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C'est ce roman qui a donné ce si beau film de Robert Redford avec Brad PITT au sommet de sa gloire. Il est difficile de lire le livre sans subir les images du film si on l'a vu avant. Mais quoi qu'il en soit, les personnages sont parfaitement en adéquation dans l'un ou dans l'autre, particulièrement celui de Paul. C'est une ode à la nature, à la pêche à la mouche qui est pour les initiés la seule pêche valable, alors que les pêcheurs ligne sont considérés comme des amateurs. Les deux frères, sont si différents, Norman est sérieux quand Paul est flambeur et buveur, mais ils ont en commun leur amour fraternel et la passion de la pêche.
Pourtant, Paul n'échappera pas à son destin tragique et Norman ne pourra pas à le sauver.
Joli petit livre, peu épais mais plein de sentiments.
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Ce roman est un vrai hymne à la nature, à la vie rurale et à l'authenticité humaine. Ici, personne ne triche, tellement le lieu; le Montana sauvage est criant de vérité. Dans ces immensités de montagnes, forêts, rivières et bourgades de l'Ouest américain du début du siècle dernier, on vit encore comme au moment de la conquête de l'ouest avec cet esprit de liberté inaliénable et cette rudesse brute au contact des éléments et des gens. Cet émouvant récit, est aussi un appel inconditionnel à la liberté, album d'images pris sur le vif d'une famille unie dans l'amour de la nature, de la pêche à la mouche, des traditions rurales.
Cette saga familiale ancré autour de la rivière qu'ils adorent et vénèrent, montre l'attraction que peut avoir un endroit naturel sur les hommes, au travers de sa beauté, pureté et simplicité. Constatation évidente que la vie peut être belle avec peu et surtout pas avec les démons des sunlights de la ville, absorbant les penchants addictifs des ruraux en quête parfois d'action, d'exaltation tapageuse. Danger mortel qui menace la cohésion d'un clan, semblant pourtant protéger dans son petit coin de paradis, ou coule une si belle rivière sauvage. . .
Robert Redford en fera une magnifique adaptation au cinéma sous le titre : et au milieu coule une rivière.
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LA RIVIÈRE DU SIXIÈME JOUR de NORMAN MCLEAN
Du côté de Missoula, dans le Montana, la pêche à la mouche est une religion et ce livre est un hommage à la nature sauvage, aux rivières et aux truites. Bien sûr il y a un père, pasteur presbytérien avec ses deux fils, l'un incroyable pécheur qui sent la rivière, connaît instinctivement le comportement des poissons, les heures et les lieux propices, l'autre bon pêcheur mais plus laborieux qui mesure la distance avec son frère, distance qu'il ne pourra jamais réduire. Bien sûr chacun a sa part d'ombre, particulièrement épaisse chez le plus doué des frères mais c'en est presque anecdotique tant tout est centré sur cette magique pêche à la mouche et tant la renommée dans les environs de Missoula comme partout dans les Rocheuses, se mesure à l'aune des talents de pêcheur.
150 pages sur la pêche, ne vous laissez pas décourager( je ne pêche pas la truite)car ce livre est un petit bijou qui vous transportera sur une autre planète. L'adaptation cinématographique de Redford de 1992 sous le titre « Et au milieu coule une rivière « était magnifique et Brad Pitt pêchant à la mouche valait le détour.
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Roman autobiographique, La rivière du sixième jour, traduit aussi Et au milieu coule une rivière, raconte l'adolescence de Norman Maclean dans les Rocheuses. Pour Norman et Paul, la vie s'articule autour de la famille et de la nature. SI Norman mène une vie de famille relativement équilibrée, Paul connait une trajectoire plus débridée, ponctuée de bagarres dans les bars et d'alcool. Toutefois, les deux frères se retrouvent en symbiose avec la vie et les éléments quand ils pêchent côte côte, bercés par les remous de la rivière et par le lancer de leurs cannes à pêche. Ils partagent alors ce qui échappe à l'entendement, la magie d'un moment suspendu entre ciel et terre.
Ce récit est aussi teinté par la nostalgie des jours qui hantent à jamais, avec cette question qui revient comme un leitmotiv dans le roman "peut-on aider les autres ?", "aurais-je pu l'aider ou le sauver ?"


Hommage à son frère, à la pêche, au caractère rédempteur de la nature, ce roman magnifique est un incontournable, adapté au cinéma en 1991 par Robert Redford.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Vous avez peut-être déjà vu ce film de Robert Redford, aux paysages magnifiques, et un Brad Pitt étincelant dans le rôle de Paul, le frère de Norman. Et au milieu coule une rivière est l'adaptation (très réussie) en film de la Rivière du sixième jour, roman semi-autographique.

