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Citations sur Marx et la poupée (112)

Je voudrais passer ma vie à récolter des histoires. De belles histoires. Dans un sac, je les mettrais et je les apporterais avec moi. Et puis au moment propice les offrir à une oreille attentive pour voir la magie naître dans le regard.
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« La langue prend forme dans le secret de ma bulle, de mon monde intérieur, mon placenta à moi. »
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" Je deterre les morts en écrivant. C'est donc ça mon écriture ? Le travail d'un fossoyeur à l'envers. Moi aussi j'ai parfois la nausée,ca me prend à la gorge et au ventre. Je me promène sur une plaine vaste et silencieuse qui ressemble au cimetière des maudits et je déterre des souvenirs, des anecdotes, des histoires douloureuses et poignantes..."
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Il était une fois le ventre de la mère
Une fille pousse dans le ventre d’une femme.
— Non, tu n’iras pas manifester, t’es une femme et c’est dangereux.

Son frère aîné vient de lui flanquer une grosse gifle. Elle ne dit rien mais elle plante son regard noir de femme obstinée dans ses yeux et elle part lever fièrement le poing dans la rue et mêler sa voix à la voix de la foule en colère. Elle recevra bien des gifles encore et des insultes aussi mais rien ne peut l’arrêter à vingt ans, ni les gifles du frère ni sa grossesse ni même la peur d’être tuée.

1980 – Université de Téhéran

Un nuage de fumée au loin, des coups de feu, des cris.
J’ai peur, je sens le danger et je me recroqueville un peu plus au fond du ventre mais ce ventre va vers la mort, poussé par une force irrépressible.
La jeune mère court dans les couloirs d’une université. Elle manque de tomber: elle a failli glisser sur une flaque de sang dont la trace mène jusqu’à une salle de cours d’où sortent des hurlements déchirants.
Elle s’approche et regarde. À travers la porte entrouverte, elle voit une jeune fille allongée sur une table, un homme tente de la violer. À côté d’elle, par terre, un jeune homme à qui on brise le crâne à coups de bâton. Elle met la main sur sa bouche pour étouffer un cri d’épouvanté.
Elle est affolée et ses jambes tremblent.
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Elle ressent à nouveau la tristesse de cette première année en France. Mais elle sent aussi une joie timide qui pointe doucement le bout de son nez : la joie de la réconciliation. Enfin, elle déterre ses racines dans ce terreau qui ne sent plus le passé mais l’avenir. (p. 178.)
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Il s'appelle Paul, c'est un vrai Français, pas comme toi qui es une Française en toc. .... Maryam réconcilie toi avec ta double culture. Fais la paix en toi....
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La vie n'est pas une plaisanterie,
Tu la prendras au sérieux,
Mais au sérieux à tel point,
Que les mains liées, par exemple, dos au mur,
Ou dans un laboratoire en blouse blanche,
avec d'énormes lunettes,
Tu mourras pour que vivent les hommes,
Les hommes dont u n'auras même pas vu le visage.
Et tu mourras tout en sachant que rien n'est plus beau,
Que rien n'est plus vrai
Que la vie.
Nâzim HIKMET
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Tu sais ce que ça fait d'être nulle part chez soi? En France , on me dit que je suis iranienne . En Iran , on me dit que je suis française . Tu la veux ma double culture ? Je te la donne , va vivre avec et tu viendras me dire si c'est une "belle richesse" ou pas .
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J'ai glissé sur mon identité. Je suis tombée.
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« C’est extraordinaire d’être persane ! »
Oui c’est extraordinaire, vous avez raison. la révolution, deux oncles en prison, les prospectus dans mes couches, le départ in extremis, l’exil, l’opium de mon père. J’en suis consciente et j’en ai souvent joué de ce romanesque. Dans les soirées parisiennes intello-bourgeoises ou lors de la première rencontre avec un homme histoire de le charmer, mais aussi face aux voyageurs qui ont traversé l’Iran sur la route de la soie, face aux expatriés qui ont travaillé là-bas. D’habitude les gens ou entendu parler de l’Iran à travers les médias, les livres, les films. Tout ça est un peu lointain, irréel, mais là, ils ont face d’eux quelque chose de bien vivant. Alors je me faisais conteuse devant un public avide d’histoires exotiques et j’ai rajouté des détails et je modulais ma voix et je voyais les petits yeux devenir attentifs, le silence régnait certains, les plus sensibles ont même pleuré. Je triomphais.
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