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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je remercie les éditions Phébus pour leur envoi et Babelio pour m'avoir sélectionnée dans le cadre de cette Masse critique.
Combien il s'avère difficile de porter un jugement sur un ouvrage qui ne comporte que 91 pages d'écriture.
La magnifique couverture, une aquarelle, me donne envie de connaître le peintre Jérôme Magnier-Moreno.
Le narrateur, Jérôme, élève à l'école d'architecture de Versailles, a donné rendez-vous, en Corse, à l'un de ses amis d'études. Jérôme embarque à Roissy muni d'une canne à pêche car après avoir lu la nouvelle d'Ernest Hemingway, La grande rivière au coeur double, il rêve de pêcher de belles truites. Évidemment, arrivé à destination, son ami Olivier, au caractère fantasque, n'est pas au rendez-vous ; c'est en solitaire que le narrateur va vivre ces quatre jours dont il a tant rêvé.
En clin d'oeil à sa carrière de peintre, Jérôme Magnier-Moreno a titré les différents chapitres de divers noms de teintes. Ce texte, qu'il a débuté en 1999, il l'a souvent retravaillé et ce n'est qu'en 2016 qu'il l'a confié à l'éditeur.
Une lecture agréable.
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Cela commence dans les toilettes du cimetière Montparnasse, puis avec des enveloppes contenant chacune un roman qui disparaissent dans une boîte aux lettres. le roman lui-même est le récit d'un court voyage en Corse d'un architecte fraîchement diplômé qui ne sait pas encore trop quoi faire de sa vie. En attendant de savoir, il va passer quelques jours à pêcher en Corse avec son ami Olivier. Ils ont rendez-vous à la gare d'un petit village. Olivier n'arrive pas, notre architecte observe, écrit beaucoup et parfois dessine, les couleurs l'inspirent, la fraîcheur des rivières, les parfums de la myrte et du romarin.
Je ne ressors pas plus emballée que ça par ce roman qui a des qualités qui sont à la fois des défauts : il est un peu foutraque, mélangeant les styles et sautant d'une tonalité à une autre et je trouve à cela un côté plutôt rafraîchissant, mais qui au bout d'un moment finit par dépasser ce qu'on en attend, et lasser... le roman n'est pas très long et pourtant je me surprenais à avoir envie de supprimer quelques paragraphes : raconter ses rêves, quel intérêt ? Noter de longues citations d'Hemingway ou Thoreau a-t-il lieu d'être dans ce qui ressemble plus à un journal de bord de voyage ? Que dire de la longue digression où l'auteur fait parler la rivière ?
Au final, de même que le spectateur qui se met à regarder la mise en scène au cinéma montre qu'il n'est pas vraiment dans le film, le lecteur qui mentalement réarrange le texte n'est certes pas absorbé par l'histoire. Et si de temps à autre la Corse de l'auteur devenait bien réelle (ce sont les passages sur la nature qui sont les plus réussis) à d'autres moments je me suis demandée ce que je faisais là.
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La narrateur a une vingtaine d'années et est sur le point d'obtenir son diplôme d'architecte, quand il part en Corse rejoindre son ami Olivier dans le but de pêcher la truite. Olivier qui par bien des côtés est exaspérant, mais tellement libre et créatif.

Comme d'habitude, il n'est pas à l'heure au rendez-vous et après un délai généreux, le narrateur part tout seul sur le GR20, excité à l'idée de la pêche formidable qu'il ne va pas manquer de faire.

Ce court roman est une bouffée de fraîcheur en compagnie d'un jeune homme à l'aube de sa vie, avec des préoccupations de son âge, un peu foutraque, un peu obsédé par la gente féminine, passionné par la truite et la nature. L'auteur a su mélanger en souplesse l'auto-dérision et la poésie, la trivialité et l'imagination. Il est également peintre et ça se sent dans la description des lieux et des paysages.

L'ami attendu ne viendra pas et pourtant il est constamment présent entre les lignes, ainsi que la mère et la psy du narrateur. le roman prend toute sa saveur avec quelques rencontres pittoresques et déconvenues diverses, le tout rattrapé par des séquences de pêche réelles ou fantasmées.