Tout au long de ce roman, la pêche à la mouche dans la rivière Blackfoot fait le lien entre ce père pasteur assez rigoriste, cette mère aimante qui attend à la maison les retours de la pêche, et leurs deux fils, si différents l'un de l'autre, qui partagent cette passion commune qui les rattache au beau, à l'essence de la vie, et qui leur permet de se retrouver, sans avoir besoin de parler.

Tout en délicatesse et en pudeur, Norman Maclean nous dresse le portrait de sa famille et de son attachement profond à celle-ci… et à cette rivière qui a été leur langage commun.

Magnifique ode à la nature, au soleil, aux rochers et à l'eau, parfois lisse, parfois torrentueuse, aux multiples truites, cette histoire en est également une où l'on s'aime d'un amour profond sans pour autant se comprendre. C'est également un questionnement sur comment peut-on, ou même, est-il possible d'aider quelqu'un qui n'a pas envie d'être aidé ?

Lien : https://livreslune.blogspot...
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Je préviens d'ores et déjà les lecteurs (imaginaires), que cette critique adopte le second degré : le titre initial du livre de Norman Maclean était non pas « la rivière du sixième jour » mais : « sexe, mort et pêche à la mouche » mais avait été retoqué par la censure, trois gros mots à la suite , c'était vraiment trop :
Sexe, bon, on le fait mais à la condition expresse de ne pas en parler.
Mort, il y en avait eu assez durant la guerre du Vietnam, 1976, on vient juste de la finir, mieux vaut éviter, mieux vaut parler des nouvelles machines à laver.
Enfin., pêche, quelle soit au gros, à la mouche, ou melba, pour des lecteurs assidus de la Bible, non. Non et non.
Pourtant, malgré la censure, et en changeant non seulement le titre mais aussi tout le sens de sa nouvelle, puisqu'il ose décrire un homme rigide, lisant la Bible, et cependant initiant ses fils à la pêche à la mouche, Norman Maclean, en évoquant le sixième jour de la création( Genèse1), où l'homme doit dominer les poissons et les bestioles, arriva à ce que son écrit soit adapté au cinéma.

C'est en consultant les archives, qui avaient été compulsées d'ores et déjà par notre ami Pascontent, et sur exhortation de mon coach Sylviedoc, ( à ma connaissance, il n'y a personne mieux placée qu'elle, concernant ces sujets sensibles,) que je peux affirmer que la nouvelle de Norman Maclean redessine un nouveau monde, qu'on lit derrière les mots d'autres concepts beaucoup plus aigus, qu'on y apprend la liberté d'être soi ( et pas un autre), qu' il faut croire au sexe, à la mort et à la pêche à la mouche, non pas l'un sans les autres, mais les trois ensemble.

Bien entendu, Redford ne s'y est pas trompé, lui même a déclaré au New York Herald : « le sexe, sans la mort, est peu de chose. Si l'on ne comprend pas que la pêche à la mouche (leurre pour attraper les poissons de rivière, Redford préférait les truites, selon notre ami Pascontent) est le complément inséparable de ces deux éléments, on ne comprend rien à la vie elle-même. »
A lire en apnée.
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Petit manuel du parfait pêcheur à la mouche, avec des passages assez techniques et très détaillés, le récit autobiographique qu'offre Norman Maclean est avant tout un hommage à son jeune frère, pêcheur surdoué, passé maître dans l'art du lancer, et qu'il admirai visiblement beaucoup. Seulement celui-ci cachait aussi des failles...
« Il y a dans tout pêcheur quelque chose qui tend à faire de l'univers de la pêche un monde parfait, un monde à part. »
Issus d'une famille écossaise presbytérienne, la pêche chez les Maclean est une religion. Mais si Norman est d'un naturel conciliant, Paul, lui, est plutôt du genre bagarreur. Gamin en colère, buveur matinal accro aux paris, il mourra très jeune, rattrapé par ses frasques.
Dans les paysages sauvages du Montana, sur les rives de la Blackfoot, où fraient les truites arc-en-ciel et les géantes brunes, Norman Maclean raconte son amour pour ce frère adoré, disparu trop vite, dans un très beau récit aux accents mystiques.
« À la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière. »
Un roman de nature writing comme je les aime, lumineux, immersif, émouvant.
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Ce livre comprend 3 histoires dont celle qui donne le titre.
Un très beau film, paraît-il, a été dirigé en 1992 par Robert Redford avec un Brad Pitt jeune et déjà prometteur , sous le titre de Au milieu coule une rivière; ce film il faudra le voir.

