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Critique de Mermed



Nous les égarés du néant,
délirants de la raison,
nous avons mené nos vies,
nos vies qui étaient trop belles jusqu'à ce jour,
aux mégapoles de l'enfer,
là où l'on fait taire les paroles qui sont trop vraies,
qui sont trop libres,
de celui qui barre la route aux porteurs de dieux errants,
celui qui combattait le monstre d'ego -
on doit parler à l'imparfait
nous, ombres des prisons de solitude -
de celui qui a désigné tous ceux
qui veulent faire de nos cerveaux
les cercueils de l'espoir.
Bahodine tellement poète,
que son verbe brûle encore les apparences.
Ne restent que des mots chuchotés à notre oreille par la femme
qui a pour seules possessions -
mais ce sont des richesses infinies -
un sachet de myrte entre ses seins,
et les vers de Majrouh,
les vers du livre du temps,
pour nos mémoires assassinées
à la même heure que Bahodine Majrouh.

Savoir avoir honte.


Sayd Bahodine Majrouh (1928-1988, assassiné en exil à Peshawar) je le lis en Anglais et en Français, mais je trouve – je ne connais pas le Persan Dari – que les traductions françaises de Serges Sautreau sont remarquables.
Mes mots se sont mêlés aux siens et au souvenir que j'en ai.
Lisez ce poète exceptionnel, que mes mots seuls ne peuvent dire,




Le Voyageur de Minuit (Ego-Monstre I) (texte français par Serge Sautreau) Phébus
Le Rire des Amants (Ego-Monstre II) (texte français par Serge Sautreau) Phébus
Le suicide et le chant. Poésie populaire des femmes pashtounes, traduit du pashtou et adapté par André Velter et l'auteur)  Gallimard,
Chants de l'errance (traduit du pashtou et adapté par André Velter et l'auteur),  La Différence

effleurements livresques, épanchements maltés http://holophernes.over-blog.com © Mermed
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