Citations sur Exauce-nous (9)
Ne reste pas à pleurer devant ma tombe,
je n’y suis pas, je n’y dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce plus d’automne.
Dans le silence feutré de la clarté du matin,
je suis l’oiseau au vol rapide.
Ne reste pas à te lamenter sur ma tombe,
je n’y suis pas, je ne suis pas mort
- Parfois, le venin s'écoule dans les mots sans que rien ni personne ne puisse l'arrêter.
- Vous voulez dire...le fait de parler des autres...de ce qu'on ne sait pas...de supposer...
- ...et de s'en amuser...voire de s'en délecter..
- Vous voulez parler de...de la médisance ?
- MMM...Mal-disance...Les anciens égyptiens avaient un nom pour ça : ils parlaient de "l'esprit de l'abîme".
Les mots contiennent toutes les vibrations de la nature : le vent, le feu qui crépite, le tonnerre, la rivière qui coule paisiblement, les vagues qui se déchainent ... toutes ... et selon la manière dont il est utilisé, le mot incise la mémoire et y dépose le drame comme le miracle.
Si les Dieux voulaient exaucer les voeux des mortels, il y a longtemps que la terre serait déserte, car les hommes demandent beaucoup de choses nuisibles au genre humain.
- Léo, tu as pleuré ?... Mais... Mais pourquoi ? C'était pour déconner. Tu le sais bien que le petit Karim déconne tout le temps. Faut pas pleurer pour ça !
- C'est... C'est pour la peur du noir. Lumière, pas de lumière, pas de lumière... Peur, pas peur, peur, pas peur... ça fait peur.
- Bon, allez, excuse ! Promis, j'le ferai plus, Léo. ça va ?
- ça va, ça va.
Karim !
- Oui, Léo ?
- T'as pas vu celle que j'cherche ?
Tu connais l'histoire du vieux Soufi et du Sultan ?
Elle parle d'un vieux moine Soufi errant, très pauvre et très aimé du Sultan très puissant de la ville.
Ce moine ne désirait rien et ne demandait jamais rien à personne.
Et il entrait et sortait comme il voulait dans le palais interdit.
Il vivait dans une sorte d'état de plénitude qui lui donnait une aura particulière et une présence lumineuse grandement appréciée du Sultan.
Alors les gens qui avaient des demandes à faire au Sultan et qui ne pouvaient pas approcher le palais inscrivaient leurs souhaits sur de petits papiers qu'ils glissaient dans les poches du vieux moine.
Ainsi, lorsque le moine était endormi au palais, le sultan fouillait ses poches et en retirait les demandes qu'il exauçait pour être agréable au vieux Soufi
Ne reste pas à pleurer devant ma tombe, je n'y suis pas.
Je n'y dors pas.
Je suis un millier de vents qui soufflent,
je suis le scintillement du diamant sur la neige,
je suis la lumière du soleil sur le grain mûr,
je suis la douce pluie d'automne.
Dans le silence feutré de la clarté du matin, je suis l'oiseau au vol rapide.
Ne reste pas à te lamenter sur ma tombe, je n'y suis pas.
Je ne suis pas mort.
Une lettre! Pour Léonard!... Oh merci! Merci! Merci de l'avoir apportée la lettre Antoine.
Mais c'est normal Léo. Je suis facteur, je te rappelle.
Ah oui, oui. Mais, donc, alors, c'est qui pourquoi qui écrit à Léonard?
Ah, je ne sais pas, Léo. J'apporte des lettres, je les lis pas. Ouvre-la si tu veux savoir. (...)
Oh! C'est moi! C'est moi que je m'écris une lettre!