La rivière du sixième jour est un court roman qui comporte une belle étude psychologique familiale dans les années 20 et dans l'ouest du Montana. Outre des pages exhaustives sur la pêche à la mouche.
Cette famille est constituée par un père Révérend presbytérien, une mère aimante et deux fils : l'aîné, Norman et le cadet de 3 ans, Paul. Depuis leur jeune âge, ils pêchent la truite à la mouche avec leur père et ils deviendront très calés dans cette pratique, en spécial Paul qui sera un pro, un master fly-fishing. Devenant adultes, les deux frères iront pêcher seuls dans un climat d'entente profonde sans besoin d'échanger mais concentrés sur cette pêche et toujours dans une ambiance très compétitive, ce trait marquant de la personnalité de tout nord-américain (USA).
Malgré cette entente, les deux frères sont différents et Paul notamment va développer un penchant pour l'alcool et le jeu.
Le Révérend qui était un homme très « littéraire » avait fait beaucoup travailler la lecture et l'écriture aux garçons; il était si exigeant, qu'il les privait de pêche si leurs devoirs n'étaient pas excellents. Ce n'est pas un hasard si plus tard ils vont choisir tous les deux des métiers plutôt littéraires: Paul sera reporter et Norman professeur de Littérature Anglaise.
La description de la nature de cette partie des Rocheuses est époustouflante et rendue si vibrante que l'on entendrait presque l'eau couler avec force dans cette rivière Big Blackfoot et susurrer le vent sur la canopée.
Mais le drame rôde dans cette famille car Paul contractera des dettes de jeu et ni son prédicateur de père ni son frère aîné ne sauront lui parler ni l'aider concrètement.

Est-il si difficile de se parler, de bien se comprendre au sein des familles? Il faut croire que oui.
Ce récit a été écrit comme un poème dédié à sa famille par Norman Maclean.

Les autres deux histoires concernent des souvenirs de travail saisonnier parmi les bûcherons ou au sein du Service des Forêts. Il avait 17 ans quand Norman Maclean a travaillé comme surveillant des incendies forestiers. Un rude job, très physique.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Et au milieu coule une rivière

Étant fan de l'adaptation cinématographique, je me suis enfin décidé à lire le roman. Et je ne suis pas du tout déçue!

L'histoire de ces deux frères passionnés de pêche est très émouvante. On s'attache rapidement aux personnages et on évolue avec eux tout au long de leur vie. Je ne suis pas une grande adepte des autobiographies en général mais, je vous conseille celle-ci.

Un seul petit bémol pour moi: certaines parties de pêche dont les descriptions sont trop longues et trop détaillées. Mais, c'est peut-être aussi ce qui fait le charme de cette histoire.
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Quand j'étais ado, dans les années 90, j'ai eu une période « Je suis raide dingue de Brad Pitt et je regarde en boucle tous les films dans lesquels il joue » (Hum… cette période est passée depuis…) : c'est ainsi que je connais par coeur « Sleepers », « Seven », « Entretien avec un vampire », « Rencontre avec Jo Black »... mais les deux films de cette époque que je préfère, et que je regarde encore avec un brin de nostalgie, restent sans contexte « Légendes d'automne » et « Et au milieu coule une rivière ». Leur point commun (outre l'acteur principal) : les espaces verdoyants du Montana. J'étais, et je suis toujours, sous le charme de ces paysages sauvages du grand Nord américain que je rêve d'aller voir un jour.

Grâce au challenge Babelio « du livre au film », j'ai découvert que le film « Et au milieu coule une rivière » était tiré de ce roman de Norman Maclean et, en cette période peu réjouissante où nous sommes coincés à la maison, j'ai eu envie de faire une pause en m'évadant dans le Montana.

Le roman est très court et l'histoire est simple : deux frères, Norman et Paul, devenus adultes, continuent d'aller pêcher à la mouche et partagent depuis l'enfance cette passion que leur a insufflée leur père pasteur. le long de la Big Blackfoot et des rivières du Montana, ils pratiquent un art qui leur permet de s'évader et de se retrouver alors que leur vie d'adulte les a un peu éloignés. Comme l'intrigue est très brève, inutile d'en dévoiler plus (surtout si on n'a ni lu le livre, ni vu le film…), ce serait ôter le plaisir de la découverte.

L'auteur nous dévoile une partie de son histoire dans un style à la fois abordable et poétique. Les descriptions permettent de se plonger pleinement au coeur du Montana. Et ce roman autobiographique est une véritable histoire d'amour : l'amour du narrateur pour la rivière, véritable personnage à part entière, mais aussi l'amour fraternel qu'il porte à son frère, sans trouver les mots pour le lui dire, ni pour l'aider.

« Ceux avec qui nous vivons, qui nous sont proches, et que nous sommes censés connaître le mieux, sont ceux qui nous échappent le plus. » Comme la rivière que l'on connait qui s'écoule sans cesse, à la manière du temps.

Un roman magnifique qui donne envie, une fois de plus, de regarder son adaptation décidément très réussie.
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