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Critique de Parthenia


C'est le premier livre de bit-lit que je lis, mais le deuxième de Céline Mancellon, après Pomme d'Eden. J'avais bien aimé l'humour et la légèreté de l'auteure alliés à des thèmes intéressants, même si j'avais déploré quelque facilité narrative et un certain manque de profondeur. Alors, verdict pour celui-ci ? Eh bien, j'y retrouve les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans son autre roman...

Mais commençons par le commencement !

Alice Royale est une jeune clonée, "détectée au C.E.C (Centre des Êtres Clonés) comme médium sensitive, clairvoyante avec un don de précognition !" (page 6), - rien que ça - et dont la seule raison de vivre est de servir la société des humains du mieux qu'elle peut ! Nous apprendrons d'ailleurs plus loin avec une stupéfaction révoltée que les clones sont stérilisés (ce qui donne au récit un petit côté dystopique plutôt intéressant). Les Clonés sont donc rigoureusement encadrés, éduqués par un tuteur dont la personnalité les influence (ainsi, Alice a écopé d'une tutrice très stricte, qui lui donne son goût pour les tailleurs et les chignons sévères...)

Bref, Alice, employée comme enquêtrice à la section paranormale - et décriée - des forces de l'ordre de Lauriennas, partage son bureau avec Meredith Hanson, une spécialiste humaine des vampires, et Bertrand Tompart, spécialiste tout aussi humain des métamorphes.

Un jour, elle reçoit un e-mail étrange l'invitant à suivre le Lapin Blanc... Il s'agit en fait d'une invitation à se rendre à une discothèque tenue par deux vampires, les sulfureux et sexy jumeaux Corus et Julius Mephistom, qui ont donné le nom de Lapin Blanc à leur boîte de nuit gothique. Les deux propriétaires s'inquiètent de la disparition de leur associé, un démon appelé Sorath.

Quelques heures plus tard, Alice est tirée du lit par l'inspecteur Russell Villard qui l'entraîne sur une scène de crime où gît le cadavre d'une vampire fraîchement transformée, désormais vidée de son sang et à laquelle on a arraché le coeur ! Or, il s'avère que le corps a été retrouvé à proximité du Lapin Blanc. Ces deux affaires sont-elles liées ?

C'est ce qu'Alice va s'appliquer à démontrer, malgré l'hostilité de son nouveau partenaire Russell Villard qui ne cache pas son dégoût pour les Clonés et malgré les avances insistantes de Julius Mephistom, excité par le défi que constitue l'immunisation de la jeune femme contre le pouvoir psychique des vampires !

Et pour corser le tout, elle est obligée de faire appel aux services du démon Beleth, un Hunter particulièrement puissant possédant pas moins de quatre-vingt-cinq légions de démons, roi en sa dimension, et qui tombe également sous son charme....

J'ai beaucoup aimé l'univers décrit par Céline Mancellon : les vampires se régénèrent "dans l'acte sexuel ou dans l'absorption de sang" (page 13), les démons, sexy en diable dans leurs longs manteaux de cuir, chevauchent d'énormes motos noires (métaphore sexuelle ?^^), je regrette juste que cet univers et ses personnages ne soient pas davantage décrits ni les détails développés, ce qui nous donne parfois l'impression de survoler l'histoire.

J'ai trouvé l'héroïne très attachante : elle se montre d'une franchise parfois déroutante, mais fait preuve d'une telle inexpérience en matière sentimentale que certaines de ses réactions apparaissent totalement décalées, donnant une dimension cocasse au récit.

Et Beleth, franchement, quel démon au charme dévastateur !!! Difficile, à l'instar de l'héroïne, de rester insensible à son sex-appeal !

Concernant, les références à l'oeuvre de Lewis Carroll, n'ayant pas lu le livre, je ne pourrais vous éclairer sur ce point, à part pour le prénom de l'héroïne ainsi que le nom de la discothèque, et les titres des chapitres qui reprennent des références à certaines scènes d'Alice au pays des merveilles...

Pour conclure, une lecture agréable, parfaite pour cette période estivale, mais dont le potentiel a été un peu gâché à mes yeux par le manque de détails. J'aurais aimé que l'auteure fouille davantage son univers et la psychologie des personnages pour leur donner plus d'épaisseur et de profondeur, si bien qu'en ayant lu ce livre il y a 3 semaines, je dois avouer que j'avais oublié le cliffhanger de fin en écrivant ce billet.

De plus, attention aux fautes de conjugaison : je suis tombée sur une qui m'a particulièrement fait saigner les yeux !

Lien : http://parthenia01.eklablog...
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