L'auteur a mis dix ans à écrire son roman, j'espère qu'il n'en restera pas là et nous offrira un jour une plus longue histoire.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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"Pour que quiconque entrevoie ce bleu lumineux et profond, il lui faudrait vivre exactement mon expérience. Partir en Corse dans le but d'y rencontrer un ami, ne pas le trouver au rendez-vous, puis dormir dans cette horrible maison d'hôte et, de bon matin, s'accouder à la rambarde du pont surplombant les gorges du Golo. Seule cette expérience lui donnerait accès au bleu que je vois ce matin".

Jérôme Magnier-Moreno est peintre et son roman se compose de touches de couleurs qui sont autant de sensations et d'instants comme photographiés sur le vif. On imagine que pour lui, chaque souvenir est relié à une ou plusieurs couleurs, comme le jaune de la boîte aux lettres à laquelle il confia les exemplaires de son manuscrit un beau jour de 2016, plus de dix ans après avoir commencé à relater cette escapade corse de 1999. Quelques jours de marche et de pêche à la mouche prévus en compagnie d'un ami, Olivier, rencontré lors de leurs études d'architecture, un être assez fantasque et imprévisible pour que son absence au rendez-vous n'inquiète pas plus que ça notre narrateur. Quelques jours essentiels, d'introspection et de retour sur lui-même, qui vont marquer à jamais la suite de son parcours.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman n'est pas commun. Plus qu'un livre, c'est une oeuvre d'art. Et comme toute oeuvre d'art, il peut laisser perplexe, ouvrir des abîmes de réflexion, faire sourire ou grincer des dents. On peut être sensible, comme je l'ai été à la palette du peintre dans laquelle l'écrivain trempe sa plume. Et en même temps un peu agacée par les moments plus crus dont nous gratifie ce héros un peu paumé alors qu'on aurait préféré qu'il continue à nous faire profiter du paysage en silence. Question de sensibilité sans doute...

La Corse et ses paysages sont comme une pommade sur les blessures des corps et des âmes, tout comme l'écriture semble l'avoir été pour l'auteur, des années après ce voyage et les événements qui l'ont marqué. Et cet ouvrage, en lui permettant de lier écriture et peinture (dessins de couverture), ses deux modes d'expression favoris, revêt certainement une importance qui dépasse largement le simple objet éditorial et que l'on pense percevoir entre les lignes.

"J'écris quotidiennement depuis si longtemps maintenant, depuis les débuts de mon adolescence, l'écriture fait tellement partie de moi, de ma manière de vivre, que j'utilise les mots exactement comme d'autres le feraient d'une caméra ou d'un appareil photo."

Et la balade fut loin d'être désagréable entre bleus, verts, rouges et jaunes qui donnent envie de se laisser aller à la contemplation et de laisser la nature combler nos vides et lisser nos cicatrices.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le récit de ce petit livre débute dans les toilettes du cimetière Montparnasse où l'auteur confie que la décision qu'il a prise le rend malade. Depuis dix ans, il trimballe dans un vieux sac à dos rouge, sorte de gri-gri, garde-corps et compagnon d'aventures, un journal de bord dans lequel il raconte son séjour en Haute-Corse ; les pérégrinations d'un jeune Parisien, architecte, peintre et pêcheur de truite. Une décennie plus tard, il est enfin prêt à le faire publier.
Dans une gamme de couleurs allant du rouge au bleu profond, l'auteur saisit le paysage, l'odeur du maquis, l'ambiance, ses rencontres et ses sentiments. Il devait rejoindre son ami Olivier qui n'est jamais venu et il s'est retrouvé à longer le fleuve Tavignanu, seul et, au final, heureux de l'être.

Quelques jours d'introspection pour appréhender l'avenir et reconquérir le goût de la vie, réflexions en tout genre, sexualité exacerbée, méditation poétique, de belles images et une communion forte avec l'espace, l'écriture peut aussi parfois se montrer sinueuse, comme un chemin de randonnée. Par « sinueux », je définie ainsi les déséquilibres de ma lecture où j'ai souri et… de temps en temps, fait la moue..
La quête initiatique du jeune homme n'aurait pas pu trouver plus belle terre que cette île, forte et fière…
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