sont très fortes. le personnage central est un homme dont la vie va prendre un tournant brutal suite à un accident, un décès... le décor est toujours le même : le Texas ; on visualise très bien les terres arides, les pick up sur les routes, les bars où les hommes viennent se retrouver le soir, la solitude et la souffrance de ces personnages.
Il faut avoir le moral car c'est souvent noir et âpre.
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