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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un petit livre , léger, au graphisme dépouillé qui se démarque par une présentation raffinée avec sa page de garde cramoisie qui s'ouvre sur des feuillets vanille , une belle invitation à la lecture , une note de délicatesse.

Puis, dès les premières lignes, on est surpris par le style atypique : le texte apparaît en longues phrases amples tantôt coulantes tantôt bouillonnantes ,un flux sans chapitres . Ondoyant .
C'est parfois une sorte de parenthèse onirique, suspendue dans le temps, parfois une narration douce-amère parfois encore l'expression du désarroi .
La trame du récit se construit sur le thème du destin, celui d'adolescents réunis un été dans la campagne danoise .
La période estivale et le lieu engendrent une atmosphère romantique mais bien vite les côtés sombres du tableau apparaissent en toile de fond n'épargnant pas la complexité des relations : un récit qui fait figure de psychothérapie semble-t-il .

J'avoue avoir été gênée par la neutralité voulue par l'auteur quand il parle de "la fille" "le jeune garçon " "la mère"" le beau-père" etc...un détachement, une distance qui place l'autre en observateur, l'autre, le narrateur bien sûr mais aussi le lecteur .
Curieux ce récit : riche et tout empreint d'ambiguïté. Beauté et noirceur mêlées, espoirs et désarroi.

La quatrième de couverture compare ce roman à ceux de Karen Blixen ? Pour ma part, j'ai plutôt pensé à Proust ou parfois à Hervé Bazin.
Je dirais que c'est un roman dense, touffu, court mais d'une lecture parfois complexe. A mon humble avis, il devrait intéresser les lecteurs férus de psychologie :les personnages semblent tous choisis pour servir de belles études de cas.

Un livre qui provoque aussi chez moi un sentiment d'ambivalence : disons que je l'ai apprécié pour l'originalité de sa syntaxe ,pour la poésie et l'hypersensibilité sous-jacente mais moins pour le fond car je n'ai pas vraiment ressenti d'empathie pour les personnages ,un récit qui s'écoute , qui se regarde plus qu'il ne se vit .
Une lecture qui réclame de l'attention , à l'aura certaine. Elle me restera en mémoire. Et, j'ai donc été sensible aux attraits de cette nouveauté .
Je remercie "Masse critique "et les Editions Notab/lia de m'avoir permis cette découverte littéraire.
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Le livre traite de la quête d'identité sexuelle à partir d'un groupe d'adolescents dans les années 1980 au Danemark.
Tous ces jeunes gens désirent devenir artistes et l'été qu'ils passent ensemble a des airs d'éternité.
Les barrières entre les personnages n'existent pas.
La personnalité de l'auteure habite le livre.
Avant de devenir Madame Nielsen, celle ci s'appelait Claus Beck-Nielsen.
Il lui aura fallu 48 ans avant de prendre sa propre identité sexuelle. Cela a dû constituer un grand tourment!
Le style d'écriture est tout à fait particulier. La troisième personne employée pour la narration donne une grande distance au récit et le place comme sur un nuage.
Les répétitions de paragraphes et de phrases ajoutent comme un refrain insistant au texte.
Je pense que ce travail peut plaire aux personnes qui arrivent à rentrer dans un style d'expression moins conventionnel que le style narratif habituel.

Merci à Babelio et aux éditions NOTAB/LIA pour m'avoir permis d'approcher une auteure que je ne connaissais pas.
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Tout d'abord, une impression d'asphyxie: des phrases très longues dans un déroulement continu, et très peu de paragraphes. C'est déconcertant, de même que les répétitions d'expressions, mais on s'habitue finalement assez vite.

Ensuite, autre aspect curieux, la neutralité voulue, les personnages n'ayant pas de noms, ou très peu, c'est "La fille" ou " le jeune homme dégingandé " par exemple.Mais le narrateur extérieur intervient dans son récit, nous annonce que " l'été infini" va commencer ou se terminer, un peu à la manière d'un choeur antique.

Cet été infini, on l'attend longtemps, car les acteurs de cette histoire se mettent en place doucement, on évoque leur passé , et ils sont même projetés dans leur avenir . L'été infini au coeur du Danemark des années 80 sera celui de la passion amoureuse, artistique, des adolescents en quête d'identité. Celle notamment du jeune homme sensible pour lequel on utilise " il" ou "elle", ce qui laisse entrevoir dans ce roman au lecteur une part autobiographique . En effet, l'auteure a été en premier lieu un homme ...

J'ai été intéressée par le style atypique, les différents récits de vie si particuliers de chacun des protagonistes, cependant, je n'ai pas adhéré complètement à cette histoire, confuse et trop décousue, ni aux personnages peu attachants, peut-être justement parce qu'ils restent assez indéfinis.

En tout cas, merci à Babelio et aux éditions Noir sur Blanc, pour l'envoi de ce livre , c'est toujours enrichissant de découvrir de nouveaux horizons littėraires!
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Au tout début de L'été infini, ce qui frappe en premier lieu, c'est la langue. Elle éclate au visage du lecteur, lumineuse, sensuelle, poétique évidemment. C'est cette belle accroche qui sera nécessaire pour poursuivre la lecture de ce court objet livresque non identifié, et ses phrases de plusieurs pages.
Certains lecteurs seront peut-être décontenancés, perdus. le secret c'est de de se laisser porter, comme dans un tourbillon. Il faut accepter de traverser plusieurs époques, plusieurs lieux, du Danemark au Portugal en passant par les États-Unis. Alors, sous nos yeux se déroulent, dans un désordre réfléchi, les destinées de plusieurs personnages, liés par le sang ou par l'amour. Puis, le narrateur rembobine, ou accélère pour revenir à ce point central qu'est ce moment de "l'été infini" où le temps n'existe plus, où les malheurs et les désillusions sont encore bien loin.
Madame Nielsel nous offre une constellation de destins où l'on découvre un quotidien magnifié et des personnages jeunes et vieux qui vivent, intensément, avant que la mort, la fatalité, ne les rattrape.
Merci aux éditions Noir sur Blanc et à Babelio pour cette belle découverte!
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"L'été infini" est un roman qui ne se laisse pas facilement apprivoiser. Il y a d'abord la narration éclatée entre différentes époques, différents personnages, et ensuite l'écriture, de longues phrases avec peu de ponctuation et des répétitions fréquentes. Les personnages sont désignés avec une certaine neutralité : la mère, le beau-père, la fille, le jeune garçon qui est peut-être une fille, Lars le bien bâti ..

L'histoire se déroule au Danemark, parmi un groupe d'adolescents, désirant tous devenir artistes, faire quelque chose de grand de leur vie. Mais le personnage central est celui de la mère, lumineuse et si naturelle. Les jeunes sont subjugués par sa liberté, sa beauté et son aisance ; cet été-là, elle va tomber amoureuse d'un des jeunes hommes et le suivre jusqu'à son pays, le Portugal.

Je n'aurai sans doute pas poursuivi ma lecture s'il n'y avait pas un charme mystérieux qui se dégage de l'histoire dès le départ ; une poésie, des éclairs de beauté, des fulgurances et les jeunes gens sont décrits chacun leur tour avec tendresse et compréhension, dans leurs errances et leurs tatonnements sexuels. le doute qui est entretenu sur la réalité, les changements de lieu et d'époque donnent une impression de rêverie permanente où j'ai dérivé sans résister.

Une lecture atypique, à tenter sans trop chercher à comprendre.



Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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