La bonté naturelle qui anime chaque individu au seuil de son existence se corrompt dans les aigreurs et les blessures de la vie.
Avec Miss Marrisson, Victorin n’était plus le même. C’est incroyable ce que l’amour peut changer un homme. Il existait deux Victorin Marinzacq, l’un autoritaire et colérique sur ses terres de la Petite Marquise et l’autre aimable et enjoué à Eskidié.
Entre ce que le désir nous dicte et la raison, il y a un monde.
Frédéric n’aime pas les femmes. Il les courtise, les butine et les abandonne à leur sort. C’est un âge étrange que celui où les jeunes hommes renâclent à aimer, comme si la passion amoureuse allait leur amputer l’existence. Chez lui, cet état s’éternise, bien au-delà du raisonnable.
J’ai connu d’autres tempêtes et je m’en suis sorti. Celle-ci ne sera pas pire qu’une autre. S’ils détruisent ma cabane, j’en reconstruirai une autre.
Faut-il expliquer un désir ? C’est comme une évidence.
« Parfois, les meilleures affaires ont des prémices difficiles ».
La bêtise des autres ne doit jamais nous inspirer, pensa-t-elle. Sinon on se condamne à la partager.
Les femmes adorent sentir qu’on les aime, à chaque seconde.
Florentine aimait à se croire généreuse avec les gens et à se présenter comme telle ; son esprit torturé se plaisait à échafauder des stratégies douteuses pour s’offrir toujours le meilleur rôle. Elle triomphait sans difficulté d’elle-même parce qu’elle ne se connaissait aucune limite avec les hommes. Elle les séduisait et les éconduisait aussi légèrement, sans états d’âme. Dans son for intérieur, Florentine ne pouvait pas imaginer que ce jeu était aussi destructeur que cruel, puisqu’elle n’en avait jamais connu aucun qui lui résistât, dans un sens comme dans l’autre, lorsqu’elle les prenait dans son filet ou qu’elle les rejetait à la mer.